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Question écrite concernant les marquages au sol en Région bruxelloise.

de
Geoffroy Coomans de Brachène
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°648)

 
Date de réception: 09/11/2020 Date de publication: 22/01/2021
Législature: 19/24 Session: 20/21 Date de réponse: 16/12/2020
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
24/11/2020 Recevable p.m.
 
Question    Un marquage au sol de qualité améliore la visibilité et la sécurité sur nos voiries. En effet, cela participe à la lisibilité de la trajectoire à suivre, ou à éviter. La période hivernale s’installe et les épisodes pluvieux et neigeux approchent et mettront bientôt ces marquages à rude épreuve.

Comme la gestion de ces marquages au sol des voiries régionales est du ressort de la Direction Gestion et Entretien des voiries de Bruxelles Mobilité, quelle est la stratégie afin de veiller à la visibilité des voiries en Région bruxelloise ?

Quelles sont les voiries les plus problématiques ? Quelles en sont les raisons ? À quelle fréquence vos services doivent repasser pour le marquage ? Combien de plaintes avez-vous reçu ? Cela a t-il causé des accidents ?

Au final, quel est le coût de l’entretien annuel ? Y a-t-il une concertation avec les communes afin d’appliquer la peinture classique (6 mois et un an) ou le marquage en thermoplastique (durée de vie entre 3 et 5 ans) sur tout le territoire ? Quelles sont les raisons qui poussent à choisir l’un plutôt que l’autre ?

Quelles sont les chantiers prioritaires ? Y a-t-il une stratégie renforcée pour les marquages au sol pour les passages pour piétons et les pistes cyclables ? Des alternatives lumineuses sont-elles prévues ?

Dans la commune flamande de Termonde, les cyclistes ont la joie de tester une toute nouvelle installation. Ce nouvel aménagement vélo belge, c’est la fameuse piste cyclable phosphorescente. Une nouvelle génération de piste déjà testée dans plusieurs pays dont nos voisins français
1 et hollandais2. Sa particularité ? Elle se met à briller la nuit. Cela est rendu possible grâce à son revêtement de luminophores. En effet, ces particules luminescentes sont ajoutées à la peinture de la piste. Elles sont capables d’absorber la lumière du soleil. Une fois la nuit tombée, la piste peut ainsi s’illuminer pour le plus grand bonheur des usagers3. Avez-vous prévu un essai afin de faciliter la vision de la route et des pistes cyclables en soirée et la nuit tout en réduisant l’éclairage ?


1 https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2014/12/09/l-autoroute-du-futur-lumineuse-ecolo-et-intelligente_4537386_4497319.html?fbclid=IwAR3NgKmP7v3Dj_6D0D33USd-mK_si0vIsuB-ev10FZJ5KACKgBzDbDlKDnQ
2 https://www.francebleu.fr/infos/transports/gironde-premiere-piste-cyclable-photo-luminescente-a-pessac-1542103975?fbclid=IwAR3p2kXGP5Myy4yFutp_b3a8fGd2_O5BDbB3YVbajNrYEGNmPU2KR_juOs8
3 https://www.citycle.com/46305-piste-cyclable-phosphorescente-amenagement-velo-belge/?fbclid=IwAR0ZTfCfsrhgEjaUgISdzKGcr43vj1fehOJlE6KU7Hu4vsNyBmHgnKliI3E
 
 
Réponse    Pour assurer la bonne visibilité des marquages un contrôle mensuel est effectué le long de chaque voirie régionale. Lors de ce relevé, tous les types de marquage présents sur la voirie sont relevés et notés sur un indicateur allant du vert (très bien) à rouge (presque effacé).

Les voiries les plus problématiques sont celles où le charroi automobile est important.
Une campagne de marquage annuelle est mise en place. Sur certains axes très fréquentés une deuxième campagne de marquage est prévue juste avant l’hiver.

Nous avons reçus 50 plaintes en 2020 concernant une demande de rafraîchissement.

Le coût de l’entretien annuel est de 5.000.000€ TVAC. Il n’y a pas de concertation avec les communes pour le type de peinture à appliquer. La raison principale pour choisir la peinture plutôt que le thermoplastique est le coût. Le thermoplastique sera appliqué dans les voiries où le marquage s’efface trop rapidement et que le passage en peinture deux fois par an n’est plus suffisant pour garantir un marquage visible.

Le chantier prioritaire pour 2021 est le rafraîchissement des pistes cyclables existantes en thermoplastiques.

La seconde campagne de rafraîchissement concerne principalement la visibilité des passages piétons.

Il n’est pas prévu d’alternative lumineuse pour le moment.

Un essai n’est pas prévu, nous n’avons pas d’information sur le retour d’expérience de la commune de Termonde.

Pour que ce type de marquage phosphorescent soit bien visible il faut qu’il fasse suffisamment noir et que l’éclairage publique soit réduit au maximum voir éteint. Avant de pouvoir l’appliquer sur une voirie bruxelloise, il faudrait s’assurer de la sécurité de chaque usager de la route et déterminer le bon endroit pour l’appliquer.