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Question écrite concernant la lutte contre l’âgisme

de
Dominique Dufourny
à
Nawal Ben Hamou, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale en charge du Logement et de l'Égalité des Chances (question n°857)

 
Date de réception: 25/02/2022 Date de publication: 05/04/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 28/03/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
08/03/2022 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question   

L'âgisme est un mal qui regroupe à la fois les stéréotypes, les discriminations et les préjugés à l'égard des personnes âgées. Bien qu'il soit répandu actuellement, son impact est encore trop souvent négligé.

L'âgisme porte atteinte à la santé de ces trop nombreuses victimes. Les conséquences sont de plusieurs ordres. Opportunité de travail limitée, maladies physiques ou mentales ont pu être constatées. Or, personne ne devrait être privé de soins médicaux ou autres uniquement en raison de son âge.

Si, dans la déclaration de politique régionale, le Gouvernement s'engage à lutter contre toute forme de discrimination, comment sont sensibilisés les prestataires de soins sur la cette problématique ? De quelle manière l’attention du grand public est attirée face à cette inégalité des chances que subissent les seniors au quotidien ?

Alors que la pandémie mondiale de la Covid-19 a touché toutes les nations, sans distinction. En France, la Société Française de Gériatrie et Gérontologie (SFGG) et 44 autres organisations de 30 pays différents ont lancé le slogan « #OldLivesMatter » pour lutter contre le racisme anti-âge et sensibiliser les citoyens, les médias et les institutions au respect des aînés.

Est-ce que la Région de Bruxelles-Capitale a-t-elle participé et relayé cette campagne de sensibilisation ?

 

 
 
Réponse    J’ai l’honneur de vous adresser les éléments de réponse suivants:

À l’heure actuelle, equal.brussels n’a pas mené d’initiative spécifique relative à la lutte contre l’âgisme, ni par rapport à la campagne OldLivesMatter dont vous faites état dans votre question.

Toutefois, la règlementation régionale reprend l’âge comme critère de discrimination en matière de fonction publique, de logement, d’emploi, de biens et services. Ce critère sera bien entendu maintenu après le processus de codification unique qui est en cours.

Par ailleurs, l’approche du mainstreaming de l’égalité des chances mise en œuvre par les services publics bruxellois, et dont equal.brussels assure le pilotage, vise à tenir compte en amont des besoins de chacun et chacune, quel que soit l’âge des personnes concernées.

D’ailleurs le test d’égalité des chances comporte une section libre facultative afin de soumettre un projet à un critère supplémentaire lorsque cela est pertinent, et permet ainsi l’évaluation du projet sous l’angle de l’âge du public cible.

En application de cette approche, dans ses propres actions, equal.brussels veille à s’assurer de toucher le public le plus large.


Ainsi, par exemple, dans le cadre du tout récent plan d’action régional pour l’inclusion des personnes LGBTQIA+, equal.brussels lancera dans les prochains mois une campagne de sensibilisation lançant un appel à la population bruxelloise, afin de valoriser la diversité d’orientation sexuelle, d’identité et d’expression de genre, et de variations sexuelles (intersexe), et à lutter contre les discriminations visant les personnes LGBTQIA+.

Cette campagne qui aura lieu en mai 2022 visera à promouvoir l’inclusion des personnes LGBTQIA+ dans les quartiers bruxellois, en étroite collaboration avec le secteur associatif local.

Les personnes LGBTQIA+ plus âgées font partie d’un des quatre groupes prioritaires de la campagne. La situation des personnes LGBTQIA+ plus âgées est souvent problématique. Parmi les problèmes les plus courants, il y a le risque de ne pas avoir de réseau familial, le tabou qui entoure l’orientation sexuelle, l’identité et l’expression de genre chez les personnes plus âgées, ou le fait de devoir "retourner dans le placard" dans les maisons de retraite.

J’ai également soutenu le projet « Femmes 55+, actrices de leur sécurité » de Garance. Ce projet vise la prévention des violences faites aux femmes 55+ et de rendre les femmes 55+ actrices pour lutter contre le sentiment d’insécurité et pour prévenir les violences qui leur sont faites.

Si de nouvelles demandes de subsides sur cette thématique devaient me parvenir, elles feraient bien entendu l’objet d’un examen attentif.













Enfin, votre question concernant la sensibilisation des prestataires de soins peut être adressée à mes collègues compétents en la matière en COCOM, à savoir, les Ministres Alain Maron et Elke Van den Brandt .