Question écrite concernant la conversion éventuelle d'espaces de bureaux inoccupés en boîtes de nuit
- de
- Bianca Debaets
- à
- Ans Persoons, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de l'Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l'Incendie et l'Aide médicale urgente (question n°903)
Date de réception: 12/09/2023 | Date de publication: 10/10/2023 | ||
Législature: 19/24 | Session: 23/24 | Date de réponse: 05/10/2023 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
19/09/2023 | Recevable | Bureau élargi du Parlement |
Question | Comme vous le savez, la Région de Bruxelles-Capitale doit faire face à une vacance immobilière importante – non seulement sur le marché ordinaire du logement, mais de toute évidence également dans le domaine des espaces de bureaux. Selon les estimations, quelque 1.000 à 1.500 kilomètres carrés d’espaces de bureaux au total seraient innoccupés.
Dans une interview accordée à Bruzz, Alya Dirix, présidente du Conseil bruxellois de la nuit, a récemment proposé une idée pour mieux utiliser ces espaces inexploités. Selon elle, les bureaux inoccupés, comme ceux du quartier européen, doivent être activés. Je cite: "Dans les années à venir, des logements y seront certainement aussi développés, mais nous pouvons déjà l'anticiper dès maintenant. Doter certains endroits d'un système d'isolation très performant. (...) Pourquoi ne pas y faire la fête de façon créative?"
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Réponse | C’est un sujet prioritaire pour moi et je suis en contact avec le Conseil de la Nuit et sur plusieurs dossiers. D’une part, j’ai porté au Gouvernement l’inscription du Clubbing par le Conseil de la Nuit sur la liste du Patrimoine culturel immatériel de la Région de Bruxelles-Capitale et cette inscription a été approuvée par le Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capital le 6/07/2023. Cette inscription participera à une meilleure prise en compte du clubbing comme fonction urbaine et de l’importance de sa place en ville. D’autre part, via l’étude « Territoires de la Nuit » financée par Urban.brussels à initiative de l’ASBL 24hBrussels. Cette étude vise à poser les premiers jalons d’une vision territoriale de la fête à Bruxelles. Il consiste dans la réalisation d'une première image cartographique de la nuit festive sur le territoire régional. Où sont situés les lieux de fêtes et quelles sont les zones d’intensité festive nocturne ? Cette démarche s’inscrit dans une dynamique plus large de 24hBrussels, en collaboration avec le Conseil Bruxellois de la nuit et ses différents membres, visant à étudier la Nuit pour mieux la connaître et en améliorer sa gestion, dans ce cas-ci plus spécifiquement en lien avec la dimension festive. Ce travail trouve aussi écho dans l’actualité récente du Fuse, qui a replacé au centre du débat public la question de la place des lieux de fête en ville. 2 ateliers participatifs ont eu lieu : - 1er session 24/04/2023 - Préciser collectivement le cadre de l’étude - 2e session 28/06/2023 - Présentation des 1ers résultats de l’étude cartographique o Cette seconde session a eu lieu lors du cocréation lab ‘Mind The Night : Les nuits de demain’ organisé par le Conseil Bruxellois de la Nuit dans le cadre de la Brussels2030 Summer Assembly dont les informations sont disponibles ci-dessous. Deux conseillères (cellule Urban et cellule VGC) de mon cabinet ont participé à ces ateliers. Concernant la liste des participants et les positions prises, les PV de ces ateliers sont certainement disponibles auprès de l’ASBL 24HBrussels. La seconde partie du 2e atelier portait sur les nouveaux territoires de la nuit à Bruxelles et dans ce cadre plusieurs réflexions ont émergé, notamment sur la disparition des lieux de la nuit dans les quartiers en redéveloppement et l‘importance de les prévoir dans la programmation du redéveloppement de quartiers, notamment par exemple en les incluant dans la liste de la Task-force Equipements pilotée par perspective.brussels. Il est important que les lieux de fête et de la nuit ne soient pas uniquement des fonctions implantées dans le cadre d’occupation temporaire mais trouvent leur place partout en ville, dans le respect des autres fonctions, et notamment dans des quartiers où la vacance est grande, afin d’améliorer la mixité de certains quartiers. Dans le cadre de mes compétences en tant que membre du Collège de la VGC, je travaille aussi activement pour la création de nouveaux espaces de fête à Bruxelles. Le site fuiven.brussels propose aujourd’hui un aperçu de 16 lieux répartis sur le territoire de la Région où il est possible d’organiser des fêtes. Une partie d’entre eux sont des lieux culturels qui mettent leurs locaux à disposition (Recyclart, BRONKS, Kaaistudios) mais il existe aussi notamment un lieu temporaire au Camping 58 à Laeken qui se prête idéalement à la fête et où la VGC a investi. À l’heure actuelle, aucun espace de bureaux inoccupés n’a encore été transformé en lieu de fête car la structure de ces endroits n’est pas toujours adaptée et que des investissements importants sont donc nécessaires pour les reconvertir. Pour les espaces temporaires, il convient de toujours faire l’état des coûts et des avantages. |