Question écrite concernant le vol de vélos (longtail)
- de
- Carla Dejonghe
- à
- Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1467)
Date de réception: 08/12/2022 | Date de publication: 02/02/2023 | ||
Législature: 19/24 | Session: 22/23 | Date de réponse: 24/01/2023 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
21/12/2022 | Recevable |
Question | Le vélo classique (électrique) n'est pas le seul à gagner en popularité. De plus en plus souvent, on voit également apparaître des vélos longtail dans les rues de Bruxelles : un vélo rallongé sur lequel on peut transporter des emplettes, des enfants ou même des animaux domestiques. Les avantages sont évidents : vous savez quand vous arrivez, vous faites du sport, vous transportez davantage que vous-même, vous êtes adaptés - contrairement aux vélos cargo - aux pistes cyclables étroites et aux box vélo étroits. Même Colruyt en vend maintenant ! Le longtail est donc la preuve que technologie et innovation sont déterminants. L'innovation, dans ce cas la technologie des batteries, est manifestement plus efficace que la moralisation, qui entraîne souvent une polarisation et une incompréhension inutiles chez des personnes qui, de toute façon, appréhendent déjà les changements dans leur comportement de mobilité. Toutefois, qui dit popularité dit également augmentation des vols. L'innovation est importante. La propriété l'est aussi. Si vous investissez un montant conséquent, vous attendez des pouvoirs publics qu'ils vous aide à protéger votre propriété. Les cyclistes y sont également sensibles. Un vélo longtail est coûteux. Certains dépensent parfois plusieurs milliers d'euros pour leur deux-roues. Beaucoup vont même jusqu’à l’assurer. On a donc vu le nombre de vélos électriques exploser : de 142 en 2018 à 293 en 2020 (une augmentation de 106 %, supérieure à celle des autres Régions !). Selon Bruxelles Mobilité, une victime sur trois cesse tout simplement de faire du vélo après un vol. Et le vol constitue également un obstacle pour les personnes qui hésitent à passer au vélo. En bref : un impact énorme. Je voudrais donc poser les questions suivantes :
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Réponse | La collecte des données relatives aux vols de vélos est assurée par safe.brussels. Il existe depuis 2016 une task force avec tous les acteurs qui se réunit au moins une fois par an. En 2021, il y a eu 4.305 déclarations de vol de vélo. Les chiffres annuels ne sont pas encore disponibles pour 2022. Nous ne disposons actuellement d'aucune information sur les types de vélo. 36.666 vélos sont actuellement enregistrés sur la plateforme mybike.brussels, parmi lesquels 1.744 ont été indiqués comme volés (ce qui ne signifie pas que ce vol a été signalé). 202 vélos ont également été rendus à leurs propriétaires grâce à l'autocollant. La plateforme fait l’objet d’une promotion lors de chaque événement (salon Bike Brussels, Fête de l’Iris, dimanche sans voiture, salon pour les plans de déplacements d'entreprises et pour les plans de déplacements scolaires, etc.). Nous mettons des flexwalls informatifs à la disposition des zones de police, des communes et des assistants de prévention et de sécurité, pouvant être utilisés pour leurs actions de sensibilisation. Cette année, une collaboration a vu le jour avec la zone Polbru en vue d'une action de sensibilisation dans la zone piétonne. Enfin, il existe également une collaboration avec certains magasins de vélos qui apportent à leurs clients les bonnes informations lors de l'achat d'un vélo ou d'un entretien, et ce, par le biais de dépliants et d’affiches. Un système de remplacement des vélos devrait être étudié plus en 2023 avec comme but son implémentation en 2024, comme prévu dans le plan d'action. En 2022, le principal travail a consisté à améliorer la coopération avec la police, safe.brussels et d'autres entités fédérées. La déclaration est encouragée lors de chaque contact avec le citoyen où mybike est expliqué. En outre, mybike permet de centraliser toutes les informations, ce qui facilite la déclaration. Un groupe de travail a été créé, réunissant toutes les zones de police autour de cette problématique. Chaque zone est représentée d'une manière ou d'une autre dans cette initiative. Nous avons régulièrement des concertations avec les zones de police sur les vols de vélos (cf. la task force). Une meilleure interaction entre mybike et l'outil "police-on-web" est prévue dans les prochains développements de mybike. Des vélos leurres sont déjà déployés par la zone Polbru par observation, ce qui a également fait ses preuves. En ce qui concerne les contacts avec le parquet, sont repris par safe.brussels et le groupe de travail des zones de police mentionné ci-dessus, mieux placé pour poursuivre les négociations avec le parquet. Le suivi est ensuite assuré par la Task Force avec tous les acteurs. |