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Question écrite concernant la précarité menstruelle.

de
Véronique Lefrancq
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°75)

 
Date de réception: 02/03/2020 Date de publication: 04/05/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 04/05/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
13/03/2020 Renvoi commission santé et aide aux personnes p.m.
13/03/2020 Recevable Bureau élargi de l'Assemblée réunie
 
Question    Le 25 février 2020, le Parlement autonome d’Écosse a voté la gratuité des protections hygiéniques pour toutes les femmes. Cette proposition de loi rend désormais accessible gratuitement la distribution de tampons et de serviettes hygiéniques dans les pharmacies, les centres communautaires ou encore au sein des maisons de jeunes. En 2018, l’Écosse devenait déjà le premier pays à distribuer gratuitement des serviettes hygiéniques dans les écoles et les universités. La mesure a un coût évalué à 24 millions de livres par an, soit environ 28,5 millions d'euros. Mais, pour les députés écossais, l’accès gratuit à des protections hygiéniques est un droit essentiel.

En Région bruxelloise, depuis le 17 octobre 2016, l’asbl BruZelle collecte des serviettes menstruelles et les redistribue gratuitement aux femmes en situation précaire ou sans abri. L’asbl permet également à tout un chacun de prendre part aux actions citoyennes qu’elle organise : ateliers de couture ou workshops autour de la femme et, notamment, de la précarité menstruelle.

Les femmes ont en moyenne leurs règles durant trente-neuf ans soit, avec des cycles de 28 jours approximativement, jusqu’à environ 500 fois dans une vie.

Cela représente, à n’en pas douter, un coût non négligeable pour les femmes, et plus particulièrement pour les femmes en situation de précarité. C’est pourquoi je souhaiterais vous poser les questions suivantes :

- Avez-vous des contacts avec l’asbl BruZelle ? L’asbl souhaite-t-elle développer d’autres projets ? Une enveloppe budgétaire est-elle d’ores et déjà prévue pour soutenir ces futurs projets ? Avez-vous participé à l’un des ateliers ou workshops organisés par l’asbl ?

- L’asbl a reçu un subside lors de la précédente législature, subside qui lui permet de louer un local. Pouvez-vous nous confirmer que ce subside sera bien maintenu tout au long de cette législature-ci ?

- Quelles sont les autres mesures mises en œuvre par la Cocom afin de lutter contre la précarité menstruelle ?
 
 
Réponse    En 2019, le Collège réuni a accordé une subvention d’un montant de 25.000 euros à l’asbl BruZelle.

Cette subvention est octroyée pour le projet « lutte contre la précarité menstruelle ».

L’objectif visé par la subvention était :

- de permettre d’apporter une aide logistique pour la collecte et la distribution gratuite de trousses de serviettes hygiéniques ;
- d’investir en matériels et logiciels pour la gestion administrative de l’asbl et pour la communication digitale ;
- de développer la visibilité de l’association.

Pour ce qui concerne l’année 2020, l’asbl a introduit une demande de subside pour un montant de 50.000 euros.

La subvention est justifiée pour couvrir les deux éléments qui permettront de garantir l’exécution de la mission principale de l’association, à savoir la distribution de serviettes hygiéniques aux personnes menstruées en situation de précarité:

- la location d’un local ;
- l’engagement et la rémunération d’un directeur/d’une directrice opérationnelle afin d’assurer la gestion globale de l’ASBL.

Cette demande de subside est actuellement à l’examen.

Je suis évidemment favorable au soutien de ce type de projet.

L’accroissement de la demande de serviettes hygiéniques à savoir 2500 en 2017, 3300 en 2018 et 8000 en 2019 nécessite clairement un soutien de la logistique et de l’encadrement du travail et de la gestion de l’association.

En 2019, BruZelle a initié ou consolidé des partenariats avec un nombre croissant de partenaires sociaux, comme les centres d’accueil et d’hébergement, les CPAS, le Samusocial, des ONG, des banques alimentaires, des épiceries sociales universitaires ou des prisons.

Il n’existe à ce jour pas d’autre initiative développée pour lutter contre la précarité menstruelle au sein de la cocom.

Nous n’avons, à ma connaissance, pas pris part aux formations et workshop dispensées par celles-ci.