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Question écrite concernant les systèmes de surveillance des espèces exotiques invasives

de
Jonathan de Patoul
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1603)

 
Date de réception: 13/11/2023 Date de publication: 19/01/2024
Législature: 19/24 Session: 23/24 Date de réponse: 18/12/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
16/11/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    J’ai eu l’occasion de vous questionner à plusieurs reprises au sujet de différentes problématiques en lien avec les espèces exotiques, notamment invasives.

Aujourd’hui, je reviens vers vous pour vous interroger une nouvelle fois sur la gestion de ces espèces invasives et plus particulièrement sur les systèmes de surveillance mis en place au niveau régional.

Des politiques de sensibilisation à l’utilisation d’outils tel que le service observation.be dans le cadre de la surveillance d’espèces animales exotiques (en ce compris les espèces naturalisées et potentiellement invasives) existent-elles ?

Disposez-vous de statistiques liées aux observations de spécimens appartenant à des espèces animales invasives (en ce compris les observations de citoyens) ? Si ces données existent, témoignent-elles d’une implication suffisante des Bruxellois et de la bonne gestion de la problématique par Bruxelles Environnement ?

Un service de signalement et de surveillance des spécimens appartenant à des espèces végétales invasives à destination des citoyens existe-t-il ? Si oui, disposez-vous de statistiques liées à ces observations ? Si ces données existent, témoignent-elles d’une implication suffisante des Bruxellois et de la bonne gestion de la problématique par Bruxelles Environnement (notamment dans le cadre du projet Life Riparias) ?

Plus précisément en ce qui concerne le suivi de la surveillance des populations de moustiques exotiques tels que le moustique-tigre (Aedes albopictus), quelles suites ont été apportées aux projets MEMO et MEMO+ ?

 
 
Réponse    1.
Le portail observation.be est géré par NATAGORA, dont l’une des missions est effectivement d’informer et sensibiliser le grand public à la faune sauvage. Dans ce cadre, publicité est faite du portail.

Dans le cadre de la constitution des ATLAS, il est également prévu que le prestataire ait recourt à des actions de sciences participatives. L’objectif est d’attirer et mettre en capacité des personnes qui pourraient ensuite contribuer aux recensements que cela soit directement pour les atlas ou en général.
2.

Le rencensement permanent s’organise via observations.be.
Bruxelles Environnement n’a pas de données traitées permettant d’analyser la part des observations réalisées par des habitants bruxellois.
Méthodologiquement parlant, les observations seules ne permettent pas de déduire d’une bonne ou mauvaise gestion du phénomène par l’administration.
3.

Ici encore, le recensement permanent s’organise via observations.be.
Bruxelles Environnement n’a pas de données traitées permettant d’analyser la part des observations réalisées par des habitants bruxellois, ni de conclure à la bonne ou mauvaise gestion de Bruxelles Environnement.


Ajoutons que dans le cadre du marché public pour l’établissement du nouvel atlas Flore sauvage, il est prévu que le prestataire fasse une analyse des tendances de présence et abondance des espèces notamment celles des espèces exotiques envahissantes (EEE).
4.
MEMO+ est le projet pluriannuel de surveillance des moustiques exotiques en Belgique. Il est piloté par le GT EMOV dont mon administration fait aussi partie.
L'étude MEMO+ est réalisée par Sciensano et l'ITG (l’institut de médecine tropicale).
Lorsqu'une observation d'un moustique exotique est faite et confirmée, l'administration régionale de l'environnement concernée est contactée. Pour la Région bruxelloise, il s'agit de Bruxelles Environnement. Elles disposent d’un marché public avec une entreprise privée qui peut procéder à la lutte contre le moustique si nécessaire.