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Question écrite concernant les campagnes de promotion et les formations pour les métiers en pénurie

de
Clémentine Barzin
à
Bernard Clerfayt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-Être animal (question n°915)

 
Date de réception: 09/03/2022 Date de publication: 26/04/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 25/04/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
22/03/2022 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question   

Vous avez indiqué que les pénuries d’emploi résultent de facteurs multiples qui ne sont pas uniquement du ressort des compétences régionales. Néanmoins, en ce qui concerne les campagnes de promotion ainsi que la mise en œuvre des formations proposées pour ces métiers, il est indispensable que la région maintienne ses efforts en la matière.

Je voudrais vous poser les questions suivantes :

  • Quelles ont été les principales campagnes de promotion de 2018 jusqu’à maintenant concernant les métiers en pénurie ? Quels sont les canaux de communication qui ont été utilisés ? Combien de chercheurs d’emploi ont été touchés par ces campagnes ? Quels publics-cibles étaient visés ?

  • Quelles sont les prescriptions données aux conseillers d’Actiris pour orienter les chercheurs d’emploi vers ces métiers en pénurie ?

  • Y a-t-il des évaluations de ces campagnes de promotion afin de mesurer leur impact sur les publics cibles ? Si oui, quels sont les indicateurs de réussite de celles-ci ?

  • Quel est le budget annuel qui est réservé afin de produire ces campagnes de promotion ?

  • Quel est le nombre de places de formation disponibles au sein des PFE et des centres de formation pour les métiers en pénurie ?

  • En ce qui concerne les ateliers collectifs de la Cité des métiers, combien d’ateliers sur le thème des métiers en pénurie ont été réalisés en 2019, 2020, 2021 et combien sont prévus pour 2022 ?

 

 

 

 
 
Réponse    En ce qui concerne Actiris, depuis 2018, les métiers en pénurie ont été mis en lumière via plusieurs actions de communication sur différents canaux : site web d’Actiris, newsletters pour les chercheurs d’emploi, emailing ciblés, communication sur les réseaux sociaux, campagnes d’affichage, bannerings, communication interne pour sensibiliser les conseillers emploi.

De manière structurelle :

· Création d’une page « Choisir son futur métier » sur le site d’Actiris reprenant la liste des études qui préparent à un métier en pénurie ainsi que les solutions d’orientation d’Actiris et de ses partenaires : https://www.actiris.brussels/fr/citoyens/choisir-mon-futur-metier/

· Depuis 2019, Actiris crée et publie de manière continue des vidéos de témoignages et des articles sur sa plateforme de content marketing « YES ! » visant à faire connaitre différents métiers en pénurie. L’objectif est d’inciter les chercheurs d’emploi à s’intéresser à ces métiers et de les rediriger vers les solutions d’orientation d’Actiris et de ses partenaires comme la Cité des Métiers ainsi que les solutions de formations via Bruxelles Formation, VDAB, les PFE, Centres de références et hautes écoles.

· Plateforme « Employeurs à la une » : depuis 2020, cette plateforme a pour objectif de faire davantage connaître les employeurs qui recrutent via les services ainsi que les offres d’emploi d’Actiris. Actiris propose ainsi à chaque employeur conventionné de réaliser une page dédiée de présentation de leur entreprise sur le site d’Actiris ainsi qu’une vidéo qui est par la suite utilisée comme support de communication pour faire la promotion de leurs offres d’emploi sur nos propres canaux de communication et les leurs. Des métiers en pénurie sont régulièrement recherchés par ces employeurs et donc mis en avant via ces vidéos.

· Activités des partenaires : Actiris collabore continuellement avec son réseau de partenaires afin de proposer des solutions d’orientation et de formation aux chercheurs d’emploi avec un focus sur les métiers en pénurie. Actiris soutient les activités de ses partenaires en leur offrant une présence dans son agenda, une promotion sur ses réseaux sociaux, des emailings ciblés pour toucher le public cible spécifique aux partenaires ainsi que via ses newsletters et du contenu sur sa plateforme de content marketing.

De manière ponctuelle :

· La campagne conjointe d’Actiris et du VDAB « Een job, c’est aussi un job » a pour objectif d’informer les chercheurs d’emploi bruxellois francophones sur les opportunités de travail en périphérie ainsi que les solutions proposées par Actiris, VDAB et nos autres partenaires. Après deux vagues de campagne réussies en 2020 et début 2021, Actiris a relancé une troisième vague de campagne d’octobre à décembre 2021. Le focus de cette troisième vague de campagne portait sur les trois secteurs recrutant le plus en périphérie de Bruxelles : les métiers des secteurs des soins de santé, de la construction et du transport et de la logistique qui font également partie de la liste des métiers en pénurie.

· Plateforme « Je prends soin de Bruxelles » : pendant la crise sanitaire et pour réagir au manque important de personnel dans le secteur des soins de santé, Actiris crée une page sur son site pour offrir davantage d’informations sur les métiers des soins de santé. Actiris met aussi en place des solutions pour que les chercheurs d’emploi intéressés par ces offres puissent les recevoir directement sur leur compte My Actiris. Une promotion de la page a également été faite sur les réseaux sociaux.

· Campagne Focus Opportunité Emploi : en dehors des métiers en pénurie, certaines professions offrent également plus de possibilités d'emploi pour les chercheurs d’emploi bruxellois. Particulièrement avec la crise corona, il était important d'identifier et de mettre en évidence ces professions. L’observatoire bruxellois de l’emploi et de la formation view.brussels a dressé une liste de ces métiers porteurs d’insertion et identifié ceux qui offrent plus d’opportunités d’emploi. Une campagne mettant en lumière ces offres d’emploi ainsi que les métiers en pénurie et les fonctions critiques est prévue pour l’été 2022. La campagne comporte trois objectifs :




- informer sur l’existence des métiers porteurs auxquels les chercheurs d’emploi n’ont peut-être pas encore pensé ou dont ils ont une vision erronée et les prérequis.
- informer sur les différents chemins qui y mènent : formation, reprise d’études, validation de compétences, valorisation des acquis de l’expérience, stages à Bruxelles ou à l’étranger…
- convaincre les chercheurs d’emploi de postuler pour un métier porteur d’insertion, d’augmenter leurs compétences (upskilling) ou de se réorienter (reskilling).


Bruxelles Formation réalise ses campagnes de communication avec comme objectifs la visibilité et la promotion afin d’attirer des chercheurs d’emplois vers ses formations. Ces campagnes incitent à se rendre sur les pages web présentant l’offre des formations disponibles.
Bruxelles Formation a toujours porté une attention particulière aux métiers en pénurie. Depuis 2019, les formations liées aux métiers qui embauchent et aux fonctions les plus recherchées sont mises en avant sur une page spécifique du site de Bruxelles Formation :
Métiers qui embauchent : les fonctions les plus recherchées - Bruxelles Formation. Cette page informe les visiteurs sur les besoins structurels du marché de l’emploi en Région bruxelloise et permet aux chercheurs d’emploi de choisir une formation en conséquence.



Depuis 2018,
Bruxelles Formation a mené les campagnes de communication suivantes :

- 2017-2018 : campagne jeunes 18-29 ans pour les inciter à se former ;

- 2018 : campagne « Fier de » avec les visages de stagiaires et d’un formateur mettant en avant cinq formations : développeur.net, dispatcheur, coffreur-ferrailleur, agent de maintenance et codeur d’applications mobiles. Parmi ces formations, quatre répondaient à des fonctions critiques ;


- 2019-2020 : campagne notoriété « Moi quand » mettant en avant plus de 300 formations gratuites sur le site de Bruxelles Formation ;

- Fin 2019 : campagne sur les formations en ligne « Moi quand je me forme en ligne » faisant la promotion de la page
https://enligne.formation.brussels/;


- Début 2020 : campagne notoriété « Moi quand je ne lâche rien pour ma formation » avec plus de 300 formations gratuites sur le site de Bruxelles Formation ;

- 2021 : formations en ligne et campagne « Fier de me former », qui présente notamment les formations qui mènent aux métiers en pénurie ;

- 2022 : campagne « Faites de vous la personne la plus fière de vous » pour valoriser les stagiaires et leur parcours de formation avec pour objectif d’inciter les chercheurs d’emploi bruxellois à découvrir l’offre de formation et les motiver à entrer en formation.
Bruxelles Formation procède également à des actions récurrentes sous forme d’e-mailing (environ 150 e-mailings envoyés par an à des chercheurs d’emplois ciblés via Actiris pour les inviter aux séances d’information relatives aux formations en pénurie de stagiaires, y compris celles qui répondent à des fonctions critiques) et d’actions sur les réseaux sociaux (facebook et instagram). Tout au long de l’année, y sont publiées des informations sur l’offre de formation et notamment sur les formations qui répondent aux métiers en pénurie. Les futurs stagiaires peuvent y trouver des informations pratiques ainsi qu’une description du contenu de la formation. Des visuels et parfois des témoignages permettent aux chercheurs d’emploi de s’identifier aux stagiaires en formation.

En 2021, la page
Métiers qui embauchent : les fonctions les plus recherchées a été consultée 111.849, contre 99.516 fois en 2020. Depuis novembre 2020, les 18-24 ans représentent 15,47% des visiteurs, les 25-34 ans 21,77%, les 35-44 ans 19,42%, les 45-54 ans 17,54%, les 55-64 ans 12,75% et les plus de 65 ans 13,05%.

Les conseillers d’
Actiris se réfèrent aux métiers en pénurie lorsqu’un chercheur d’emploi n’a pas d’objectif professionnel ou s’il y a lieu de le redéfinir.


Le chercheur d’emploi reçoit une liste et peut consulter le site IMT-B de View.brussels. Ce site permet d’identifier facilement les fonctions critiques.


Pour une approche plus complète, le chercheur d’emploi peut se rendre au GRAE et/ou à la Cité des Métiers.

En amont de la campagne, les agents d’Actiris seront davantage informés et formés aux métiers porteurs.

Comment ? via :
- Un module d’e-learning
- Une note technique
- Une note méthodologique
- Une table ronde d’évaluation ;

L’agent d’Actiris :
- invitera le chercheur d’emploi à consulter la plateforme dédiée aux métiers porteurs sur le site d’Actiris
- lui remettra une note pratique et une liste simplifiée

Toutes les actions de communication sont évaluées via différents indicateurs :

- Contenus content marketing YES : Actiris mesure les performances des contenus sur les réseaux sociaux où ils sont consommés (Facebook, Instagram et Linkedin). Pour chaque vidéo, Actiris mesure le nombre de vues réelles (On parle de thruplays, c’est-à-dire de vues de plus de 15 secondes). En moyenne, Actiris comptabilise 2000 thruplays par vidéo (CPR de 0,10€). Pour les articles, Actiris mesure le nombre de clic vers les articles. En moyenne, Actiris comptabilise 400 clics vers le site par poste (CPR de 0,50€). Ceci permet à Actiris d’avoir une vue suffisamment granulaire sur la performance des postes sur les réseaux sociaux ainsi que sur le contenu en lui-même. Chaque mois, Actiris évalue ces performances pour en tirer des apprentissages et améliorer continuellement le contenu qu’Actiris propose et la manière de l’amplifier.

- Plateforme Employeurs à la Une : l’analyse des performances est aussi faite sur les postes réseaux sociaux. Ils comportent une vidéo ainsi qu’un bouton pour rediriger vers la page dédiée à l’employeur qui reprend également les offres de l’employeur. Actiris analyse le nombre de vues réelles sur la vidéo ainsi que les clics redirigeant vers les offres d’emploi de l’employeur.

- Campagne « Een job, c’est aussi un job » : en dehors des performances des campagnes réseaux sociaux, l’indicateur principal de performances des trois dernières vagues de cette campagne est le nombre d’inscrit à la séance d’information « Travailler en néerlandais » donnée conjointement par Actiris et le VDAB. Actiris comptabilise ainsi une moyenne de 230 inscriptions par mois pendant les périodes de campagne. Soit près de trois fois plus que pendant les périodes hors campagnes (moyenne de 82 inscriptions par mois). Les autres indicateurs de performances sont : le transfert de chercheurs d’emploi vers le VDAB, le nombre de chercheurs d’emploi qui commencent un trajet professionnel au VDAB et le nombre de visite sur le site eenjobpourmoi.be dédié à la campagne. En dehors de ces indicateurs, plusieurs sondages avant et après les vagues de campagnes ont également permis à Actiris de mieux mesurer l’évolution de l’intérêt des chercheurs d’emploi pour les postes à pourvoir en périphérie flamande de Bruxelles.

- Pour toutes nos plateformes (site YES, site Actiris, site eenjobpourmoi.be), Actiris mesure également mensuellement différents indicateurs de performances : sources des vues, nombre de visites, termes recherchés, etc. Ceci permet à Actiris de réagir adéquatement en fonction des résultats des différentes plateformes.
Les retombées des campagnes de communication menées par Bruxelles Formation sont évaluées à travers des indicateurs comme les statistiques de consultation du site internet de Bruxelles Formation, la participation aux séances d’information ou encore le nombre de stagiaires présents en formation.


- En ce qui concerne la plateforme YES, Actiris travaille avec un consortium de deux agences externes : Newsmaster et IDWeaver. Le budget estimé pour la collaboration est de 300.000 euros par an. Ceci comprend : la création de près de 200 contenus par an (prise de contact avec les intervenants, réalisation des interviews, montage des vidéos et rédaction des articles) en collaboration avec la Direction Communication & Marketing d’Actiris, ainsi que la publication de ces contenus, le maintien du site web yes.actiris.brussels, la création des campagnes sur les réseaux sociaux pour tous les postes et un reporting mensuel. Ce budget ne comprend pas le coûté d’amplification des postes sur les réseaux sociaux qui est estimé à 48.000 euros par an et pris en charge par la Direction Communication & Marketing. Ce budget ne compte donc pas uniquement les contenus faisant la promotion des métiers en pénurie mais la production et amplification globale.

- En ce qui concerne la troisième vague de la campagne Een job, c’est aussi un job, le budget estimé pour la collaboration avec l’agence de communication Ogilvy.Social-Lab était de 269.000 euros TVAC.
200.000 ont été investis par le VDAB, 69.000 euros restant de la 2
ème vague de la campagne ont été investis par Actiris. Cette différence d’investissement est dû au fait qu’Actiris a investi plus largement pour la deuxième vague de la campagne que le VDAB. Le principe étant qu’Actiris et le VDAB investissent le même montant dans la campagne, un rééquilibre budgétaire a été mis en place pour cette 3ème vague de campagne.

- En ce qui concerne les contenus Employeurs à la Une : une enveloppe totale de 142.500 euros a été dépensée, ceci comprend la réalisation de 50 vidéos (prise de contact avec les intervenants, réalisation des interviews, montage des vidéos) ainsi que de 50 fiches employeurs pour la réalisation des pages dédiées aux employeurs sur le site actiris.brussels. Le budget d’amplifications sur les réseaux sociaux est pris en charge par la Direction Communication & Marketing. Les demandes de soutien en communication des employeurs étant dépendant des besoins en recrutement, une enveloppe totale pour les amplifications n’a pas été calculée.

- En ce qui concerne la future campagne Focus Opportunité d’Emploi, le budget estimé est de 300.000 euros pour la collaboration avec l’agence de communication Ogilvy.Social-lab. Ce budget comprend : la réflexion stratégique, le concept créatif, la production des différents assets de campagne, l’achat média, le suivi et le reporting.


Le budget global consacré par Bruxelles Formation aux campagnes de communication, tous supports confondus, a été de 375.000€ en 2018, 570.000€ en 2019 et 585.000€ en 2020.

En 2022, 9.684 places sont prévues au sein des PFE pour les formations correspondant à des métiers en pénurie, métiers porteurs ou fonctions critiques. Dont :
- 3.857 places au sein du PFE Construcity, réparties entre les opérateurs de formation suivants :
§ Bruxelles Formation : 1.998 places
§ Enseignement de Promotion sociale : 12 places
§ OISP : 841 places
§ EFP : 1006 places
- 4.616 places au sein du PFE Digitalcity, réparties entre les opérateurs de formation suivants :
§ Bruxelles Formation : 3.372 places
§ Enseignement de Promotion sociale : 54 places
§ OISP : 784 places
§ EFP : 406 places
- 639 places au sein du PFE Logisticity, réparties entre les opérateurs de formation suivants :
§ Bruxelles Formation : 554 places
§ EFP : 85 places
- 572 places au sein du PFE Technicity, réparties entre les opérateurs de formation suivants :
§ Bruxelles Formation : 464 places
§ Enseignement de Promotion sociale : 14 places
§ OISP : 12 places
§ EFP : 82 places

En ce qui concerne les ateliers collectifs de la Cité des métiers, en 2021, 17 séances d’information générales ont été organisées sur « les métiers en pénurie et les formations qui y mènent », pour 9 séances en 2020. Ce type de séance s’organise en général une fois par mois sauf en cas de demandes spécifiques, de la part d’une mission locale avec un groupe en orientation professionnelle par exemple.


Pour 2019, La Cité des métiers ne dispose pas des données.

En plus des séances d’information générales sur “les métiers en pénurie et les formations qui y mènent”, la Cité des métiers organise aussi de manière régulière des zooms sur des métiers spécifiques (qui font partie des métiers en pénurie) : devenir enseignant, devenir infirmière, …

La séance d’information généraliste sur les métiers en pénurie est prévue généralement 1 fois par mois à l’exception des vacances scolaires (et parfois 2 fois par mois en septembre).