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Question écrite concernant l’aménagement du boulevard Lambermont à Schaerbeek.

de
Marc-Jean Ghyssels
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1418)

 
Date de réception: 24/10/2022 Date de publication: 17/01/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 09/01/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
12/12/2022 Recevable p.m.
 
Question    La Région bruxelloise, à travers son plan Good move, a pour objectif d’améliorer “ le cadre de vie “ des bruxellois et bruxelloises. Pourtant, comme nous le constatons depuis plusieurs semaines, la mise en œuvre de ce plan révèle plusieurs incohérences qui handicapent de nombreuses personnes. C’est dans ce climat particulier qu’un nouvel aménagement prévu le long du boulevard Lambermont à Schaerbeek alimente l’incompréhension de nombreux usagers.

D’abord transformée en “ chemin réservé “ en 2020, c’est-à-dire sans automobilistes, cette voie a désormais vocation à devenir une rue cyclable jouxtée par un parking automobile. La rue cyclable est destinée à assurer aux cyclistes un trajet sécurisé, lorsqu’un aménagement propre n’est pas possible. Dans ce cas de figure, l’aménagement particulier existait bel et bien mais a simplement été supprimé.

Nous savons également qu’un des objectifs de Good move et plus largement de la Région en matière de mobilité est d’assurer la fluidité de la circulation. Pourtant, cet aménagement entend faire cohabiter des vélos et des voitures sur une portion de route si étroite qu’aucun dépassement sécurisé n’est envisageable pour les voitures.

Afin de parer à ce problème, les cyclistes devront par deux fois sur cette voie se dégager vers la droite grâce à des chicanes prévues à cet effet pour permettre le dépassement des voitures. Malheureusement, ces chicanes sont à proximité de dos d’âne, rendant difficiles le dépassement pour les voitures, et semblent difficilement compréhensibles pour les usagers.

Enfin, encore une fois, ce projet voit le jour sans la concertation qu’il mérite et provoque ainsi de l’incompréhension et du ressentiment chez les usagers.

Madame la Ministre, voici mes questions :

  • Est-ce qu’une consultation avec les usagers concernés par cet aménagement a eu lieu préalablement à sa mise en œuvre ?

  • Comment justifiez-vous le choix de l’établissement d’une rue cyclable quand deux ans auparavant une rue sans automobilistes était promulguée ?

  • Cette rue cyclable semble n’en avoir que le nom. Comment la sécurité des cyclistes est-elle garantie au regard de l’étroitesse du tronçon, de la présence d’automobiles et d’un parking automobile ?

  • Est-ce qu’une concertation est en cours entre la commune de Schaerbeek et la Région sur ce dossier ?

  • Un courrier de l’ASBL du Groupe de Recherche et d’Action des Cyclistes quotidiens a été envoyé aux autorités régionales et communales afin d’éclaircir cette situation. Une réponse leur a-t-elle été donnée ? Si tel est le cas, pouvez-vous nous fournir les éléments qui leur ont été apportés ?

 
 
Réponse    Lors du confinement, cette latérale a été convertie en urgence afin de permettre aux piétons et cyclistes d’emprunter l’entièreté de la largeur de la voirie. Ceci était nécessaire vu l’affluence des usagers actifs dans les espaces verts, afin de garantir les distances entre usagers, et devait aussi donner plus de place publique à la population qui en avait grandement besoin en cette période difficile. La latérale faisait partie d’un parcours de jogging au même moment justement pour répondre à ce besoin. Grâce à cette mesure, les joggeurs pouvaient courir sur la chaussée s’ils le souhaitaient. Et seuls les riverains pouvaient encore stationner dans la voirie.

A la fin du confinement, La commune de Schaerbeek, a voulu rétablir ces places de stationnement. Il y a eu de nombreux échanges avec la commune. L’aménagement actuel est le résultat d’un compris entre les instances et les usagers qui sera encore évaluée. D’autres solutions ou ajustements seront encore discutées à l’avenir avec la commune ainsi qu’avec le Gracq.