Question écrite concernant l'analyse du budget 2024 – Programme 003 : développement d’une politique régionale en matière de stationnement
- de
- Ibrahim Dönmez
- à
- Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1827)
| Date de réception: 19/12/2023 | Date de publication: 16/02/2024 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 23/24 | Date de réponse: 16/02/2024 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 03/01/2024 | Recevable | Bureau élargi du Parlement |
| Question | À la page 67 de la note d’orientation, dans la section intitulée « Mettre en œuvre la partie régionale de la stratégie de Park+Ride métropolitaine », l'objectif est clairement défini : « Proposer une offre de stationnement (automobile et vélo) en rabattement sur les axes structurants du réseau de transport public, le plus en amont possible de la chaîne de déplacement, dans le but de réduire les flux automobiles entrant dans la Région. Cette offre est complémentaire avec celle qui existe déjà ou serait créée à l’échelle métropolitaine, et elle est intégrée dans la gestion du stationnement public à l’échelle régionale. Cette offre sera réalisée, au travers d’une concertation spécifique avec les Régions flamande et wallonne, ainsi qu’avec le Groupe SNCB ». À ce jour, je m'interroge sur le bilan concret de cette stratégie Park+Ride métropolitaine sur le territoire bruxellois. Disposez-vous de chiffres précis sur les taux de remplissage des parkings liés à cette stratégie ?
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| Réponse | Effectivement, pour jouer pleinement leur rôle de parkings de dissuasion, les P+R doivent être bien connectés aux transports en commun et se situer le plus près possible du lieu d’origine du déplacement. Les P+R sur le territoire bruxellois ne répondent souvent pas entièrement aux besoins des navetteurs, car ces parkings sont trop proches de leur destination. La mise en place de P+R plus en amont sur l'itinéraire réduit considérablement la distance parcourue en voiture et les embouteillages sur les routes d'accès à Bruxelles. Et donc dans ce contexte, la question des P+R doit être envisagée à l’échelle métropolitaine. Concernant les parkings bruxellois, Il y a pour l’instant environ 2 770 places dans les park and ride bruxellois. Le P+R CERIA compte environ 400 abonnés et jusqu’à 550 entrées par jour ; le P+R Crainhem compte environ 260 abonnés et le parking est fréquemment complet ; le P+R Heysel, inauguré le 8/1/24, compte déjà 100 abonnés pour 100 places disponibles – son taux de fréquentation est analysé afin de vérifier dans quelle mesure le nombre d’abonnés peut être augmenté ; le P+R UZ, qui compte 50 places. Les P+R Delta, Herrmann-Debroux, Roodebeek et Stalle sont quant à eux en libre accès, ce qui ne permet pas d’avoir des chiffres précis sur leurs taux d’occupation. Différents projets sont en cours d’analyse et/ou de concrétisation pour réglementer l’accès à ces parkings. Le P+R Lennik/Erasme est quant à lui géré par la société Indigo. On constate par ailleurs une nette augmentation de la fréquentation des P+R Crainhem et Ceria depuis l’instauration de la gratuité en septembre 2022. La Région flamande, via ses deux ‘Vervoerregio’s’ qui couvrent la périphérie bruxelloise, a récemment élaboré des Plans Régionaux de Mobilité (Regionale Mobiliteitsplannen, RMP’s) qui ont, dans leurs objectifs, l’élaboration d’un réseau conséquent de P+R, via des ‘Hoppinpunten’. La Région bruxelloise a été impliquée dans la phase d’élaboration de ces Plans et lors de la phase d’enquête publique, et a donc été impliquée dans l’élaboration de la stratégie P+R. En ce qui concerne le Vervoerregio « Vlaamse Rand » spécifiquement, la Flandre a récemment ouvert, en mai passé, un nouveau parking de dissuasion de 286 places à Tervuren, près du terminus du tram 44. Il s’ajoute aux parkings existants de Asse (200 places), Vilvorde (100 places) et Rhode-Saint-Genèse (86 places), pour un total donc d’environ 670 places. D’autres P+R sont en projets en Flandre, comme à Grand-Bigard où, selon les dernières informations, 86 places seraient prévues pour 2024. Concernant les dispositifs mis en place pour répondre à la problématique du stationnement des personnes en situation de handicap, parking.brussels a développé plusieurs outils digitaux pour permettre aux PMR de pré-enregistrer une plaque d’immatriculation afin de faciliter la reconnaissance par la scan du droit au stationnement gratuit : une white list (liste de dérogations), un bouton à l’horodateur, un sms et une application. A la fin décembre 2023, 13.386 cartes pour personnes à mobilité réduite étaient enregistrées sur la liste de dérogation de parking.brussels (contre 8.500 en janvier 2023), et les enregistrements via SMS, horodateur et application sont en constante augmentation. Concernant la distribution des porte-cartes pour personnes porteuses d’un handicap, 19.000 exemplaires ont été distribués via les 19 communes et les 75 associations référencées sur le site internet du SPF Sécurité sociale, et 6.000 exemplaires ont été distribués par le service clientèle de parking.brussels. |