Logo Parlement Buxellois

Question écrite concernant la situation d'insécurité rue des Palais.

de
Mathias Vanden Borre
à
Rudi Vervoort, Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de la Promotion de l'Image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional (question n°998)

 
Date de réception: 09/01/2023 Date de publication: 21/02/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 20/02/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
08/02/2023 Recevable p.m.
 
Question    Depuis octobre, un millier de demandeurs d'asile, de transmigrants et de sans-abri occupent l'ancien siège de l'administration fiscale, rue des Palais. Ils y vivent dans des conditions déplorables. Par exemple, ils doivent partager deux douches et trois toilettes et dormir à même le sol parmi les excréments. La tuberculose, une énorme épidémie de gale et la diphtérie cutanée y sévissent.

La situation est explosive. Ces personnes sont sous influence, elles ont faim et se disputent. Des personnes ont déjà été poignardées à plusieurs reprises. Malgré la présence de deux agents de sécurité devant la porte, le chaos et l'anarchie règnent. Même la police n'ose plus entrer. Les ONG, comme la Croix-Rouge, organisent leurs activités à l'extérieur du bâtiment, pour des raisons de sécurité.

Selon le ministre-président, il s'agit exclusivement de demandeurs d'asile dans le cas de la rue des Palais. Il évoque donc à juste titre la responsabilité défaillante du Gouvernement fédéral. Mais des transmigrants illégaux et des sans-papiers seraient également présents. Ceux-ci n'ont pas droit à un hébergement.

Depuis la crise de l'asile en 2015, ces groupes campent à la gare du Nord ou dans le parc Maximilien. Cette situation est entretenue par la politique migratoire du Gouvernement bruxellois. En effet, la Région accueille des personnes qui ne souhaitent pas rester à Bruxelles. Ces personnes choisissent de ne pas suivre les procédures légales alors que cela leur donnerait droit à un lit, un bain et du pain. Elles choisissent de rester à Bruxelles illégalement et la Région facilite cela.

En effet, il est clair que la commune de Schaerbeek - et c'est compréhensible - ne peut pas gérer la situation rue des Palais. En termes de sécurité et de prévention, la situation exige une approche régionale.

À cet égard, je voudrais poser les questions suivantes :

  • Dans quelle mesure la Région soutient-elle la commune de Schaerbeek afin d’assurer la sécurité et le maintien de l'ordre public dans le quartier de la rue des Palais ? Quelles mesures le Gouvernement a-t-il déjà prises pour améliorer la sécurité rue des Palais ?

 
 
Réponse    J’ai l’honneur de vous adresser les éléments de réponse suivants :

, Je vous renvoie tout d’abord à la réponse donnée en plénière de ce Parlement le 23 décembre dernier. Il s’agissait d’une réponse apportée aux questions orales d’actualité jointes de Madame Lahssaini et de Messieurs Mouhssin et De Beukelaer.

La bourgmestre de Schaerbeek a adopté un arrêté de police en date du 30 décembre dernier pour répondre aux problèmes d’insécurité dans le bâtiment désormais bien connu de la Rue des Palais. La Région a toujours été là pour trouver des solutions et venir en aide aux autorités locales.


Ainsi, elle finance 3 ETP de la société de gardiennage Protection Unit pour contribuer à la sécurisation des lieux et ce, 7/7j et 24/24h. Cette exigence de protection préventive contenue dans l’arrêté de police est donc rencontrée et sera maintenue tant que cela s’avère nécessaire. Par ailleurs, pour faciliter et renforcer cette protection, depuis la semaine du 23 janvier, les badges/bracelets ont été distribués afin de pouvoir réaliser un contrôle des entrées/sorties du bâtiment.


De plus, vous vous souviendrez de l’incendie qui s’était produit au 3
e étage du bâtiment et pour lequel la bourgmestre avait pris des dispositions complémentaires. La Région a ainsi financé le cloisonnement des lieux.

Concernant les relations avec la police, la Région a signé un protocole de collaboration afin de régler les modalités des interventions policières. Nos services, la commune et la police sont en contact permanent.


Nous nous concertons en permanence avec les autorités locales et fédérales pour assurer tant la gestion quotidienne des risques que pour assurer la prise en charge des personnes se trouvant dans le bâtiment.