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Question écrite concernant la suppression de places de stationnement en voirie et la création ou la mutualisation de places hors voirie

de
Marc Loewenstein
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1421)

 
Date de réception: 29/11/2022 Date de publication: 02/02/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 02/02/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
14/12/2022 Recevable
 
Question   

En matière de stationnement, la dynamique régionale vise à supprimer du stationnement en voirie pour libérer de l’espace public pour d’autres usagers ou fonctions et y améliorer la qualité de vie. En parallèle, il est prévu de créer est solution de stationnement hors voirie, que ce soit via la création de nouvelles places de stationnement ou de mutualisation de places de stationnement existantes.

  1. Pourriez-vous m’indiquer combien de places de stationnement ont été supprimées en voirie depuis le début de la législature ?

  2. Pourriez-vous m’indiquer combien de places de stationnement hors voirie ont été créées ?

  3. Pourriez-vous m’indiquer combien de places de stationnement hors voirie appartenant à des institutions publiques ont été mises à disposition du public ? Quelles sont les acteurs publics ayant mis des places de stationnement à disposition de riverains ?

  4. Pourriez-vous m’indiquer combien de places de stationnement hors voirie appartenant à des acteurs privés ou entreprises ont été mises à disposition des riverains ?

  5. La Région a affirmé son souhait de développer sa dynamique de mutualisation. Avez-vous des objectifs chiffrés dans le cadre de cette dynamique ?

 

 
 
Réponse    La collecte de données sur le nombre de places de stationnement en voirie, comme hors voirie, reste un exercice complexe. De nombreux acteurs, publics comme privés, sont impliqués de près ou de loin dans la gestion de ces places de stationnement (gestionnaires de voirie, propriétaires de bâtiments, exploitants de parking, opérateurs divers, etc.), ce qui rend difficile l’accès et l’intégration des données et leur évolution. L’année de référence pour les données de l’offre de stationnement en voirie est l’année 2020, date du dernier relevé exhaustif réalisé à l’échelle régionale. En 2020, le nombre de places en voirie a été estimé à 275.000 (hors accès carrossables). On ne peut estimer avec suffisamment de précision à ce stade le nombre d’emplacements supprimés en voirie depuis ce dernier relevé. Le recensement de 2020 fera l’objet d’une réactualisation en 2023.

Une étude est en cours depuis peu pour mettre à jour la base de données du stationnement hors voirie. Au regard des différences méthodologiques par rapport au dernier recensement effectué en 2014, tout exercice comparatif s’avèrera vraisemblablement peu représentatif et devra le cas échéant être considéré avec une extrême prudence. Pour remédier à cette situation, le marché prévoit néanmoins la définition d’une méthodologie de monitoring, de manière à ce que 2023 puisse servir d’année de référence pour les mises à jour ultérieures.
Nous ne disposons pas à ce jour d’information complète sur le nombre précis d’institutions publiques ou privées qui auraient mis leur parking à disposition des riverain.e.s. Toutefois, nous pouvons citer les exemples suivants, où parking.brussels fait gérer via des contrats de concession des parkings de tiers qui ont souhaité valoriser certaines de leurs places en les mettant à disposition de riverain.e.s. : VGC Comenius, Parvis de Saint-Gilles et Edith Cavell (pour un total d’environ 220 places). D’autres projets de valorisation de places de stationnement hors voirie au profit de riverain.e.s sont actuellement en cours (soit déjà en travaux, soit en phase de conclusion, d’analyse technique ou d’étude), dont certains devraient aboutir dans le courant de l’année 2023.
Par ailleurs, le secteur privé est également un partenaire essentiel de la Région dans la valorisation de places de stationnement off street sous-utilisées au profit notamment de riverain.e.s. Sur le territoire bruxellois, l’opérateur de parkings BePark par exemple a, depuis 2019, augmenté de 107% le nombre de ses parkings (de 130 en 2019 à 270 en 2022), et de 119% le nombre total de ses places de parking (4200 en 2019 contre 8900 en 2022). Par ailleurs, 15% des parkings BePark aujourd’hui comptent du stationnement vélo, pour un total de 500 places vélo et vélo cargo, contre 0% en 2019. 7,5% de leurs parkings sont également équipés de bornes de recharge pour véhicules électriques, contre 0% en 2019.
Le nouveau contrat de gestion de l’Agence établit des objectifs ambitieux pour la période 2022-2026, à savoir la mise à disposition d’ici 2026 de 20.000 emplacements de stationnement off street, par priorité à travers la valorisation d’emplacements existants.
Le nouveau contrat de gestion prévoit également que l’Agence s’engage à accompagner l’ensemble des demandes des communes et de la Région à l’occasion de projets d’aménagement de l’espace public impliquant la suppression de stationnement en voirie d’au moins 20 places avec un taux d’occupation nocturne d’au moins 85%.

Dans ce contexte, parking.brussels a récemment lancé un marché « business design » visant à créer un nouveau service de parksharing à l’Agence, dont l’objectif sera de stimuler les initiatives de développement de parkings mutualisés, par parking.brussels, par d’autres opérateurs et par les propriétaires eux-mêmes. Nous devons également ajouter les places P+R valorisées sur des emplacements existants comme récemment les 50 Places ouvertes sur le site de l’UZ Jette. D’autres sites sont actuellement en cours de négociation.