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Question écrite concernant le nombre d'incendies domestiques en 2022 et 2023

de
Mathias Vanden Borre
à
Ans Persoons, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de l'Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l'Incendie et l'Aide médicale urgente (question n°889)

 
Date de réception: 18/07/2023 Date de publication: 30/08/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 23/08/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
31/07/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
23/08/2023 Annexe à la réponse p.m. Annexe
 
Question    Il ressort des chiffres que j'ai demandés l'année passée que les incendies domestiques dans la capitale constituent un problème persistant. En 2020, pas moins de 983 incendies domestiques ont été recensés dans la Région, avec en tête la Ville de Bruxelles (181), Schaerbeek (99) et Molenbeek-Saint-Jean (89). Selon vos chiffres, 580 incendies domestiques ont eu lieu en 2021, la Ville de Bruxelles étant toujours en tête (123), suivie de Schaerbeek (56) et d'Anderlecht (50).

Bruxelles compte un grand nombre d'habitations délabrées, de mauvaise qualité et inoccupées, ce qui accroît naturellement le risque d'incendie. Les médias rapportent également que les squatters sont souvent impliqués dans les incendies domestiques. Cela suit également une certaine logique: les squatters s'installent dans des lieux qui ne sont pas adaptés à cet effet, ce qui entraîne des risques d'incendie.

En outre, les pompiers n’ont pas de compétence policière et ne peuvent donc pas contrôler la sécurité incendie sur le terrain de leur propre initiative. Le service d’incendie ne peut effectuer ce contrôle que sur mandat du bourgmestre, ce dernier étant responsable de la sécurité incendie sur son territoire.

  1. Combien d'incendies domestiques ont-ils déjà été enregistrés en 2022 et 2023? Pouvez-vous également indiquer la répartition par commune?

  2. Quel est le nombre de victimes décédées et gravement blessées résultant de ces incidents?

  3. Combien de fois des squatters ont-ils (vraisemblablement) été impliqués dans ces incendies?

  4. Entre-temps, un service "Sécurité incendie et vivre-ensemble" a-t-il été lancé au sein du département prévention? Quelles actions ce service a-t-il déjà entreprises?

  5. De quelle manière la Région collabore-t-elle avec les dix-neuf bourgmestres afin de garantir la sécurité incendie sur le territoire?

  6. Quelles mesures supplémentaires prenez-vous pour prévenir les incendies domestiques dans la capitale?

 

 
 
Réponse    Concernant le nombre de feux d’habitation en 2022 et 2023 (avec une répartition des interventions par commune), voir document annexe.

2022 : 7 décès et 95 personnes transportées vers un hôpital (sans connaissance de la gravité).
2023 : 5 décès et 140 personnes transportées vers un hôpital (sans connaissance de la gravité).

2022 : 27 cas probables d’incendie avec la présence de squatteurs.
2023 : 14 cas probables d’incendie avec la présence de squatteurs.

Au sein du service de prévention des incendies, le service de sensibilisation ou "vivre ensemble en sécurité incendie" a en effet été lancé.
Depuis septembre 2022, 4 conseillers en prévention incendie ont été recrutés après huit mois de formation intensive.
L'équipe est encadrée par un responsable.


Les activités ont été définies dans un plan de sensibilisation. Celui-ci a été approuvé par le Conseil de Direction.
Il s'agit des actions suivantes :
* Mise en place de visites à domicile sur les thèmes suivants : l'intoxication au CO et la prévention des incendies à la maison (en coopération avec la Fondation des Brûlés).
* Formation des agents des autorités locales
* Sensibilisation lors de divers événements (21 juillet, fêtes de quartier, etc.)
* activités dans les écoles...

Les activités s'adressent principalement au public cible. Des études internationales ont montré que l'insécurité incendie est liée à la pauvreté, au vieillissement de la population et à l'analphabétisme. Nous essayons de cibler ce groupe en particulier.
Les ressources de l’équipe sont limitées. C'est pourquoi ils essayent de coopérer autant que possible avec les autorités locales (communes, ville de Bruxelles,...) et les organisations (par exemple, les organisations de soins à domicile pour les personnes âgées).
La sécurité incendie n'est pas seulement l'affaire des pompiers, elle est l'affaire de tous. Toutefois, les pompiers sont les experts en la matière.


Le décret (AGRBC du 15/4/2004) imposant les détecteurs de fumée sera modifié et étendu. Le service de prévention des incendies a pris l'initiative dans ce domaine et a collaboré de manière constructive.
Le service de prévention des incendies donne des conseils dans le cadre du permis d'urbanisme lors de la rénovation de bâtiments résidentiels. Il n'existe pas de législation spécifique en matière de prévention des incendies pour les rénovations. Des lignes directrices ont donc été élaborées, qui imposent un niveau de sécurité suffisamment élevé.

Après les interventions, c'est le service qui suscite le plus d'intérêt de la part de la presse. Dans les communiqués de presse, les pompiers essayent de faire passer des messages de prévention : installation de détecteurs de fumée, importance de l'entretien des appareils de chauffage, etc. Ils participent également aux campagnes fédérales de sensibilisation. Le département participe également au Conseil supérieur de sécurité incendie du SPF IBZ.