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Question écrite concernant l’adoption de nouveaux accords de coopération entre la Région et les Commissions communautaires relatifs aux articulations emploi- formation

de
Christophe Magdalijns
à
Bernard Clerfayt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-Être animal (question n°1180)

 
Date de réception: 31/05/2023 Date de publication: 30/08/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 14/07/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
02/06/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    Au niveau régional, la déclaration de politique générale prévoyait le renforcement de l’efficacité et de la lisibilité de la formation professionnelle au travers de nouveaux accords de coopération entre la Région et les Commissions communautaires relatifs aux articulations emploi-formation, remplaçant les accords de coopération actuels de « politiques croisées ».
  • Où en sont les travaux relatifs à l’adoption de ces nouveaux accords de coopération ?

  • Dans ce contexte, avez-vous pu systématiser la tenue de réunions communes au Gouvernement et aux Collèges communautaires et fonder des décisions communes en la matière ?

 

 
 
Réponse    L’importance de stimuler la mobilité interrégionale pour que plus de bruxellois puissent accéder à l’emploi est une de priorités du Gouvernement.
Sous mon impulsion, le Gouvernement bruxellois a conclu un nouvel accord de coopération en date du 24 juin 2021 avec la Région flamande et la Communauté flamande portant sur l’articulation de la politique du marché de l'emploi, de la formation et de la promotion de la mobilité des chercheurs d’emploi.
Cet accord de coopération vise un fonctionnement plus fluide du marché du travail en vue d'accroître les compétences des demandeurs d'emploi bruxellois mais aussi pour que toujours plus de Bruxellois bénéficient des opportunités d’emploi offertes par le marché du travail de la Région flamande.

C’est grâce à ce cadre institutionnel que nous pouvons intensifier la mise à l’emploi de Bruxellois vers la Flandre, notamment suite à des avancées concrètes telles que:
● L'échange automatique des offres d’emploi du VDAB et d’Actiris. Auparavant, seules 1.500 offres du VDAB étaient transmises à Actiris chaque année, et uniquement pour des emplois infraqualifiés,
● La mise en place de parcours de formation sur mesure pour tous ceux qui souhaitent trouver un emploi en Flandre via la commande de formation de la part d’Actiris auprès du VDAB,
● La création d’un service de recrutement conjoint entre Actiris et le VDAB dédié aux employeurs flamands en vue d’offrir plus d’opportunités aux chercheurs d’emploi bruxellois.
L’ensemble de ces éléments sont intégrés dans un accord pluriannuel et des plans d’action annuels où Actiris et le VDAB s'accordent sur la mise en œuvre des objectifs partagés. L’objectif annuel que nous avons fixé avec mon homologue Jo Brouns est de 2000 mises à l’emploi de Bruxellois en Flandre à l'issue d’un accompagnement d’Actiris, du VDAB ou de leurs partenaires. En outre, cet objectif sera augmenté annuellement de minimum 10%.
Pour y arriver, je pourrai m’appuyer sur ce qui a déjà été mis en place mais aussi sur l’arsenal d'initiatives prévues dans l’accord pluriannuel, comme par exemple :
● Continuer à investir dans des parcours de formation en néerlandais et ciblé sur des secteurs et métiers en pénurie ;
● Diversifier et ouvrir le mandatement du VAB à l'accompagnement et le screening de publics-cibles spécifiques et à l'échange d’information sur le contrôle et la disponibilité des chercheurs d’emploi accompagnés ;
● Poursuivre et renforcer l’information et la sensibilisation des chercheurs d‘emplois Bruxellois et des employeurs flamands (au travers de campagnes de communication, d'événements et de séances d'information notamment).



Ce que l’histoire nous apprend, c’est que les bassins industriels ont quitté Bruxelles pour aller s’installer sur des territoires moins densément peuplés autour de la capitale. Mais l’emploi n'a pas disparu. Les employeurs sont toujours à la recherche de main d’œuvre, parfois peu qualifiée, qu’ils peuvent trouver à Bruxelles. C’est dans ce sens qu’il faut envisager la complémentarité du marché de l’emploi bruxellois et flamand et se donner les moyens de refaire l’histoire.

Concernant l’accord de coopération relatif aux politiques croisées emploi-formation conclu entre la Région bruxelloise et la Commission Communautaire française, celui-ci lie les services publics d’emploi et de formation professionnelle avec deux objectifs prioritaires :
- Renforcer les synergies entre politiques d’emploi et de formation professionnelle ;
- Approfondir les collaborations existantes afin de fluidifier et raccourcir le parcours vers l’emploi des Bruxellois.


Cet accord de coopération n’a pas été révisé sous cette législature.

Cependant, les spécificités institutionnelles bruxelloises nous imposent de mobiliser différents leviers pour rapprocher Actiris et Bruxelles Formation. C’est pourquoi j’ai assuré une articulation de leurs contrats de gestion pour donner une vision commune à Actiris et à Bruxelles Formation. Recentrer Actiris et Bruxelles Formation sur leur cœur de métier est indispensable si l’on veut contribuer à augmenter le taux d’emploi en Région bruxelloise tout en veillant à la complémentarité avec l’offre de formation proposée par le secteur privé.


Dorénavant, ces deux organismes bénéficient d’un objectif stratégique commun leur donnant une vision à l’horizon 2027 avec des indicateurs à responsabilité partagée pour monitorer leurs réalisations.

Enfin, j’ai le plaisir de vous annoncer que le Gouvernement bruxellois a approuvé en première lecture le 6 juillet 2023 une Stratégie Qualification Emploi qui permettra aux habitants de la Région, en particulier aux chercheurs d’emploi, de rejoindre le niveau de compétences requis sur le marché du travail métropolitain à l’horizon 2030.

Cette stratégie est concertée avec l’ensemble des acteurs francophones et néerlandophones actifs dans l’emploi, la formation professionnelle et l’enseignement en Région bruxelloise portant sur la question spécifique des qualifications. Elle a été menée en priorité partagée avec Brupartners.

Comme vous le constatez, l’ensemble des leviers permettant de mettre toujours plus de Bruxellois à l’emploi a été activé. Il convient de dépasser nos difficultés relatives aux répartitions institutionnelles à l’œuvre en Région bruxelloise pour proposer une réponse ambitieuse permettant de contribuer à l’objectif national d’atteindre un taux d’emploi de 80% en 2030.