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Question écrite concernant l'impact du coronavirus sur les services externes d'aide sociale aux justiciables.

de
Magali Plovie
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°86)

 
Date de réception: 16/03/2020 Date de publication: 19/05/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 14/05/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
18/03/2020 Recevable Bureau élargi de l'Assemblée réunie
 
Question    Les détenus, privés de liberté et de certains droits en lien avec la privation de liberté, doivent impérativement se voir garantir le droit de visite de leurs proches et celui des services externes d'aide sociale aux justiciables, dans le contexte de la propagation du coronavirus en Belgique et dans le monde.

Mes questions sont donc les suivantes :

Quelle est la situation pour les services d’aide aux justiciables ? Peuvent-ils poursuivre leur travail et quelles mesures ont-elles été prises pour protéger les travailleurs et les travailleuses ?
 
 
Réponse    La situation des détenus dans les 3 prisons bruxelloises est préoccupante depuis le confinement même si elle n’était déjà pas évidente avant celui-ci, en raison notamment des grèves hebdomadaires des agents.

Il n’y a actuellement plus de visites des familles, pas d’échéance judiciaire, très peu d’heures de préau, pas d’activités ce qui entraine un déclin de leur santé physique et mentale.

L'accès à la prison n'a pas été refusé aux services extérieurs.

Néanmoins, au début du confinement (16 mars), les services ont décidé conjointement de ne plus entrer dans la prison afin de respecter les mesures imposées par le Conseil national de sécurité en vue de garantir la sécurité du personnel des services ainsi que celle des prisonniers.

Les services d’aides aux justiciables ont cependant mis en place des lignes d’écoute pour les détenus.

Une équipe ambulatoire a cependant été mise en place à Berkendael et à Forest de manière concertée avec les Communautés. (I-care et Ambu Forest : permanence deux fois par semaine ; Capiti s’y joint à partir de cette semaine) notamment pour assurer les traitements de substitution pour les détenus toxicomanes; St Gilles n’entre pas dans cette permanence, les demandes n’étant pas les mêmes.

Suite à un comité de concertation avec mon cabinet mi-avril dernier, les services externes vont reprendre leurs activités en prison très prochainement et ont proposé la mise en place d’un système pour que les détenus puissent avoir des contacts visuels avec leur famille (via Skype ou WhatsApp).

Il semblerait que la DGEPI ait plutôt optée pour un système via WEBEX.

J’ai par ailleurs envoyé un courrier à Rudi Van de Voord et Jurgen Van Poeck en vue de faciliter l’entrée des services en prison et l’établissement de contact avec les familles.

Le matériel de protection sanitaire ne manque pas et est prévu par le fédéral et Iriscare tant pour les détenus que pour les services externes.

En ce qui concerne le testing, le fédéral met en place un programme de testing pour toute une série de services.

Je n’ai pas encore reçu d’information concernant les prisons.