Question écrite concernant le manque de matériel de protection pour les pompiers en cas d’agression
- de
- Jamal Ikazban
- à
- Pascal Smet, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargé de l'Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l'Incendie et l'Aide médicale urgente (question n°747)
Date de réception: 13/11/2022 | Date de publication: 17/01/2023 | ||
Législature: 19/24 | Session: 22/23 | Date de réponse: 28/11/2022 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
17/11/2022 | Recevable | p.m. |
Question | Le terrible drame qui a coûté la vie à un policier bruxellois a rappelé aux pompiers que si un tel drame devait les menacer, ils ne bénéficient toujours pas de matériel de protection nécessaire.
En effet, les hommes du feu qui doivent sortir en ambulance pour lune ou lautre mission à Bruxelles réclament depuis longtemps du matériel de protection. Cela fait plus de dix ans que le personnel porte des revendications dont notamment celle de pouvoir disposer de gilet pare-lames. Dès lors Monsieur le Ministre, jaurais voulu savoir :
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Réponse | La proposition de fournir des gilets pare-lames a été discutée dans le cadre des travaux du plan de lutte contre les agressions à l'encontre des secouristes. Il a été conclu qu'il offre peu de valeur ajoutée. Elle s'est également appuyée sur un avis de Netwerk Brandweer, qui a rendu un avis à ce sujet le 22 mars 2022 dans le cadre d'un projet de loi sur l'équipement de base des secouristes. Selon Netwerk Brandweer, les expériences dans le pays et à l'étranger permettent de tirer certaines leçons: - Les équipements de protection peuvent donner un faux sentiment de sécurité. - Les équipements de protection provoquent parfois eux-mêmes des agressions. - Enfin, ces équipements de protection gênent fortement le fonctionnement du secouriste. En conséquence, ces gilets sont rarement utilisés et il est très difficile de savoir à l'avance quelle intervention risque de devenir incontrôlable. - D’après nos données, ces équipements doivent être faits sur mesure et sont donc personnalisés, ce qui en complique le déploiement d'un point de vue logistique. Les gilets pare-lames ne protègent également que partiellement. Dans le cas tragique de Quartier Nord, les agents ont reçu des coups de couteau au cou et aux bras, les gilets pare-lames n'auraient pas assuré leur protection dans ce cas de figure. Comme pour toute intervention en cas d'incendie (ou toute autre intervention), le principe de la « ma sécurité d'abord » s'applique. Cela signifie que le secouriste (pompier/ambulance) évalue toujours lui-même en premier lieu la situation en fonction de la « sa sécurité ». Si celle-ci n’est pas assurée, le secouriste doit mettre l'intervention « en pause » et demander du renfort, par exemple à la police. Nous privilégions un retrait dans les temps de nos ambulanciers en attendant l'arrivée des renforts de police. Nous investissons également dans des formations sur la gestion de l'agressivité et dans le but de désamorcer les situations difficiles. Si les syndicats souhaitent néanmoins les introduire, cette question pourra certainement être rediscutée via les canaux appropriés. |