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Question écrite concernant la destination des sacs-poubelles

de
Bruno Bauwens
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1536)

 
Date de réception: 12/09/2023 Date de publication: 07/11/2023
Législature: 19/24 Session: 23/24 Date de réponse: 25/10/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
19/09/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    Depuis le 15 mai, l'utilisation du sac orange est obligatoire dans la Région de Bruxelles-Capitale. Cependant, la manière dont les déchets organiques sont triés, transportés et réutilisés n'est pas tout à fait claire.

Selon un reportage du magazine Bruzz, les sacs-poubelles orange sont transportés à l'usine de traitement des déchets d'Ypres, gérée par une intercommunale IVVO et où l'on fabrique du compost et où l'on extrait simultanément de l'énergie verte.

Cependant, dans une question écrite que je vous ai posée en janvier de cette année, vous déclarez que le contenu des sacs orange est traité par Veolia.

  • Où vont les sacs-poubelles orange collectés ? Comment sont-ils transportés ?

  • Quel organisme ou firme traite le contenu des sacs-poubelles orange ?

  • Comment sont-ils traités ?

  • Quel est le coût du transport et du traitement des sacs sur place ?

  • Quelle est la charge pour Bruxelles Propreté à cet égard : combien d'hommes et de matériel seront déployés pour effectuer le transport et le traitement à Ypres ou ailleurs ?

  • Devons nous payer ces contrats, où est-ce qu’on donne les déchets gratuitement, ou recevons nous de l’argent de la part des firmes de traitement?

 
 
Réponse    1.
Les déchets alimentaires collectés en sac orange sont actuellement traités par une entreprise privée choisie par l’Agence au terme d’une procédure de marché public. Cette entreprise, Véolia, se charge du transport des déchets alimentaires jusqu’au lieu de traitement de son choix et du traitement des sacs orange bruxellois par biométhanisation. La Région ne disposant pas encore d’unité de biométhanisation sur son territoire, les déchets alimentaires collectés par Bruxelles Propreté sont donc traités dans les autres unités du pays, actuellement principalement à Ypres.
Ainsi, les camions qui collectent les sacs orange dans les rues de Bruxelles les amènent à un point unique dans la Région où ils sont chargés dans des semi-remorques de 25 tonnes ce qui permet de limiter le nombre de camions sur les routes vers l’unité de traitement.
Ce traitement par biométhanisation permet de transformer les déchets organiques bruxellois en biogaz et en compost produisant ainsi de l’énergie verte et un engrais de qualité.
2.
L’entreprise qui a remporté le marché public de transport et de traitement est Véolia. Véolia choisit ensuite l’usine de biométhanisation où elle envoie les déchets des bruxellois et des bruxelloises. Actuellement, il s’agit de l’unité de biométhanisation appartenant à l’intercommunale flamande IVVO à Ypres.
3.
Ces biodéchets sont traités par biométhanisation, produisant du compost servant ensuite d’engrais, et du biogaz, utilisé pour produire de la chaleur et de l’électricité verte. Le traitement par biométhanisation permet la production d’énergie verte et d’engrais de qualité qui sert à alimenter les sols belges des agriculteurs aux environs de l’unité de traitement. Déjà à l’heure actuelle, cela permet d’éviter que des nutriments bénéfiques pour le sol ne partent littéralement en fumée. Pour réduire l’empreinte écologique de la Région il est essentiel qu’on arrête de brûler nos déchets organiques, ce qui est le cas lorsqu’ils sont jetés dans le sac blanc.

4.

Le coût global de prise en charge des biodéchets par Véolia dépend du tonnage collecté. Il était de plus d’un million trois cent mille euros en 2022.
5.
Les travailleurs et travailleuses de Bruxelles Propreté se chargent de la collecte en porte à porte des sacs orange. C'est d'ailleurs là que se situe la plus grande part de création d'emplois.
Ceux-ci apportent les sacs à un point unique dans la région où ils sont pris en charge par Véolia. Véolia se charge ensuite de leur transbordement dans des semi-remorques et de leur transport jusqu’au lieu de traitement. Le nombre exact de personnes que Véolia dédie à ces activités ne m’est pas connu. Néanmoins, la construction de l’unité de biométhanisation en Région Bruxelles, à laquelle je m’attelle, devrait générer une petite dizaine d’emplois.
6.
Les déchets organiques produits par les bruxellois et les bruxelloises ont une valeur négative, cela veut dire que l’Agence doit payer pour leur prise en charge par une unité de traitement. La construction d’une unité de biométhanisation sur le sol régional, par une entreprise publique, filiale de l’Agence Bruxelles Propreté, permettra néanmoins, même si le traitement continuera à être payant, de limiter les coûts de transport, d’assurer un contrôle public sur la marge de l’installation ainsi que de contribuer à la production locale d’énergie verte.