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Question écrite concernant les portails des stations de la STIB

de
Véronique Lefrancq
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1651)

 
Date de réception: 07/06/2023 Date de publication: 30/08/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 18/07/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
09/06/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    Une personne a perdu la vie dans le métro de Bruxelles après s'être retrouvée coincée dans le volet de la porte. Cette tragédie soulève des préoccupations légitimes quant à la sécurité des usagers du métro et à l'efficacité des dispositifs de protection.
  • Pouvez-vous me donner les chiffres d’accidents similaires survenus dans le métro ces cinq dernières années ?

  • Quelles sont les mesures de sécurité actuellement en place pour prévenir de tels incidents et garantir la sécurité des usagers du métro ?

  • Une évaluation de la sécurité des portes du métro de Bruxelles a-t-elle été réalisée récemment ? Si oui, quelles en sont les conclusions ? Si non, prévoyez-vous une telle évaluation à la suite de cet incident tragique ?

  • Quelles actions concrètes le gouvernement régional prévoit-il de mettre en place pour renforcer la sécurité des portes dans le métro de Bruxelles et éviter que de tels accidents ne se reproduisent à l'avenir ?

 
 
Réponse    Entre 2019 et mi-juin 2023, la STIB a dénombré 4 incidents ayant impliqué un tiers coincé dans un volet d’ouverture des stations de métro lors de l’ouverture automatiques de ceux-ci.
Les incidents tragiques qui sont survenus ces derniers temps, lorsque des personnes se sont retrouvées coincées dans les volets d’entrée de stations de métro, avec une issue dramatique, pour l’une d’entre-elles ne sont pas le fait de problèmes techniques ou de mauvais fonctionnement de ces volets. Le parquet descendu à Rogier suite au décès a conclu à un accident. La responsabilité de la STIB n’a jamais été mise en cause.

Le drame qui s’est joué est le résultat d’une précarité sociale, de problèmes de toxicomanie de plus en plus complexe dans notre environnement urbain dont les stations de la STIB font partie. En l’occurrence, des personnes ont tenté d’entrer dans les stations la nuit en forçant les volets de protection. En tentant de passer entre les lattes qu’elles avaient soulevées, elles se sont retrouvées coincées. Lors de l’ouverture automatique de la station le matin, elles ont été entraînées vers le haut en même temps que le volet. Il ne s’agit donc pas de personnes qui se seraient endormies contre le volet et auraient été entraînées lors de son ouverture, mais bien de personnes qui ont tenté de s’introduire à travers celui-ci en forçant le dispositif. La STIB constate depuis plusieurs mois une augmentation de la présence de personnes en errance, et/ou sous influence, sur son réseau. Il s’agit d’un phénomène de société, qui existe sur l’ensemble de la Région bruxelloise et dont l’ampleur nous inquiète. Une partie de ces personnes se retrouvent dans les stations de métro où elles cherchent refuge. Je comprends que les stations de métro, qui sont accessible pendant une grande partie de la journée et qui servent comme un prolongement de l’espace public’, sont un endroit où des personnes qui vivent en précarité peuvent chercher un abri la nuit; par contre, les stations ne sont pas des lieux adaptés pour un public sous influence, pour des raisons sociétales et pour des raisons de sécurité. Les stations de métros comptant de nombreux endroits à très hautes tensions et des tunnels ou passent des métros. C’est pour cela que les 69 stations de (pré)métro sont équipées de plus de 140 volets pour en interdire l’accès en dehors des heures d’exploitation du réseau.





La STIB est quotidiennement en relation avec la police pour assurer la sécurité de son réseau.
La STIB a dénombré au cours des six derniers mois quatre incidents impliquant un tiers et un de ses volets. Celui de Rogier a conduit à une issue fatale.
· Porte de Namur : 19/03/2023
· Parvis de Saint Gilles : 23/05/2023
· Porte de Hall : 31/05/2023
· Rogier : 03/06/2023
Comme indiqué en introduction, la cause principale de ces incidents, sont des tentatives d’intrusion. Ces personnes tentent malheureusement de s’introduire dans la station en vandalisant le volet.
La présence des volets a précisément pour objectif d’empêcher les personnes de pénétrer dans les stations la nuit. Un message est placé sur chaque équipement concernant les recommandations et les heures d’ouverture/fermeture du volet.

Un plan de renouvellement des volets, faisant partie du programme général de renouvellement des équipements en station est en cours à la DITP. Ce plan a été lancé bien avant les incidents, il n’est pas lié aux cas de personnes coincées dans les volets. Le modèle placé actuellement a été conçu pour éviter une intrusion en soulevant le volet. Les incidents survenus ces dernières semaines ne concernaient pas des personnes ayant tenté de soulever des volets, mais bien des personnes qui ont essayé de s’introduire en station en forçant le dispositif, c’est-à-dire les lattes d’un volet pour les écarter et passer à travers, ce qui ne correspond en aucun cas à un usage normal.
140 volets sont présents sur le réseau de la STIB. Ils s’ouvrent tous en même temps. Les commander de manière individualisée n’est pas envisageable. Un dispositif d’alarme y est associé. Les alarmes arrivent au dispatching qui envoie des équipes d’intervention sur le terrain en cas d’incident.
Les agents de sécurité de la STIB sont formés à toute forme d’intervention et situation d’urgence ainsi qu’en atteste leur carte Vigilis délivrée par le ministère de l’intérieur. Dans le cas qui nous occupe, les délais d’intervention ont été strictement respectés.