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Question écrite concernant le développement d’un pôle d’excellence en intelligence artificielle

de
Véronique Lefrancq
à
Barbara Trachte, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, en charge de la Transition économique et de la Recherche scientifique (question n°582)

 
Date de réception: 01/07/2022 Date de publication: 20/09/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 15/09/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
07/07/2022 Recevable
 
Question    Le 28 juin dernier, nous pouvions lire dans la Libre Belgique que vous aviez obtenu le feu vert de la Commission européenne pour le lancement du projet « sustAIn.brussels », un projet de digital hub porté par l’ULB, la VUB, Sirris, Agoria et BeCentral.

Le développement de l’intelligence artificielle est essentiel pour le développement de notre Région sur un segment ultracompétitif et prometteur.

Je souhaiterais dès lors vous poser les questions suivantes :

  • Quels objectifs chiffrés souhaitez-vous atteindre au bout de la période de trois ans pour les cinq axes stratégiques ? Quelles sont les retombées prévues pour l’économie bruxelloise à court et moyen terme ?

  • Étant donné qu’aujourd’hui, un adulte sur deux ne parvient pas à faire usage des technologies numériques, quelles collaborations sont d’ores et déjà prévues avec les établissements de formation et votre collègue en charge de la formation pour assurer que le développement de l’IA profite à tous les Bruxellois ?

 
 
Réponse    L'objectif principal de SustAIn.brussels – le hub digital de la RBC connecté à un réseau européen (EDIH) – est d’une part, d'aider les entreprises à intégrer les nouvelles technologies de manière durable, et d’autre part, à renforcer leur capacité à contribuer à la durabilité grâce à l'utilisation des technologies numériques durables. Cette stratégie bilatérale vise donc à renforcer les efforts des PME pour qu’elles puissent avoir un impact positif sur le plan social et environnemental, en se concentrant sur la manière dont les technologies transformatrices (telles que l'IA) sont adoptées et déployées dans la société (par le biais de ces entités privées).

Contrairement aux directions prises par la Flandre et la Wallonie, SustAIn.brussels aura une approche non pas sectorielle mais technologique. En effet, l’EDIH de la RBC se positionne comme un fleuron en Intelligence Artificielle (IA) au service de la Transition. Toutes les entreprises (y compris les organisations sans but lucratif) présentant une certaine ambition digitale seront éligibles aux services offerts par le hub et ceci, tous secteurs confondus. En plus de l’expertise en IA à la pointe de l’état de l’art, l’EDIH bruxellois sera également à la pointe de la technique en cybersécurité et dans les autres technologies digitales telles que l’Internet-of-Things (IoT), le Cloud/Edge computing ou le big data.

Innoviris prépare actuellement la convention, y compris un cadre sur l’impact, que la RBC conclura avec les porteurs du projet (ULB, VUB, Sirris, Agoria, BeCentral). Des indicateurs de performance seront inclus afin de mesurer le nombre d’entreprises ou d’organisations qui utiliseront les services proposés par l’EDIH, répartis sur les quatre axes suivants (tels que définis par la Commission Européenne) :
-
Test before invest : offrir une vitrine technologique, une source d’information et un espace d’expérimentation aux entreprises ;
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Skills and training : fournir un support au développement de compétences dans le domaine du numérique ;
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Support to find investments : soutenir les entreprises dans la préparation de business models vertueux, les aider à saisir des opportunités business et les accompagner dans leurs recherches de financement et d’investisseurs ;
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Innovation ecosystem & networking : animer l’écosystème digital bruxellois, servir d’entremetteur entre utilisateurs et fournisseurs de solutions technologiques, et assurer le contact avec les centres de compétences et autres EDIHs pan-européens.

Parallèlement, Innoviris définira un cadre opérationnel pour la mise en œuvre de ce dispositif (modalités et règles de financement, processus de suivi, etc.), basé sur le dispositif des pôles d’innovation, comme le recommande l’UE.

Dans le cadre du plan de Relance et de Résilience, Innoviris soutient également la mise en plan de l’institut FARI, l’organisme avec une vocation sociétale dont l’objectif est d’exploiter les connaissances en matière d’intelligence artificielle au service du bien commun (
AI for the Common Good).

Travailler sur la maîtrise du numérique par le grand public ou proposer des formations aux compétences numériques n'entre pas dans le champ d'action d'Innoviris. Néanmoins, en collaboration avec hub.brussels, Innoviris a établi un aperçu détaillé de toutes les initiatives prises dans le domaine de l’intelligence artificielle dans la Région de Bruxelles-Capitale. Cet inventaire peut être consulté à l'adresse suivante :
http://artificialintelligence.brussels/ et constitue un ouvrage de référence complet pour les entreprises, mais aussi pour les chercheur.euse.s, les citoyen.ne.s et les étudiant.e.s, qui souhaitent commencer à travailler avec l'IA ou approfondir leurs connaissances sur le sujet.

Pour plus d’informations, je vous renvoie à la réponse fournie à M. Weytsman en Commission des Affaires économiques le 6 juillet 2022.