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Question écrite concernant la lutte contre le racisme dans les structures scolaires, extrascolaires et universitaires dans le cadre du plan régional de lutte contre le racisme

de
Kalvin Soiresse Njall
à
Nawal Ben Hamou, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale en charge du Logement et de l'Égalité des Chances (question n°1002)

 
Date de réception: 09/10/2022 Date de publication: 20/12/2022
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 07/12/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
12/10/2022 Recevable
 
Question    L’école est l’une des structures de socialisation les plus importantes des jeunes qui deviendront demain des citoyennes et des citoyens actifs. C’est une structure qui les influence fortement et leur donne les clés de compréhension de la société. Elle leur inculque également les valeurs à défendre. L’école est le lieu où les enfants, les adolescents, les jeunes passent beaucoup de temps. Il s’agit donc d’un lieu à investir si nous voulons efficacement, durablement lutter contre le racisme. Les structures extrascolaires comme les écoles de devoir, les AMO, les organisations de jeunesse, etc. sont également à inscrire dans le même contexte. Les universités et hautes écoles ont également leurs rôles à jouer à travers leurs cercles étudiants, mais aussi toutes les structures qui leurs sont liées. Des écoles, des universités, des structures de jeunesse et extrascolaires se trouvent sur le territoire de la région bruxelloise. Ces structures travaillent avec les institutions et le tissu associatif bruxellois.

Madame la Secrétaire d’État,

1. Comment intégrez-vous la problématique de ces structures dans l’élaboration du Plan régional de lutte contre le racisme ? Quel est l’état de vos contacts avec ces structures ? Quelles contributions peuvent-elles apporter selon vous à l’élaboration et la mise en œuvre de ce Plan ?

2. Avez-vous initié des contacts avec vos homologues Caroline Désir, Ministre de l’enseignement obligatoire et Valérie Glatigny, Ministre de l’enseignement supérieur ? Comment comptez-vous articuler l’élaboration et la mise en œuvre de ce Plan avec l’action de vos collègues de la Fédération Wallonie-Bruxelles dans ce domaine ?

 
 
Réponse    J’ai l’honneur de vous adresser les éléments de réponse suivants:

Bien qu’étant tout à fait consciente de l’importance que revêt le milieu scolaire dans la sensibilisation et la formation des citoyens et citoyennes de demain, je ne peux intégrer directement les questions scolaires et universitaires à un plan d’actions régional qui doit se concentrer sur les compétences régionales. Je n’ai donc pas associé les structures scolaires ou universitaires à l’élaboration du plan. Celui-ci repose par contre sur une consultation assez large de la société civile à l’occasion des assises organisées par le Parlement, ce qui a notamment permis à plusieurs associations en lien direct avec les milieux scolaires, de formuler des recommandations.

Par ailleurs, mon action prend en compte indirectement cette nécessité de lutter contre le racisme en agissant également auprès des élèves et étudiant.e.s bruxellois.e.s dans le cadre des compétences régionales. Pour ce faire, equal.brussels analyse de nombreuses demandes de subsides émanant d’associations dont certaines parascolaires ou universitaires, ou plus simplement d’associations qui agissent de concert avec des établissements scolaires, en les passant notamment au crible des compétences régionales. Ce faisant, il m’a été possible de soutenir 10 projets en 2021 et 10 projets en 2022 qui touchent directement les milieux scolaires ou universitaires et ont des objectifs spécifiquement axés sur les questions de racisme et de diversité ethno-culturelle.

Ces projets sont très riches et diversifiés : festivals ou spectacles accompagnés de débats, visites d’exposition, rencontres interculturelles et intergénérationnelles, ateliers de conversations, visites guidées dans la ville, kits pédagogiques…

Et le plan de lutte contre le racisme comprendra une action sur ce soutien aux associations et la nécessité de le renforcer.

J’attire votre attention sur le fait que cette logique vaut également pour des projets plus généraux en matière d’égalité des chances et qui peuvent comprendre un dimension en lien avec le racisme et la diversité ethno-culturelle.

Au-delà de ces projets, il y a une très grande partie des projets subsidiés qui ciblent avant tout un public jeune mais sans le faire nécessairement dans un cadre scolaire. Ce peut être le cas, par exemple, de projets mobilisant des jeunes autour de créations artistiques ou multimédia ou encore de spectacles, plateformes et autres outils destinés aux jeunes mais pas spécialement conçus avec ou pour les écoles.

Par ailleurs, plusieurs projets d’associations liées à des universités, pas toujours directement destinés à un public scolaire, sont soutenus. C’est par exemple le cas d’ateliers ou d’expositions visant à sensibiliser un public plus large.

Enfin, des contacts se sont également multipliés ces derniers mois entre l’Université Libre de Bruxelles et equal.brussels afin de renforcer les synergies entre monde académique et administrations, notamment pour la formation des membres de la fonction publique en égalité des chances.