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Question écrite concernant le gaspillage alimentaire en Région bruxelloise

de
Aurélie Czekalski
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1465)

 
Date de réception: 07/06/2023 Date de publication: 30/08/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 18/07/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
12/06/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question   

Une étude a été réalisée par Be Transform sur les flux d’invendus alimentaires à Bruxelles. Nombreuses sont les personnes en situation financièrement précaire et qui ne remplissent pas les conditions pour pouvoir bénéficier de l’aide alimentaire, ou pour qui passer le pas d’une association caritative suscite chez eux un sentiment d’humiliation. En d’autres termes, d’un point de vue purement social, la complémentarité entre initiatives marchandes et non marchandes semble vraiment indispensable.

  • Avez-vous pris connaissance de cette étude ? Quelles pistes sont à l’étude suite aux constats et conclusions de cette étude ? Qu’est-ce qui a été mis en place ?

  • Quels sont les contacts avec les acteurs de terrain ? Et quels sont les retours et conclusions suite à ces contacts ?

 
 
Réponse    1.
L’équipe en charge du déploiement de la stratégie Good Food à Bruxelles Environnement a bien pris connaissance de l’étude du projet Transform réalisée par l’asbl Be Participation intitulée Les principes de la recherche et innovation responsable  (rri) appliqués à l'ecosysteme d'innovations autour des invendus alimentaires.

Dans le cadre du programme européen ayant financé la recherche, les résultats attendus pour Innoviris, l’agence régionale finançant la recherche et l’innovation à Bruxelles et partenaire du projet TRANSFORM, étaient les suivants :
• proposer une méthodologie basée sur une approche RRI qui peut être utilisée à différents niveaux du système de recherche et innovation (R&I), depuis l'élaboration de politiques et stratégies (telles que RIS3, PRI et DIS) jusqu'à l’évaluation d’innovations sociales et technologiques au sein d’un écosystème ;
• montrer la valeur ajoutée des processus participatifs, de l’engagement des parties prenantes et de l’échange des connaissances pour faciliter et enrichir tout type de R&I, et en particulier sa gestion publique, de la sélection à l'évaluation de projets de R&I en passant par leur soutien ;
• fournir à Innoviris des réflexions sur les outils possibles pour identifier et accompagner des écosystèmes d’innovations dans le cadre d’une Stratégie de Spécialisation Intelligente.

Les résultats de cette étude et processus participatif menés sur base de la question des invendus alimentaires a mené à des recommandations pour faire émerger toute la valeur de l’engagement des citoyens et des parties prenantes autour d’un écosystème d’innovations, dans un contexte dans ce cas-ci de tensions. L’étude émet donc également des recommandations en terme de pratiques de participation citoyenne en région Bruxelles Capitale.

La participation citoyenne est un élément fondamental des politiques menées, il n’a pas été attendu les résultats de cette étude pour mettre en place des processus participatifs.

Par exemple, en ce qui concerne la stratégie Good Food, la gouvernance prévue est participative et inclut de nombreux acteurs de la chaine alimentaire bruxelloise.
Aussi, mettons en avant le dispositif de l’Assemblée citoyenne sur le climat, composée de 100 bruxelloi.s.e.s tirés au sort qui a récemment désigné l’alimentation comme nouveau thème de travail. Ce travail viendra contribuer à la stratégie et à son engagement citoyen.

En ce qui concerne la question de la récupération d’invendus et les mesures spécifiques en lien avec le secteur de l’aide alimentaire, elles ne sont pas dans la stratégie Good Food en tant que telles : elles sont assurées par la COCOM dans le cadre du PSSI (axe 1 : Réduire les inégalités sociales et de santé, agir sur les déterminants sociaux de la santé via l’alimentation saine, de qualité, durable pour tous). Ceci étant dit, la volonté de la stratégie Good Food est bien de travailler au décloisonnement des compétences environnement, social et santé et d’organiser des collaborations. L’axe 4 de la stratégie porte sur l’amélioration de l’accessibilité de la Good Food pour toutes et tous les bruxellois.e.s et les mesures de l’axe 4 vont dans ce sens.
2.
En ce qui concerne les associations et les liens avec les acteurs de terrain, la stratégie Good Food a pour objectif d’apporter du soutien aux opérateurs de terrain du secteur social-santé. Bruxelles Environnement a lancé la mise en œuvre de la mesure portant sur la formation et l’accompagnement des personnes relais de ce secteur. Par ailleurs la stratégie soutient une série d’acteurs de terrain qui travaillent la question de l’amélioration de l’accessibilité de la Good Food à Bruxelles via des subsides.


En ce qui concerne la récupération des invendus plus particulièrement, la stratégie Good Food se focalise désormais sur des projets de transformation dont certains utilisent des invendus alimentaires comme matière première.

Le PSSI prend en charge le soutien au secteur de l’aide alimentaire. La question des invendus alimentaires est traîtée étroitement avec les acteurs de l’aide alimentaire, regroupés au sein de la Concertation Aide Alimentaire.