Logo Parlement Buxellois

Question écrite concernant la sensibilisation au financement des mesures recommandées par l’Assemblée citoyenne pour le climat

de
Jonathan de Patoul
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1579)

 
Date de réception: 10/10/2023 Date de publication: 22/11/2023
Législature: 19/24 Session: 23/24 Date de réponse: 17/11/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
11/10/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    Le 4 octobre dernier, vous répondiez à une interpellation au sujet de la durabilité de l’Assemblée citoyenne pour le climat. Je souhaiterais néanmoins obtenir des précisions sur certains éléments.

Dans le cadre de la mise en place de cette assemblée, de quelle manière les citoyens qui y participent sont précisément informés et sensibilisés aux limites et écueils liés au budget par rapport aux recommandations proposées ? Quels sont les outils mis en place à cet effet ?

 
 
Réponse    Dans le cadre de l’assemblée citoyenne pour le climat, il n'est pas demandé aux membres d'assumer complètement le rôle d'experts. Le projet part d'une logique de coopération entre le gouvernement et les membres de l’Assemblée, ceci dans le but de renforcer la politique climatique actuelle et de contribuer à une transition climatique juste.

Ainsi, il ne sera pas demandé aux citoyens d'entrer dans le détail des aspects techniques tels que le budget et le cadre juridique dans leur rapport final. Au cours des réunions, des informations techniques seront communiquées, mais les discussions des citoyens ne porteront pas sur la faisabilité financière et juridique.


Ce qui est important dans le rapport final, c'est que les citoyens :
- expliquent pourquoi quelque chose est important pour eux (ce qui pose problème, ce qui manque,...),
- indiquent où se situent leurs limites (obligent ou plutôt encouragent),
- indiquent l'importance qu'ils accordent à telle ou telle chose, afin de fixer des priorités,
- expliquent pourquoi une adaptation de la politique actuelle ou un ajout est nécessaire,
- expliquent clairement leurs objectifs, leur vision et leurs propositions concrètes.

Sur la base de ce contenu, le gouvernement travaillera avec les administrations pour formuler une proposition qui soit réaliste et réponde aux attentes des citoyens. En ce qui concerne les budgets qui seront débloqués à cet effet ou les changements nécessaires au niveau juridique, cela dépend donc beaucoup des priorités mises en avant par les citoyens et du suivi qui leur sera donné.


Il n'est donc pas comparable à un processus dans lequel, par exemple, une place est réaménagée et le budget maximum qui peut y être consacré est déjà connu.

L’Assemblée citoyenne n’a donc pas vocation à déterminer des attentes chiffrées (par exemple, x % de tous les nouveaux bâtiments devraient être des espaces partagés), mais plutôt ce qui est important et doit être réalisé pour assurer une transition climatique juste (par exemple, développer un cadre qui permette aux citoyens de partager les espaces plus facilement).


Après le retour du gouvernement, le comité de suivi évaluera dans quelle mesure ces propositions répondent à leurs priorités et objectifs.

Il s'agit d'une collaboration dans laquelle les participants partent de la politique climatique régionale existante, l'évaluent, et font des propositions pour éventuellement la renforcer ou la rendre plus juste, afin d’aboutir à de nouvelles propositions, dans le but de contribuer à une vision en 2050 d’une Région bruxelloise neutre en carbone et où toutes et tous peuvent vivre dignement.