Question écrite concernant la recharge des véhicules électriques par induction
- de
- Jonathan de Patoul
- à
- Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1457)
Date de réception: 23/05/2023 | Date de publication: 27/07/2023 | ||
Législature: 19/24 | Session: 22/23 | Date de réponse: 27/06/2023 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
31/05/2023 | Recevable | Bureau élargi du Parlement |
Question | La presse rapportait récemment que la ville de Göteborg, en Suède, teste depuis plus dun an la recharge dune vingtaine de taxis par induction. Ainsi, dans le cadre de ce projet pilote, les véhicules concernés bénéficient dune recharge quatre fois plus rapide, le tout sans avoir besoin de se brancher à aucune prise. Il suffit juste de savancer sur les places désignées et dy laisser son véhicule.
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Réponse | 1. Il n’y a pas de projet similaire en Région bruxelloise. L’administration a été informée du projet pilote de Göteborg suite à des échanges entre Bruxelles Environnement et la ville de Göteborg ainsi que le constructeur automobile Volvo dans le cadre de la préparation d’une candidature à un projet européen. Il s’agirait d’une technologie relativement simple selon le constructeur automobile, mais qui nécessite toutefois quelques équipements : le véhicule doit être équipé d’une plaque spéciale sous le véhicule, qui permet de se connecter au dispositif de recharge intégré dans la surface de la voirie et d’ainsi permettre la recharge par induction. Il s’agit également d’utiliser une technologie d’« automated parking » pour s’assurer que le véhicule se gare exactement au bon endroit par rapport au dispositif. Ensuite il y a une communication entre le véhicule et le « charging pad » afin de lancer la recharge. Bruxelles Environnement suit donc ce type de projets pilotes de près, notamment en vue d’évaluer si ceux-ci permettent de dépasser certaines des limites actuellement identifiées pour ce genre de technologie, telles que : - Des pertes de rendements demeurent, même si elles diminuent avec les progrès technologiques ; - Tous les systèmes de recharge par induction ne sont pas forcément compatibles avec toutes les technologies de réception de la charge sur les véhicules ; - Il est nécessaire d’apporter une modification au véhicule pour qu’il puisse accepter la recharge par induction ; - La puissance de recharge reste pour le moment limitée dans les projets pilotes : celui de Göteborg propose de la recharge à 40kW (75kW dans une 2ième phase), ce qui est plus élevé que la recharge normale mais très loin des chargeurs ultrarapides déployés actuellement ; - Le gain en temps n’est pas toujours significatif : sortir son câble de recharge (pour la recharge normale) ou utiliser celui sur la borne (pour la recharge rapide ou ultrarapide) ne constitue pas une opération longue ou compliquée. Pour ces raisons, l’avenir de la recharge par induction reste encore incertain. 2. A ce stade BE attend les développements technologiques et notamment les résultats du test à Göteborg. Une veille technologique est active au sein de l’administration et du gestionnaire de réseau Sibelga, en charge de coordonner le déploiement du réseau de recharge bruxellois en voirie. 3. Jusqu’à présent, de tels projets ne sont pas prévus. Bruxelles Environnement et Bruxelles Mobilité ont néanmoins des contacts réguliers avec le secteur des taxis, afin de progresser ensemble sur le déploiement des conditions adéquates à l’électrification du secteur taxis. Parmi celles-ci figurent le déploiement d’un réseau de points de recharge en voirie, la possibilité d’accéder à des solutions de recharge rapide et l’importance de sensibiliser les chauffeurs au TCO (« total cost of ownership ») positif de l’électrique par rapport au thermique. La recharge par indiction ne fait pas partie des demandes du secteur. |