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Question écrite concernant les conséquences de l’arrivée des véhicules autonomes en Région bruxelloise

de
Aurélie Czekalski
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1728)

 
Date de réception: 20/09/2023 Date de publication: 15/11/2023
Législature: 19/24 Session: 23/24 Date de réponse: 14/11/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
28/09/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    On le sait, le taxi robot n’est plus une utopie, les constructeurs sont très avancés en la matière. Mais Bruxelles est-elle prête à les accueillir ?
  • Quelles études sont en cours au sein de Bruxelles Mobilité quant au déploiement de véhicules autonomes en Région bruxelloise et notamment de taxis ?

    • Les impacts en termes d’emploi, de sécurité routière, de mobilité, d’économie, etc., ont-ils été évalués et quels en sont les résultats ?

  • Dans quelle mesure les voitures autonomes peuvent-elles circuler à Bruxelles ?

 
 
Réponse    Il existe deux principaux groupes de travail où ces questions sont abordées en ce qui concerne la politique interfédérale et régionale bruxelloise :

· CCAM (cooperative, connected and automated mobility) : il s’agit d’un groupe de travail qui dépend du comité belge de pilotage ITS et qui regroupe des représentants des administrations régionales et fédérales ainsi que des opérateurs de transport public.

· Groupe de travail « Véhicules autonomes et infrastructures » : il s’agit d’un groupe de travail coordonné par le Centre de Recherche Routière et qui regroupe des experts du secteur public (des 3 Régions, y compris des opérateurs de transport public), privé et académique.

Le plan régional de mobilité Good Move évoque la feuille de route pour le développement des véhicules autonomes dans la fiche action F.5 intitulée « Anticiper l’automatisation des véhicules ».

La première étape est de développer une vision stratégique sur l’automatisation progressive des véhicules pour pouvoir en anticiper les impacts (y compris sur les plans socio-économique et environnemental), orienter et adapter au besoin les politiques publiques concernées.

Cette stratégie abordera la question sous trois angles : l’impact sur la mobilité urbaine et la sécurité routière, et l’intégration dans l’espace public ; les impacts sur les autres politiques publiques (formation, emploi en particulier) ; et les performances technologiques.

Le déploiement de cette technologie se fera donc en conformité avec les objectifs régionaux : priorité aux déplacements actifs, partage plutôt que possession, complémentarité et intégration avec le transport public.

Au niveau régional, nous jouons essentiellement un rôle de facilitateur.

La majeure partie des aspects liées aux véhicules autonomes sont régulés dans le code de la route, au niveau fédéral.

Bruxelles Mobilité étudie les propositions d’essai, facilite les phases préparatoires et octroie des autorisations de voirie.

La Région a également commandé une étude pilotée par la STIB en partenariat avec Bruxelles Mobilité. Le rapport de cette étude, finalisé en 2019 par les agences Arthur D. Little et Espaces-Mobilités, a identifié 10 chantiers et actions concrètes à court terme pour la Région de Bruxelles-Capitale dans ce contexte. Ces actions permettront à notre Région de se préparer au développement et à l’adoption des technologies relatives aux véhicules autonomes.








Concernant les deux tests réalisés par la STIB, je vous renvoie à la réponse apportée à la question écrite n°805 de Mme Debaets.

Suite à ces deux tests, la STIB a commencé la préparation d’un 3ème test à l’hôpital Brugmann, mais sa concrétisation a été stoppée net en mars 2020 en raison de la crise sanitaire liée à la Covid-19.
La STIB a relancé ce marché au printemps 2021 avec l’objectif de relier la station de métro Houba-Brugmann à l’hôpital, via les voiries publiques.

Les offres qui lui ont été soumises à l’été 2021 n’ont cependant pas été jugées satisfaisantes. Les garanties en termes de sécurité étaient notamment trop faibles aux yeux de la STIB, qui a dès lors décidé de ne pas attribuer le marché.

En effet il apparaît que les progrès technologiques sont plus lents qu’escomptés et que les rares produits disponibles sur le marché manquent de maturité. D’autres opérateurs de transport public font le même constat, en Belgique (TEC, De Lijn) comme à l’étranger (Wiener Linien, etc.).

La STIB maintient cependant une veille active sur ce sujet, toujours avec l’ambition d’améliorer son offre.

Des entreprises privées ont également manifesté leur intérêt pour tester leurs propres véhicules dans la région de Bruxelles-Capitale. Bruxelles Mobilité les assiste par des conseils et facilite les contacts avec le niveau fédéral.

Le cadre réglementaire existant permet la réalisation de tests. Il ne prépare pas encore la RBC (ou aucune Région d’ailleurs) à accueillir des véhicules autonomes à une autre échelle.