Question écrite concernant les exportations vers l’Afrique subsaharienne par les entreprises Bruxelloises
- de
- Bertin Mampaka Mankamba
- à
- Pascal Smet, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l'Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l'Incendie et l'Aide médicale urgente (question n°675)
| Date de réception: 04/07/2022 | Date de publication: 09/09/2022 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 21/22 | Date de réponse: 09/09/2022 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 13/07/2022 | Recevable |
| Question | L’Afrique est un terrain favorable aux investissements, avec ses ressources naturelles abondantes. Les chiffres, relevés ces dernières années par Hub.Brussels notamment, témoignent de la performance économique africaine. C’est une destination attrayante pour de nombreuses entreprises bruxelloises. Dès lors, je souhaitais obtenir les réponses aux questions suivantes :
|
| Réponse | Dans sa déclaration de politique régionale 2019-2024, le Gouvernement bruxellois cite l’Afrique subsaharienne comme une des priorités de sa politique internationale commerciale. Chaque année, hub.brussels y organise entre 4 et 5 missions économiques, et participe avec un stand régional à des foires et des salons. Lors de cette législature, hub.brussels a ainsi organisé des missions en RDC, au Cameroun (via le salon Promote), en République du Congo, au Kenya, au Sénégal, en Ouganda et en Côte d’Ivoire. Durant le confinement lié à la pandémie, hub.brussels a organisé des rendez-vous virtuels entre des entreprises bruxelloises, camerounaises et sénégalaises. Les entreprises bruxelloises prennent de plus en plus conscience des opportunités que représente le marché africain dans leur développement international. Il s’agit en effet d’un marché relativement facilement accessible et avec un fort lien historique. Il n’y a pas de barrière de langue, car l’anglais et le français y sont majoritairement parlés. L’Afrique est un des seuls marchés aujourd’hui capable de prévoir une croissance de plus de 7% (8% dans certains pays). En fonction des pays et des marchés, une vingtaine d’entreprises bruxelloises en moyenne participe à chaque mission économique en Afrique subsaharienne. A côté de ces actions collectives, hub.brussels soutient et promeut également les produits et services bruxellois sur les marchés africains via l’accompagnement individuel des entreprises, grâce aux attachés économiques et commerciaux qui y sont présents. Suite à l’ouverture en 2018 d’un nouveau poste tri-régional au Sénégal, la région de Bruxelles-Capitale dispose de 3 bureaux économiques et commerciaux, basés à : · Dakar · Nairobi · Kinshasa Grâce à l’accord de collaboration interrégional, la région bruxelloise est également représentée dans d’autres pays africains subsahariens via les réseaux des 2 autres agences de promotion des exportations belges, FIT et AWEX. Il s’agit de Johannesburg (AWEX), Abidjan (AWEX), le Caire (FIT), Accra (FIT), Lagos (FIT) et Kigali (AWEX). Tous ces attachés économiques et commerciaux sont généralement également en charge des pays voisins de leurs pays hôte. Les trois principaux partenaires commerciaux de Bruxelles en Afrique subsaharienne sont le Congo, avec un volume d'exportations de biens de 38.163.989 € (soit 20,39 %), le Cameroun avec 24.034.196€ d’exportations de biens (soit 12,84 %), et la Guinée avec 13.992.573 € d’exportations de biens (soit 7,48 %). Les pays qui attirent le plus de participants pour les missions économiques de hub.brussels sont : · La République Démocratique du Congo · Le Sénégal · La Cote d’Ivoire Les catégories de produits les plus exportées vers l'Afrique sont le matériel de transport pour un montant de 75.125.536 € (40 % des exportations totales en Afrique), les produits chimiques pour un montant de 33.659.504 € (18 % des exportations totales) et les machines, appareils et équipements électroniques pour un montant de 30.396.332 € (16 % des exportations totales). Dans la catégorie du matériel de transport, les automobiles, tracteurs, bicyclettes et autres véhicules terrestres représentent le volume le plus important avec une valeur de 75.032.998 €. Parmi les exportations de produits chimiques et connexes, ce sont les produits pharmaceutiques qui occupent le haut du tableau avec une valeur de 29.176.513 €, suivis par les produits chimiques divers (2.102.095 €) et les combustibles minéraux (840.839 €). Au sein des équipements électroniques, la catégorie des réacteurs nucléaires, chaudières, machines et appareils mécaniques est la plus importante avec 18.658.093 €. Elle est suivie par les appareils d'enregistrement et de reproduction du son avec 11.738.239 €. Ces deux catégories ont une tendance à la baisse. Les secteurs les plus impliqués dans les exportations de biens vers l'Afrique sont donc les transports (40 %), les produits chimiques (18 %) et les équipements électroniques (16 %). L'industrie du bois représente 4,7 %, le textile 4,2 % et l'alimentation 3,7 % du total des exportations de la région bruxelloise vers l’Afrique. Les exportations totales de biens vers l'Afrique se sont élevées à 187.162.676 euros, ce qui représente 2,3 % des exportations totales de la région bruxelloise. Les services les plus exportés par la Région de Bruxelles-Capitale au niveau mondial sont les professions libérales et les activités scientifiques et techniques (8 milliards €). Viennent ensuite les activités financières et d'assurance (7,9 milliards €), ainsi que l'information et la communication (3,3 milliards €). Au niveau belge (montants indisponibles au niveau régional), les pays représentant le volume d’exportation de services le plus important d'Afrique subsaharienne sont l’Afrique du Sud avec 233,1 millions €, le Congo avec 81,5 millions €, et la Côte d'Ivoire avec 78,2 millions € Lors de ses missions économiques en Afrique subsaharienne, hub.brussels focalise les séminaires, visites ou activités au programme sur les secteurs suivants en lien avec les différents besoins des pays: · L’environnement : protection des forêts, gestion durable des forêts, agroforesterie durable, techniques et équipements de première et deuxième transformation du bois, traitement des déchets industriels et domestiques, économie circulaire, écotourisme et biodiversité, formation du personnel dans tous ces secteurs. · L’énergie et l’eau : production, transport et distribution d’électricité et de l’eau ; techniques et équipements de différentes sources d’électricité : hydroélectricité, énergie solaire, biomasse, valorisation énergétique des déchets, récupération énergétique à partir du gaz produit par l’exploitation pétrolière. · La santé : amélioration de la qualité des centres de santé publics et privés du pays, médicaments de qualité à un prix acceptable pour les populations, produits et services en matière de santé et de biotechnologie, expertise dans le système des mutualités et des assurances. · Les infrastructures et le transport : routes, rails, voies fluviales, ports maritimes et fluviaux, transport aérien et multimodal afin de mieux relier les centres de production et de consommation ou l’accessibilité aux sites touristiques. · Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC). |