Question écrite concernant le coronavirus et la quatrième dose.
- de
- Gilles Verstraeten
- à
- Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°627)
| Date de réception: 08/09/2022 | Date de publication: 08/11/2022 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 21/22 | Date de réponse: 11/10/2022 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 29/09/2022 | Recevable | p.m. |
| Question | À l'approche de l'automne et de l'hiver, le coronavirus inquiète à nouveau les experts et les médecins généralistes. Les températures vont baisser, ce qui nous amènera à passer plus de temps ensemble à l'intérieur, et avec les prix élevés de l'énergie, le télétravail va diminuer. Il ne fait aucun doute qu’on connaîtra une nouvelle vague à l’automne, la seule question est de savoir quelle sera son ampleur. Mais il n'y a aucune raison d'être pessimiste : les vagues sont de plus en plus petites et nous savons de mieux en mieux comment les gérer.
Il est à nouveau crucial de recevoir un booster. Il faut conserver l'immunité que nous avons acquise tous ensemble. Les experts soulignent qu'il faut surtout convaincre les plus de 65 ans, et par extension les plus de 50 ans. D'après des simulations des universités d'Anvers et de Hasselt, on pourrait assister à une "vague d’hospitalisations gérable" si la moitié des plus de 65 ans recevaient une deuxième dose de rappel. Le pic des admissions hospitalières tomberait alors à la fin du mois d'octobre et serait comparable au pic de juin dernier. Si cela paraît faisable, ce n'est pas acquis, surtout à Bruxelles. Dans notre Région, le nombre des plus de 65 ans qui ont reçu leur premier “booster” (ou troisième dose), soit 76 %, est nettement inférieur à celui de la Flandre (96 %) et de la Wallonie (87 %). Entre-temps, la campagne de vaccination pour la quatrième dose a débuté. Au moment où j’écris ces lignes (07/09), 9% des Bruxellois de plus de 65 ans ont répondu à cette invitation, contre 28 % en Flandre et 6% en Wallonie1. Selon les mêmes simulations de l'UA et de l'UHasselt, si la moitié au moins de la population adulte se fait également de nouveau vacciner, il s’ensuivra aux alentours du Nouvel An une forte baisse de la courbe du coronavirus et un "hiver de la liberté". À Bruxelles, cela signifie que tous ceux qui ont reçu un booster (49,27 %) devront en recevoir un deuxième. En Flandre et en Wallonie, où respectivement 84,86 % et 67,52 % des adultes ont reçu un booster, la marge est beaucoup plus large. Les médecins généralistes craignent vraiment un hiver difficile. L'été dernier, la prétendue "liberté" ne s'appliquait pas à eux, car ils n'ont jamais cessé de tester et de traiter les patients souffrant du covid, de rédiger des certificats de maladie et de rattraper le retard dans les soins qu’ils avaient différés. La pression sur les médecins généralistes est énorme, comme en témoignent le nombre élevé d'arrêts de patients, l'absentéisme et les longues files d'attente dans les cabinets médicaux. Ils constatent également une baisse de la motivation à se faire revacciner, y compris chez les personnes âgées. Enfin, selon les experts et les médecins généralistes, il est important de communiquer clairement à l’intention de la population ce qu’il faut faire pour traverser les mois à venir dans les meilleures conditions possibles. Une nouvelle sensibilisation est cruciale à cet égard, par exemple en rappelant qu'il est préférable de porter un masque et de se tenir à distance des personnes vulnérables quand on ne se sent pas tout à fait bien. C'est pourquoi je voudrais poser les questions suivantes :
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| Réponse | Merci pour vos questions. Concernant la relance de la campagne de vaccination Covid, il convient de voir l’approche de manière nouvelle et de considérer qu’à partir de dorénavant nous proposerons un booster de rappel en automne afin de protéger les plus à risque pour la période hivernale. A côté de la vaccination de base, toujours encouragée et accessible en deux doses à tout un chacun à partir de l’âge de 12 ans, nous communiquons donc de manière sélective en invitant de manière proactive les personnes les plus indiquées à l’administration de la dose booster automnale. Dans la pratique, nous sommes sur un calendrier d’invitation et d’organisation de la vaccination en 3 temps : Temps 1 Depuis le mois de juillet, nous avons invité au booster pour autant qu’il-y-ait un délai supérieur à 3 mois depuis la dernière injection : 1. les plus de 80 ans 2. les plus de 18 ans à haut risque (cancer, maladies cardiovasculaires et respiratoires, diabétiques , ...) Pour information, le nombre d’invitations était de 49.138 pour 7.732 réponses favorables à ce jour. Temps 2 Concernant le booster d’automne, à partir du 12 septembre, nous avons invité au rappel vaccinal, pour autant qu’il-y-ait un délai supérieur à 3 mois depuis la dernière injection : 1. les personnes âgées de 65 ans et plus 2. les personnes à partir de 50 ans présentant un risque avéré (en raison de la consommation de tabac ou d’alcool, de l’obésité, ...) 3. les personnes à partir de 18 ans à haut risque (cancer, maladies cardiovasculaires et respiratoires, diabétiques , ...) Pour information, le nombre d’invités sera de 317 000 citoyens d’ici la fin du mois de septembre. Temps 3 Nous communiquons également que les personnes à partir de 18 ans souhaitant volontairement bénéficier du booster automnal sans faire partie des 3 catégories ci-dessus sont invitées à prendre rendez-vous à partir du 1er octobre ; dans les 4 centres de vaccination redéployés en RBC, l’accès sera possible également sans rendez-vous. Il est par ailleurs trop tôt pour pouvoir communiquer sur l’adhésion de la population à la campagne automnale qui démarre à peine. En parallèle à la stratégie de vaccination en Région de Bruxelles-Capitale qui a été présentée fin août aux différentes parties prenantes : presse, première ligne, autorités compétentes, instituts, organisations, fédérations ainsi qu’aux communes de la Région de Bruxelles-Capitale, nous avons également présenté une nouvelle campagne générale de sensibilisation. Cette campagne est intitulée « Keep the right R’flex » et sensibilise le citoyen à l’importance de continuer à suivre 6 mesures d’hygiène de base. Cette campagne se compose d’1 image générique et de 6 images spécifiques, soit 1 par mesure. Elle est très visuelle et disponible en 12 langues. Concernant la promotion de la campagne en RBC: 1. Tout le matériel de communication disponible peut être téléchargé sur le site coronavirus.brusssels 2. Juste avant le début de la campagne de vaccination 2022, les autorités communales ont reçu · un mailing avec toutes les informations pratiques sur tous les points de vaccination, · un lien vers la page Web · un paquet de documents standards imprimés de cette campagne de sensibilisation. 3. Les acteurs de 1ère ligne et 2e ligne ont reçu affiches et flyers à disposer dans leurs lieux de prestations 4. La campagne de sensibilisation a également été communiquée aux institutions type maisons de repos, maisons de repos et de soins, institutions pour personnes ayant un handicap physique ou mental 5. La promotion se fait en parallèle via les médias traditionnels (Métro, Dimanche, les transports en commun STIB) 6. Elle se fait aussi à travers divers acteurs actifs dans le tissu social diversifié (sur commande dans la langue souhaitée) 7. Les médias sociaux de différents types sont également sollicités A côté de la campagne régionale, il y a également une campagne nationale prévue pour promouvoir la vaccination de rappel via le réseau de BPOST et de la SNCB. Il s’agit d’une initiative soutenue par le gouvernement fédéral. |