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Question écrite concernant les conteneurs enterrés

de
Véronique Lefrancq
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1404)

 
Date de réception: 27/03/2023 Date de publication: 06/06/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 30/05/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
13/04/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    De nombreuses villes européennes ont adopté les conteneurs enterrés pour éviter que les rues soient jonchées de sacs poubelles.

Lors d’une précédente question parlementaire, vous aviez annoncé qu’il y avait une phase de test et que des conteneurs enterrés sont déjà installés dans certains quartiers et les résultats de tri y sont mauvais.

  • Quel budget a été alloué pour cette expérimentation jusqu’à présent ?

  • Combien de conteneurs enterrés ont été installés depuis 2019 ? Combien de nouveaux conteneurs seront installés en 2023-2024 ? De nouvelles communes seront-elles concernées ?

  • Quelle est l’évaluation de l’installation ces conteneurs enterrés ?

  • Vous dites que les résultats de tri y sont mauvais. Quelles en sont les raisons ? Avez-vous prévu davantage de mesures de sensibilisation et d’information aux habitants ?

 
 
Réponse    1.
Ce sont les sociétés demandeuses d’espace-tri (souvent des promoteurs immobiliers) qui prennent en charge les coûts de fourniture et de placement des espaces-tri.

Ceci inclut :
• la fourniture des cuvelages, conteneurs, bornes et dispositifs de contrôle d’accès ;
• le placement des conteneurs ;
• le financement d’un contrat d’entretien/maintenance et de réparation pour une durée de 5 ans. Ce contrat peut également être financé par le syndic d’immeuble.

Bruxelles-Propreté mobilise toutefois ses ressources matérielles et humaines pour réaliser les différentes tâches liées à la collecte de ces espaces-tri (vidange, entretien et maintenance des sites, collecte des clandestins aux abords...).

2.

Depuis 2019, huit quartiers ont été équipés d’espaces-tri. Cela représente 25 sites, totalisant 96 conteneurs (avec 4 fractions/espaces-tri), qui permettent la collecte des déchets.

Bruxelles-Propreté estime que 10 projets immobiliers seront équipés de 19 espaces-tri en 2023-2024. De nouvelles communes seront concernées par ces placements, telles que Molenbeek, Woluwe-Saint-Lambert et Evere.




3.
La stratégie « Clean.Brussels » prévoit dans sa mesure n° 33 d’analyser la collecte des déchets ménagers via des points d’apports volontaires enterrés en Région de Bruxelles-Capitale.


Dans ce cadre, Bruxelles-Propreté a récemment publié un marché public ayant pour objet de réaliser une étude sur les performances de la collecte des déchets ménagers par apport volontaire, et plus précisément, via des espaces-tri dans des contextes urbains comparables à la Région bruxelloise. Ceci permettra d’évaluer les moyens d’optimiser les performances des espaces-tri (comme sont appelés les conteneurs enterrés de Bruxelles-Propreté) et d’analyser un éventuel déploiement plus large dans d’autres types de quartiers ou d’habitats sur le territoire bruxellois.

Les études précédentes menées par FostPlus ont toutefois déjà démontré que la qualité du tri des déchets était moins bonne dans les systèmes enterrés des différentes intercommunales que via la collecte en porte-à-porte. Des dépôts clandestins sont également fréquemment constatés autour des conteneurs enterrés.

4.
Malgré de nombreuses campagnes d’information et de sensibilisation, des problèmes de conformité et de tri des déchets sont encore rencontrés. Afin d’améliorer la qualité du tri, Bruxelles-Propreté poursuit la mise en place d’actions de sensibilisation en collaboration avec les syndics et les sociétés de logements sociaux. Ceci inclut des stands informatifs avec animations autour du tri des déchets.
Bruxelles-Propreté distribue également des toutes-boîtes et des « tri packs » à l’ensemble des usagers des espaces tri, ainsi qu’aux syndics. Des affiches sont par ailleurs placées dans les halls d’entrée pour rappeler les modalités d’utilisation des espaces-tri.