Question écrite concernant l'incidence des mesures Good Move sur la circulation des transports publics
- de
- Arnaud Verstraete
- à
- Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1375)
| Date de réception: 03/10/2022 | Date de publication: 22/11/2022 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 22/23 | Date de réponse: 21/11/2022 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 14/10/2022 | Recevable |
| Question | Ces derniers mois, plusieurs quartiers apaisés ont été mis en place dans le cadre de Good Move. Comme on le sait, ces mesures visent à offrir plus d'espace et une meilleure circulation aux piétons, aux cyclistes et aux transports publics, et à améliorer la sécurité routière et la qualité de l’air. |
| Réponse | Les véhicules de la STIB sont équipés de dispositifs permettant d’enregistrer le temps de trajet d’arrêt à arrêt. Les données ainsi récupérées servent, tout au long de l’année, de base aux analyses pour déterminer le temps de trajet pour confectionner les horaires. La STIB réalise un suivi permanent de ces données, pour voir notamment comment la performance des lignes évolue à chaque endroit du réseau depuis la mise en place des récents contrats locaux de mobilité (CLM) du plan Good Move, en comparant les données de la situation actuelle avec le même trajet effectué plusieurs mois auparavant, dans l’ancienne situation. A ce jour (mi-octobre 2022), la STIB ne dispose que de résultats préliminaires et des analyses uniquement pour le mois de septembre 2022. Une analyse correcte nécessite en effet un volume suffisant de données, et donc de jours d’exploitation dans la nouvelle configuration. Il faut également sortir de l’analyse toutes les situations anormales (intempéries, grève nationale, …) qui peuvent impacter la circulation des transports publics, ainsi que les premières semaines qui suivent la mise en œuvre d’une modification de la circulation. En effet, il faut attendre que les nouvelles habitudes se prennent pour pouvoir étudier et évaluer l’impact réel de ces changements. Par ailleurs, certains mesures pour la maille du Pentagone visant à assurer le respect des sites protégés, comme les caméras ANPR, ne seront opérationnelles que d’ici quelques semaines. Des résultats partiels communiqués par la STIB montrent que des gains perceptibles de plusieurs minutes par trajet ont pu être obtenus sur des rues désormais réservées aux transports publics. C’est par exemple le cas de la ligne de tram 92 chaussée de Haecht (en sens unique pour le trafic automobile, les trams en direction Botanique étant désormais seuls sur leur trajet), de la ligne de tram 81 rue de Fiennes et rue Van Lint (nouveau contresens tram vers Marius Renard), de la ligne de bus 46 dans sa traversée du Pentagone (deux nouveaux contresens), de la ligne de bus 89 rue Antoine Dansaert vers la Bourse (contresens) ou encore des lignes de tram 92 et 93 sur la rue Royale (coupure de l’axe entre la rue de Louvain et la rue de la Loi). L’aménagement de ce dernier point rue Royale a également permis d’améliorer l’accessibilité de l’arrêt Parc en y créant un quai, ce qui démontre que les contrats locaux de mobilité (CLM) apportent d’autres améliorations que le seul aspect « site protégé », sans parler des améliorations de la cyclabilité. Il y a évidemment des points de friction, lorsque les bus ou les trams subissent un report de trafic. C’est le cas, par exemple, rue Antoine Dansaert au mois de Septembre en sortie de ville pendant les heures de pointe du soirée (lignes de bus 33 et 89). Ces différents points ont été identifiés et font l’objet de discussions entre la STIB, Bruxelles Mobilité et la Ville de Bruxelles pour chercher des pistes d’amélioration. La STIB s’emploie, en complément, à récolter davantage de données pour compléter et affiner les analyses. Des gains économiques sont envisageables grâce aux contrats locaux de mobilité (CLM), dès lors qu’ils peuvent conduire à une diminution nette du temps de trajet d’une ligne, et à condition que ce gain soit tel qu’il permette d’exploiter la ligne avec un véhicule de moins. Si ces gains se confirment, ils seront intégrés au prochain changement d’horaire de la STIB, en mars 2023. Le Contrat de Service Public de la STIB prévoit que les économies obtenues grâce à un gain réel de vitesse sont réinjectées dans une amélioration de l’offre aux voyageurs. De la sorte, les gains seront doublement bénéfiques aux voyageurs, sans surcoût pour la Région. |