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Question écrite concernant la zoothérapie au profit des seniors en institution

de
Mohamed Ouriaghli
à
Elke Van den Brandt et Alain Maron, membres du Collège réuni en charge de l'action sociale et de la santé (question n°759)

 
Date de réception: 03/10/2023 Date de publication: 16/11/2023
Législature: 19/24 Session: 23/24 Date de réponse: 15/11/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
16/10/2023 Recevable Bureau élargi de l'Assemblée réunie
 
Question    Depuis près de 6 ans, la Villa Samson, sur le campus de l’hôpital UZ Brussel, propose de stimuler la guérison de ses patients de tous les âges par le contact avec les animaux. La présence d’animaux de compagnie dans les établissements de soin pour les personnes âgées a montré qu’elle peut constituer une source d’apaisement en venant lutter contre les sentiments de tristesse ou de solitude que peuvent vivre les seniors hospitalisés ou en maison de repos.

Non seulement, les animaux viendraient booster le moral des patients en leur apportant un soutien émotionnel et psychologique, et en améliorant leurs capacités relationnelles, mais aussi, dans le cas des personnes âgées, un coup de pouce en termes d’exercice physique.

Il existe des études d’évaluation sur la zoothérapie, mais bien sûr, les résultats favorables dépendent d’abord de l’attachement que les personnes ont aux animaux. De plus, cette pratique, malgré ses bienfaits, ne peut suffire à elle seule à améliorer la qualité de vie des patients seniors.

Pouvez-vous nous informer du nombre d’hôpitaux, maisons de repos, maisons de repos et de soins à Bruxelles où la zoothérapie se pratique ? Des évaluations ont-elles été opérées pour analyser les bienfaits de ce type de thérapie au sein de ces institutions ? Le personnel en ergothérapie notamment est-il formé à cet effet ? Ce genre de projets et/ou d’associations travaillant au bien-être des patients à l’aide d’animaux, reçoit-il un soutien quelconque de la part de la COCOM ?

 
 
Réponse    Merci pour ces questions.
Iriscare ne dispose pas de recensement des maisons de repos (et de soins) qui pratiquent la zoothérapie. Iriscare contrôle si les établissements respectent les normes relatives au programme d'animation et d'activités (c’est-à-dire l'existence d'un programme d'animation et d'activités qui soient bilingues, qui rencontrent les besoins socioculturels des ainés, qui soient proposées quotidiennement, élaborées en collaboration avec le personnel et le conseil participatif, évaluées annuellement et communiquées régulièrement à l'ainé) mais pas le type d'animation proposées au sein de l'établissement.
A la connaissance d'Iriscare, la maison de repos et de soins Vésale du CPAS de Bruxelles mène ce type d'approche avec un chien.
Dans le cadre de l'appel à projets "Personnes âgées, personnes handicapées" lancé en 2022, des demandes de financement pour des projets de zoothérapie de la part de MR/MRS, mais aussi d'organisations œuvrant en faveur de personnes en situation d'handicap ont été transmises. Les membres des comités de sélection qui ont participé à la sélection des projets ont reconnu que les contacts avec les animaux représentent une plus-value auprès de ces publics.
Le cursus des ergothérapeutes ne prévoit pas de formation spécifique en zoothérapie. Néanmoins, il existe des formations organisées par des associations, comme l'institut de zootherapie ou pedagog, pour ne citer qu'elles. Certaines universités, comme l'ULG, proposent également des formations dans ce registre (médiation animale).
Notons que financement des MR-MRS comprend un volet pour couvrir les activités (dont éventuellement la zoothérapie). Il n'y a donc pas lieu d'allouer un budget supplémentaire pour financer ces activités de manière spécifique.
Ceci étant dit, un subside de 20 000 EUR a été accordé par Iriscare à l'asbl Animae Mundi pour ses frais de fonctionnement dans l'optique de soutenir des initiatives de zoothérapie au sein des institutions sans pour autant les financer directement. Cette ASBL, en plus de proposer ses activités aux personnes âgées en MR-MRS, s'adresse également à des personnes en situation de handicap et aux aidants-proches.