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Question écrite concernant les collaborations entre les sociétés de coliving et les agences immobilières sociales

de
Joëlle Maison
à
Nawal Ben Hamou, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale en charge du Logement et de l'Égalité des Chances (question n°1235)

 
Date de réception: 09/07/2023 Date de publication: 20/09/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 08/09/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
11/07/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    Dans un article publié dans le journal Le Soir le 29 juin dernier, le CEO de Cohabs, l’un des principaux opérateurs du secteur du coliving en Région bruxelloise, a indiqué que sa société avait noué des partenariats avec certaines agences immobilières sociales (AIS), partenariats dans le cadre desquels elle proposait des « solutions de logement temporaires destinées à des personnes précarisées ».

1- Pourriez-vous nous fournir davantage de précisions au sujet de la collaboration entre la société Cohabs et certaines AIS bruxelloises ? D’après les informations dont vous disposez, des AIS ont-elles conclu des partenariats avec d’autres opérateurs du secteur du coliving ? Dans l’affirmative, pourriez-vous nous fournir la liste des AIS bruxelloises qui collaborent actuellement avec des sociétés de coliving ?

2- Combien de locataires des AIS occupent-ils actuellement une chambre dans une maison accueillant un projet de coliving ? Pourriez-vous nous décrire le profil sociodémographique de ces locataires ? Les AIS ont-elles attribué les chambres proposées par des sociétés de coliving en suivant l’ordre de leur liste d’attente ou ont-elles, au contraire, décidé d’attribuer ces chambres à des publics cibles spécifiques en dérogeant à l’ordre de leur liste d’attente ?

3- Quelle est la durée moyenne des baux conclus entre les AIS et les sociétés de coliving ? Que faut-il entendre par « solutions de logement temporaires » ?

4- Pouvez-vous nous indiquer le loyer mensuel moyen dont doivent actuellement s’acquitter les locataires des AIS qui se sont vus attribuer une chambre dans un projet de coliving ?

5- Pourriez-vous également nous communiquer le loyer mensuel moyen que les AIS bruxelloises doivent actuellement verser aux sociétés de coliving ayant accepté de mettre des chambres à la disposition de locataires précarisés ?

 
 
Réponse    Sur base des informations que la FEDAIS a pu obtenir, seule l’AIS de Saint-Gilles serait concernée par cette collaboration.

L’AIS de Saint-Gilles confirme en effet avoir travaillé avec une société de coliving (Cohabs) dans le cadre d’une occupation temporaire pendant la crise sanitaire.

Le projet n’était pas de la colocation mais bien la mise à disposition d’une maison pour deux grandes familles qui étaient à la rue.

L’AIS indique par ailleurs que d’autres discussions du même ordre ont eu lieu mais cela reste à ce stade, confidentiel.


Pour l’AIS Saint-Gilles, il n’y a actuellement plus de locataires dans des biens liés à une collaboration avec une société de coliving.

Dans le cadre de l’occupation temporaire, il s’agissait d’un partenariat avec Diogènes qui suivait les familles relogées dans un bâtiment de la société de coliving concernée (Cohabs).


Concernant la durée des baux conclus, pour l’AIS de Saint-Gilles, il n’y a pas encore de bail conclu. Cela n’est pas exclu, mais c’est encore à l’état de réflexion.

Concernant la signification des « solutions de logement temporaire », comme mentionné ci-dessus, il s’agit d’une occupation temporaire pour des personnes à la rue avec l’idée d’une durée limitée dans le temps (entre 6 et 9 mois). L’AIS plaide toutefois pour une plus longue durée.

En ce qui concerne le loyer mensuel moyen, cela n’était pas d’application pour l’AIS de Saint-Gilles.

Les occupations temporaires avaient été négociées à titre gracieux (sauf pour éventuels dégâts locatifs).