Question écrite concernant l’insécurité générale dans le Quartier Nord
- de
- Sevket Temiz
- à
- Sven Gatz, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé des Finances, du Budget, de la Fonction publique, de la Promotion du Multilinguisme et de l'Image de Bruxelles (question n°508)
| Date de réception: 19/07/2022 | Date de publication: 10/10/2022 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 22/23 | Date de réponse: 07/10/2022 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 21/09/2022 | Recevable |
| Question | La DPG rappelle que « Le Gouvernement sollicitera également un renforcement des moyens à disposition de la police judiciaire afin de lutter contre la criminalité grave et organisée notamment la lutte contre le terrorisme et le trafic de stupéfiants. Le Gouvernement soutiendra également la demande auprès du Gouvernement fédéral d’étendre le Plan stratégique de sécurité et prévention (PSSP) à l‘ensemble des 19 communes. Le Gouvernement réévaluera les objectifs, les résultats et les financements de sa politique de prévention afin de concerter ses moyens de manière plus équitables vers les quartiers et enjeux prioritaires. » La situation du quartier Nord et de son noyau commercial est critique. Les riverains et commerçants de cet axe historiquement commercial sont victimes d’une grande criminalité. Projection d’acide sur les visages de commerçants, attaque avec arme blanche, agressions physiques en journée, deal organisé de stupéfiants … Le quotidien des habitants de cette zone est un enfer tous les jours. La Région compte de nombreux quartiers commerçants dont celui dit de Brabant qui compte plus de 21.000 passages journaliers dans la rue. Ce quartier commerçant est géographiquement limitrophe à celui de la rue neuve mais se voit traiter différemment. Dans cette perspective, je voudrais vous poser les questions suivantes :
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| Réponse | J’ai l’honneur de vous adresser les éléments de réponse suivants : Tout d’abord, j’aimerais référer l’Honorable Député à la réponse donnée par le Ministre-Président, le 21 décembre 2021, en commission des affaires intérieures, à la demande d’explications n°542 concernant les initiatives relatives aux zones dangereuses telles que la gare du nord prises dans le cadre de la politique régionale de sécurité. Ensuite, l’organisation de la sécurité sur le territoire régional ne relève pas des compétences des institutions occupant l’Iris Tower, à savoir le Service public régional de Bruxelles et Bruxelles Fiscalité. Tout comme les autres acteurs du quartier, les occupants de l’Iris Tower sont confrontés à des incidents induisant un sentiment d’insécurité. La situation a en effet été évoquée à plusieurs reprises par les organisations syndicales et l’inquiétude du personnel est de plus en plus tangible. Différentes initiatives ont été prises en interne pour objectiver la situation, relayer les incidents aux autorités, aménager des dispositifs sécurisant autour de la tour et enfin, accompagner les travailleurs. Nous encourageons tout d’abord le personnel à nous faire remonter tout incident les impliquant directement au moyen d’un formulaire mis à leur disposition. Nous les incitons également à se signaler auprès de la police. Depuis l’an dernier, le nombre de signalement (plaintes ou témoignages) a doublé (20 signalements formels en 2022 à ce stade contre 10 en 2021). Cela s’explique à la fois par le retour du personnel au bureau et également par les travaux en cours devant la tour, engendrant un déplacement des populations « à risque » vers l’Iris Tower. Ensuite, nous sommes en contact régulier avec le commissariat présent dans la rue de Brabant, de même qu’avec les autorités communales. Des efforts certains et appréciés sont consentis par la police (présence accrue, patrouilles), mais relèvent plutôt du ponctuel, faute de ressources. Nous avons également relayé la situation à safe.brussels qui nous a donné des conseils et contacts et s’est engagé à rassembler les différents acteurs en vue d’améliorer la situation. Par ailleurs, nous avons augmenté les dispositifs sécurisants autour de la tour (présence d’un garde à l’extérieur de la tour en heure de pointe, augmentation du nombre de caméras en cours…). Enfin, nous encourageons nos travailleurs à emprunter des itinéraires alternatifs, mettons progressivement au point un programme de formation leur permettant de faire face à différents types d’incidents et travaillons à un plan d’action quartier, visant à établir des liens avec les différents acteurs dans une perspective win-win. |