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Question écrite concernant les interprètes et médiateurs interculturels déployés dans les hôpitaux

de
Dominiek Lootens-Stael
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°718)

 
Date de réception: 11/05/2023 Date de publication: 11/07/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 22/06/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
23/05/2023 Recevable Bureau élargi de l'Assemblée réunie
 
Question    En raison de la mondialisation et de la crise des réfugiés, les institutions de soins accueillent de plus en plus de patients qui ne parlent ni le français, ni le néerlandais, ni l'allemand. Souvent, leurs origines culturelles sont très différentes de celles des prestataires de soins. Les barrières linguistiques et culturelles compliquent alors la prise en charge. Cela vaut également pour les personnes sourdes. Pour résoudre ce type de problèmes, l'État fédéral a créé les fonctions de médiateur interculturel et de coordinateur de la médiation interculturelle.

L'objectif de la médiation interculturelle est de remédier autant que possible à la barrière linguistique, aux barrières socioculturelles et aux tensions interethniques, dans le contexte de l'aide. Lorsqu'aucun médiateur interculturel n'est disponible au niveau fédéral, il est possible de faire appel à un interprète. Le recours aux interprètes relève des Communautés.

  • Quel est le coût annuel du déploiement d'interprètes à la place des médiateurs interculturels dans les hôpitaux bruxellois, pour chaque année entre 2018 et 2023?

  • Quelle instance prend en charge le coût du déploiement d'interprètes à la place des médiateurs interculturels dans les hôpitaux bruxellois?

  • Combien d'interprètes ont-ils été déployés dans les hôpitaux bruxellois afin de suppléer les médiateurs interculturels, pour chaque année entre 2018 et 2023?

  • Des interprètes sont-ils également déployés à la place du médiateur interculturel dans les hôpitaux qui ne font pas partie du réseau IRIS?

  • Des interprètes sont-ils déployés pour les contacts entre francophones et néerlandophones, lorsque le personnel ne maîtrise pas l'une des langues officielles? Dans l’affirmative, combien de fois par an, entre 2018 et 2023?

 
 
Réponse    Je vous remercie pour votre question.

Malheureusement l’ensemble de vos questions relèvent d’une compétence fédérale sur laquelle je n’ai pas beaucoup d’emprise ni d’informations.

La règlementation et le financement de la médiation interculturelle dans les hôpitaux est assurée par le fédéral, je ne connais pas son coût annuel et limité aux hôpitaux bruxellois, ni le nombre de personnes qui sont financées par ce biais ou les frais de traduction assumés par les hôpitaux à la place ou en complément de la médiation interculturelle.

Ce que je peux vous dire c’est que tous les hôpitaux bruxellois, même en dehors du réseau public, bénéficient d’un financement fédéral pour cette médiation et traduction.
Vous pouvez trouver une liste actualisée tous les ans de tous les médiateurs par hôpital et les langues couvertes sur le site web du SPF santé publique :
https://www.health.belgium.be/fr/liste-des-personnes-de-contact-de-la-mediation-interculturelle-dans-les-hopitaux-de-la-region

Il est possible que l'hôpital fasse appel à des interprètes pour des langues autres que celles de ses médiateurs ou d’autre langues hors de l'EU (p.ex. l'arabe, etc.) auprès d’un service d’interprétariat social ou de médiation interculturel externe. Les services les plus sollicités à Bruxelles sont : 
Bruxelles AcceuilSétis BruxellesAgentschap Integratie en Inburgering.

Ce faisant, l'hôpital sollicite également fréquemment son personnel interne dont certains collaborateurs parlent la langue sollicitée, c’est la méthode en réalité la plus utilisée, car le personnel est en fait le reflet de la diversité présente dans la société.