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Question écrite concernant les noms de femmes dans le métro 3 de la STIB

de
Bianca Debaets
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1329)

 
Date de réception: 20/07/2022 Date de publication: 03/10/2022
Législature: 19/24 Session: 21/22 Date de réponse: 20/09/2022
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
17/08/2022 Recevable
 
Question   

Il y a moins de deux mois, le Parlement bruxellois adoptait une proposition de résolution visant la féminisation des arrêts de la STIB. Actuellement, le nombre d'arrêts portant le nom d’une femme est ridiculement bas. Notamment pour les stations de métro (les porte-étendard par excellence du réseau de transport public bruxellois), il n'était pas évident de changer le nom d'une station existante. On attendait donc beaucoup de la nouvelle ligne 3 du métro, comme le communique la STIB elle-même sur son site internet (https://stibstories.be/2022/03/08/feminiser-des-noms-arrets-bruxelles/).

La semaine dernière, nous avons reçu l'heureuse nouvelle : les nouveaux noms de la ligne 3 du métro étaient connus ! Or, sur les 19 stations du tracé, aucune n'a reçu un nom de femme. Par contre une  nouvelle station a reçu le nom d’un homme (Toots Thielemans - dont je ne conteste pas le bien-fondé). Plusieurs autres ont reçu un nom déjà attribué à un arrêt de surface, qui à son tour a été rebaptisé d'après une rue ou une place, à nouveau un nom d'homme. Certaines stations auraient pourtant pu recevoir un nom de femme, indépendamment de leur environnement, mais là aussi d'autres choix ont été faits.

C'est pourquoi je voudrais vous poser les questions suivantes :

  • Malgré les intentions exprimées sur le papier, pour quels motifs le gouvernement n'est-il pas même parvenu à donner le nom d’une femme à l'une des 19 stations de la ligne 3 du métro alors que cela a bien été possible pour un nom d’homme ?

  • Y a-t-il eu un processus de participation pour choisir les noms ? Ce processus de consultation n'a-t-il débouché sur aucun nom de femme ?

  • Certains noms de femmes ont-ils été envisagés d'une autre manière ? Dans l’affirmative, lesquels ?

  • Quels sont les projets dans un avenir proche, pour tenter à nouveau d'attribuer un nom féminin à un arrêt ou une station de la STIB ?

  • Pouvez-vous faire le point sur la mise en œuvre de la résolution en question ? Quelles sont les mesures mises en place par ce gouvernement ?

 

 
 
Réponse    La dénomination des trois premières stations de la ligne 3 du métro a été réalisée par le précédent ministre de la mobilité.
Le cabinet actuel a absolument l'intention d’améliorer l'équilibre entre les noms masculins et féminins des stations de métro.
Afin de contribuer à la féminisation de l’espace public, la STIB s’est engagée à féminiser les noms de ses arrêts de surface chaque fois qu’une opportunité se présente. Les noms des arrêts font très souvent référence aux rues environnantes, raison pour laquelle ils sont souvent masculins. Depuis 2021, la STIB a baptisé ou rebaptisé 11 arrêts du nom d'une personnalité féminine (7 en 2021 et 4 en 2022). En 2023, la STIB poursuivra cette initiative avec 4 arrêts supplémentaires (dans le cadre des modifications du réseau liées aux dernières phases du Plan Bus).

Il est également prévu de poursuivre cet équilibre pour les arrêts de la future ligne 3 du métro. Que ce soit par des moyens participatifs ou non n'a pas encore été décidé, mais c'est certainement une possibilité, comme c'est le cas avec le nouveau nom du Annie Cordytunnel ou de 3 nouvelles passerelles sur le canal :
Suzan Daniel, Fatima Mernissi et Loredana Marchi.