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Question écrite concernant le waterbus.

de
Aurélie Czekalski
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°171)

 
Date de réception: 02/03/2020 Date de publication: 04/05/2020
Législature: 19/24 Session: 19/20 Date de réponse: 29/04/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
10/03/2020 Recevable p.m.
 
Question    Le waterbus est un transport en commun interrégional qui permet de se déplacer dans la zone du ‘canal de la Senne’ entre Bruxelles, Schaerbeek, Neder-over-Heembeek et Vilvoorde. 

Monsieur le Ministre, permettez que je vous pose les questions suivantes :

- Combien de personnes ont été transportées par le waterbus en 2019 ?

- Est-ce en augmentation ou en diminution par rapport à 2018 ?

- Quels sont les futurs développements du waterbus ?

- Combien de bateaux font les liaisons ?

- Pourquoi le transport ne se fait pas toute l’année ?

- Quel est l’impact de ce transport en commun sur le désengorgement de Bruxelles ?
 
 
Réponse    1) Combien de personnes ont été transportées par le Waterbus en 2019 ?

En 2019 43.954 passagers ont utilisé le Waterbus comme moyen de déplacement (142 jours de navigation).


2) Est-ce en augmentation ou en diminution par rapport à 2018 ?

2019 a connu diminution de +/- 1000 passagers par rapport à 2018.

A noter que les conditions dans lesquelles le Waterbus devait fonctionner à partir de Bruxelles en 2019 étaient moins favorables que les années précédentes : Bruxelles-les-Bains, une attraction estivale majeure les années précédentes et située aux points d'embarquement (quai des Péniches et avenue du Port), n'a pas eu lieu en 2019.


3) Quels sont les futurs développements du Waterbus ?

En 2020 il est proposé de garder le même nombre de jours de navigation et le même horaire journalier qu’en 2019.

Entretemps l'intention est de présenter en concertation avec les Ministres compétents, l’Administration et le Comité de suivi, un plan pluriannuel à partir de 2021 - qui contiendra plusieurs scénarios de croissance possibles, à préciser en fonction des moyens financier à disposition.

Par exemple :

o Augmenter progressivement la fréquence de navigation :
- A court-terme : avancer l’heure du 1er départ, qui est actuellement à 9h00 à Vilvorde
- A moyen terme (2021 ou 2022 ?) possibilité de mettre en service 2 bateaux pour un départ à chaque heure.
- A plus long terme (2025 ?), avec 4 bateaux, le Waterbus pourrait assurer un départ chaque demi-heure.

o Etendre l’horaire journalier aux heures de pointe (plus tôt le matin et plus tard le soir) pour assurer des déplacements vers et depuis le lieu de travail
o Etendre la période de navigation à une période supérieure à 6 mois (p.ex. dès le 1er avril ou le 1er mars)
o Allonger le trajet jusqu’à Grimbergen
o Disposer éventuellement d’un arrêt supplémentaire au Quai de Hembeek

A terme, et en fonction des moyens disponibles, l’objectif est d’introduire de nouveaux bateaux plus écologiques et plus adaptés dans un marché jugé suffisamment mûr.

Dans le cadre de l’abaissement des normes d’émission, le passage à la propulsion électrique des bateaux semble être une voie réaliste à partir des années 2025 – 2030.


4) Combien de bateaux font les liaisons ?

À l'heure actuelle, un bateau est utilisé pour assurer le service.


5) Pourquoi le transport ne se fait pas toute l’année ?

La stratégie mise en œuvre depuis 2013 est de développer le projet du Waterbus par étapes, en étroite collaboration avec les partenaires, pendant une période où l’utilisation du Waterbus serait la plus grande, à savoir la période entre mai et octobre.

Cela permet d’identifier en cours de route les opportunités, les problèmes et les limites, d’identifier les groupes cibles et d’ajuster le projet si nécessaire.

Cette stratégie progressive a permis jusqu’ici de financer le projet avec un taux de recouvrement des frais par des revenus propres croissant : 14% en 2013, 37% en 2016 et +/- 40% en 2017, 2018 et 2019.

Pour l’avenir, plusieurs scénarios de croissance pourront être envisagés, en fonction des moyens financiers disponibles.


6) Quel est l’impact de ce transport en commun sur le désengorgement de Bruxelles ?

La réponse à cette question est diffcilement mesurable en l’absence d’enquête de mobilité spécifique à l’échelle du canal.

Il faut cependant noter que dans son offre actuelle, le Waterbus est principalement utilisé dans une perspective de loisirs.

Le Waterbus s’adresse à un public très divers, avec une grande attention pour les usagers de la route faibles (cyclistes, piétons) et pour les personnes pour lesquelles les transports publics conventionnels - train, tram, bus - sont moins faciles à utiliser (personnes âgées, utilisateurs de fauteuils roulants, personnes handicapées, personnes avec poussette p.ex., grands groupes à vélo, ...). Le vélo peut être facilement embarqué à bord.

Les arrêts du Waterbus, connectés aux transports en commun classiques, permettent d'embarquer et débarquer à proximité directe des nombreux nouveaux quartiers de vie, zones de logement, centres commerciaux, zones de loisirs, de tourisme et de bureaux, … le long du canal.

Complémentaire aux transports traditionnels, le Waterbus propose une offre qui provoque peu de nuisances (bruit, émissions de CO2). Il n’occupe pas d’espace public supplémentaire en utilisant le canal, une infrastructure existante et amortie.

Le développement du Waterbus et son impact global sur la mobilité doit donc faire l’objet d’une réflexion sur la connexion avec le réseau de transport en commun existant, sur l’emplacement des lieux d’embarquement et sa vitesse commerciale pour constituer une véritable alternative de mobilité.