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Question écrite concernant les montants octroyés dans le cadre des frais de consultance d’Actiris

de
David Leisterh
à
Bernard Clerfayt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-Être animal (question n°1320)

 
Date de réception: 11/03/2024 Date de publication: 18/04/2024
Législature: 19/24 Session: 23/24 Date de réponse: 18/04/2024
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
13/03/2024 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    En réponse à une question écrite d’une de mes collègues, vous avez remis un fichier Excel reprenant l’ensemble des frais de consultance réalisés par Actiris depuis le début de la législature jusqu’en 2023. Dans ce fichier, on constate qu’Actiris a réalisé 29 missions de consultance pour un montant total de 2.827.709,8 euros.
  • Est-ce que toutes les missions relatives à des campagnes de communication ont été analysées préalablement afin de savoir s’il était nécessaire de recourir à de la consultance et que cela ne pouvait pas être réalisé en interne par les équipes d’Actiris ? Le cas échéant, quels sont les principaux freins qui justifient que cela ne pouvait pas être réalisé en interne ?

  • Est-ce qu’il y eu une évaluation des résultats concernant ces campagnes de communication ? Le cas échéant, quel était l’objectif à atteindre en termes d’audience et quel public était visé ?

  • Comment justifiez-vous que les frais de consultance liés à des campagnes de communication soit proportionnellement plus grands que les frais liés à des commandes d’études ou d’analyses ?

  • Comment expliquez-vous avoir eu recours à de la consultance externe pour une mission concernant la communication interne à Actiris pour un montant de 853.421,39 euros ?

 
 
Réponse   

 

1/

Me rapportant au fichier Excel auquel vous faites référence dans votre question, les missions relatives à des campagnes de communication concernent trois marchés publics pour un montant total de 1.209.155,34 €.

Je vous confirme qu’Actiris analyse, systématiquement et préalablement à tout lancement de marché public, la faisabilité d’une prise en charge interne d’une mission.

Concernant plus spécifiquement ces trois missions de consultance, Actiris ne bénéficiait pas des expertises ou du matériel adéquat pour atteindre les résultats attendus.

Bien que la Direction Communication d’Actiris réalise énormément d’actions de communication en interne, il reste nécessaire que certaines soient externalisées. C’est le cas des grands projets pour lesquels les apports d’une consultance permettent à Actiris de :

-          Disposer d’une expertise pointue en termes de stratégie de communication.

-          Bénéficier d’un point de vue externe, qui donne des perspectives nouvelles sur la problématique à communiquer.

-          Proposer des concepts créatifs innovants.

-          Disposer de compétences techniques spécifiques, par exemple pour ce qui concerne le graphisme ou la vidéo.

-          Accéder à des réseaux de médias spécifiques.

-          Faire preuve de flexibilité, d’adaptabilité et de mobilisation rapide pour répondre aux besoins spécifiques d’Actiris.

 

 

2/

Actiris évalue systématiquement ses différentes campagnes de communication.

En ce qui concerne plus spécifiquement la campagne « Een job, c’est aussi een job » qui est la seule campagne reprise dans le fichier Excel auquel vous avez fait référence, l’évaluation a été la suivante :

L'objectif et le public cible de cette campagne étaient de toucher des chercheurs d'emploi bruxellois pouvant participer à des séances d'information portant sur les possibilités d’emploi dans la périphérie flamande.

Afin de maximiser ceci, il était par exemple nécessaire de communiquer prioritairement sur les secteurs et auprès des habitants des communes bruxelloises les mieux adaptés à une mobilité interrégionale. Autrement dit : quelles sont les communes de Flandre qui mettent le plus de Bruxellois au travail, quelles sont les communes bruxelloises qui ont vu le plus de résidents déménager vers la périphérie flamande, quels secteurs ont recruté en périphérie (commerce, construction, logistique…) ?

L’élaboration de cette stratégie, qui a pu se baser sur les résultats de l’enquête VIONA, a permis de développer les arguments pour la campagne. Celle-ci s’adressait bien sûr à tous les chercheurs d'emploi bruxellois mais, dans les médias, le focus était mis sur certaines communes.

Les objectifs en terme d’audience sur les réseaux sociaux étaient de :

 

Média

Objectif*

Résultats*

Taux

Youtube

1.000.000

974.014

97,4%

Méta

3.953.146

3.443.338

87%

Teads

1.154.762

1.234.585

106,9%

* Vues

 

 

Par ailleurs, le volet affichage de la campagne a permis à Actiris d’obtenir un nombre de contacts évalué à 309.555.

 

 

3/

 

La comparaison entre ces deux postes de dépenses est délicate car il s’agit ici de deux matières totalement différentes, liés à des coûts du marché difficilement comparables.

Lors d’un achat d’espace média, comme cela a eu lieu par exemple dans le cadre de la campagne « een job, c’est aussi un job », un service public doit s’aligner sur les prix que des multinationales sont prêtes à débourser. C’est néanmoins une dépense nécessaire à l’atteinte des objectifs en matière de campagnes de communication externe.

 

 

 

 

 

 

4/

Le département « communication interne » d’Actiris ne comporte que 3 ETP.

Pour information, le plan de personnel 2023 d’Actiris prévoit 1648 ETP. Converti en nombre de travailleurs, on gravite à 2.000 personnes. Il est impossible pour ce département d’assumer seul toutes ses activités.

Par ailleurs, le montant cité englobe également les coûts directs liés aux évènements organisés pour le personnel.