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Question écrite concernant la publicité pour des boissons alcoolisées aux espaces d’affichage de la STIB

de
Latifa Aït Baala
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1670)

 
Date de réception: 28/06/2023 Date de publication: 30/08/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 02/08/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
30/06/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    Je constate que les espaces d’affichage de la STIB contiennent de nombreuses publicités pour des boissons alcoolisées, alors que la Belgique vient de se doter d’un plan interfédéral pour lutter contre la consommation nocive d’alcool.
  1. Quelle est la politique actuellement en vigueur à la STIB en matière de publicité pour des boissons alcoolisées ?

  1. Comment est répartie la part de responsabilité entre l’acteur privé - JCDecaux - et la STIB dans la sélection de ces publicités ? En quoi consiste la procédure de sélection ?

  1. Quelles mesures avez-vous mises en œuvre pour soit réduire le nombre de ces publicités, soit mettre en garde quant aux dangers que présente la consommation d’alcool ?

  1. Quelle proportion des publicités étaient pour de l’alcool lors des étés 2019, 2020, 2021 et 2022 ?

  1. Avez-vous étudié la possibilité de ne plus faire de publicité pour de l’alcool à la STIB ? Que ressort-il de ces études ?

 

 

 
 
Réponse    L’approche de la STIB auprès des consommateurs et des annonceurs repose sur trois principes de base : la transparence, la responsabilité, et la bonne gouvernance.

La STIB, via un contrat cadre, a confié à la Régie Publicitaire de JCDecaux, la commercialisation des espaces se trouvant en stations de métro et sur/dans les véhicules.
Toutes les publicités commercialisées par JCDecaux dans les stations ainsi que dans et sur les véhicules doivent respecter la charte éthique publicitaire de la STIB et répondre aux normes imposées par le Jury d’Ethique Publicitaire (JEP).
JCDecaux, est sensibilisé de longue date aux règles du JEP et de la charte de la STIB notamment en ce qui concerne les boissons alcoolisées.

En cas de doute, le directeur marketing de la STIB est habilité à trancher, après avis du département Legal.
Les habillages de véhicules (trams et bus) sont soumis à une validation systématique, sachant leur visibilité élevée dans la ville.
Pour le reste, étant donné que JC Decaux effectue un filtrage en amont seuls quelques dossiers nécessitent une validation. La proportion est de 3% à 4% des campagnes qui nécessitent une validation par mois.
S’il s’avère malgré tout que JCDecaux a commercialise une campagne contraire à la réglementation, la Régie publicitaire a 48H pour l’enlever et des pénalités peuvent être appliquées. La charte éthique publicitaire impose un cadre pour la publicité des boissons alcoolisées. Elle interdit toute publicité pour les boissons d’une teneur en alcool supérieure à 22° degrés.
De plus, toute publicité pour des boissons contenant de l’alcool représentant ou ciblant des mineurs d’âge est interdite.

La proportion de publicités pour les alcools dans les stations et sur les véhicules de la Stib est dès lors marginale. Cela représente moins de 1% des recettes publicitaires annuelles.

La charte éthique publicitaire de la Stib est la plus restrictive du marché publicitaire belge et le nombre campagnes sur les produits alcoolisés réalisées en station et sur les véhicules est très limité. Dès lors, la Stib n’envisage pas de mesures plus contraignantes.
Pour ce qui concerne, les publicités dans les abris de surface bus et tram, leur gestion est une prérogative communale. Les communes appliquent des règles moins contraignantes que la STIB.