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Question écrite concernant le rapport de l’OCDE sur le tourisme

de
Geoffroy Coomans de Brachène
à
Rudi Vervoort, Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de la Promotion de l'Image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional (question n°976)

 
Date de réception: 09/01/2023 Date de publication: 14/02/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 06/02/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
19/01/2023 Recevable
 
Question   

Comme le précise la Déclaration de politique générale du Gouvernement bruxellois, le tourisme et l’image de Bruxelles représentent des leviers économiques essentiels pour la Région car ils sont pourvoyeurs d’emplois non délocalisables dans de nombreuses filières (commerces, culture, HORECA, etc.). Le tourisme représente 8,1 % de l’emploi bruxellois.

Selon l’OCDE, le ralentissement de l’économie mondiale, sur fond de choc énergétique déclenché par la guerre d’agression de la Russie à l’encontre de l’Ukraine, de forte inflation et de baisse du pouvoir d’achat des ménages, risque de freiner la dynamique de reprise post-pandémie du tourisme1.

Comme nous l’avions constaté, le taux d’occupation des hôtels de la capitale en juillet avait fait quasi jeu égal avec ceux de la période en 2019 avant la crise sanitaire.

Pour autant, on sait que le tourisme a connu un fort rebond dans bon nombre de pays en 2022 sous l’effet du rattrapage de la demande, de la mobilisation de l’épargne des ménages et de l’émission de bons d’achat de voyage2.

Les recommandations de l’OCDE sont les suivantes : renforcer la collaboration au sein de l’administration et avec le secteur privé afin de soutenir la reprise et de bâtir un avenir meilleur pour le tourisme, bâtir un secteur du tourisme solide et stable, plus résilient face aux chocs futurs et adopter des mesures qui s’inscrivent dans la durée et soient porteuses de transformations pour promouvoir une reprise verte du tourisme3.

Je souhaiterais obtenir des précisions sur les éléments suivants :

  1. Des réunions rassemblant les différents acteurs ont-elles eu lieu afin d’analyser les conclusions de l’OCDE? Comment interprétez-vous ces conclusions ?

  2. Pouvez-vous préciser les grandes lignes du plan de Visit.brussels en 2023 au niveau des partenariats avec le privé ?

  3. Quelles mesures ont été prises par la Région afin de « bâtir un secteur du tourisme solide et stable, plus résilient face aux chocs futurs et adopter des mesures qui s’inscrivent dans la durée » ?

  4. Quelles mesures ont été prises par la Région afin promouvoir une reprise verte du tourisme et porteuse de transformations ?

  5. Pouvez-vous préciser les raisons du pourquoi notre Ville-Région ne se trouve pas dans le rapport de l’OCDE à l’instar de la Wallonie et la Flandre ?4

 

 

 
 
Réponse    Dans le cadre de mes compétences Image de Bruxelles et Tourisme, j’ai l’honneur de vous adresser les éléments de réponse suivants :
visit.brussels fait appel à la réflexion de groupe et à la créativité des acteurs touristiques et des fédérations pour avancer ensemble, avec une vraie volonté d’encourager la discussion.
Pour ce faire, elle organise des rencontres inspirantes, des ateliers de brainstorming et de cocréation, des groupes de travail thématiques ou encore des programmes de formations, etc.

Pour visit.brussels, la collaboration avec le secteur consiste à développer une stratégie commune en collaboration active avec ses partenaires. Ce concept repose sur la mise en commun et le développement de connaissances, d'idées et de ressources afin d’assurer la cohérence et la complémentarité des actions. Pour répondre aux besoins croissants des touristes, la Région doit continuer à soutenir l’ensemble des acteurs.

La Région soutient visit.brussels dans son développement résolument engagé sur une voie privilégiant des projets marquant positivement de leur empreinte l’ensemble de la Région de Bruxelles-Capitale.

En effet, visit.brussels et de nombreux acteurs liés au monde du tourisme ont profité de l’opportunité offerte par cette crise pour initier cette transition vers un tourisme créateur de valeurs (legacy) ayant une influence et une empreinte durable et positive sur la destination, la préservation de son patrimoine, l’enrichissement de son offre culturelle et de loisirs (tant pour les locaux que pour les visiteurs), l’importance de l’ambiance dans la ville ainsi que l’importance de l’économie locale. L’objectif de visit est donc d’œuvrer au développement d’un tourisme qui contribuera à rendre Bruxelles encore plus agréable à visiter mais aussi à vivre.

Pour ce faire, visit développe des actions soucieuses de la préservation de l’environnement, mais également des actions portant sur le bien être des visiteurs ainsi que des locaux au cœur des préoccupations de l’asbl. Pour y parvenir, elle articule ses actions autour de quatre grands axes :

· elle accorde une place prépondérante à la satisfaction de nos clients ;
· ses projets s’inscrivent dans une dynamique créatrice de valeurs articulée en quatre points :
people, planet, profit, participation ;
· la digitalisation constitue la clé de voûte sur laquelle repose l’évolution de visit et celle du secteur touristique ;
· le city marketing de la Région bruxelloise comme outil d’identification et de fierté.

Visit.brussels participe au programme du GDS Index, et ce depuis plusieurs années. Pour l’année 2022, un accompagnement spécifique a été suivi afin d'augmenter nos connaissances dans le domaine du développement d’une destination durable. Conscient des enjeux et de l’importance de cette démarche, visit.brussels s’inscrit dans une démarche audacieuse et vise un tourisme à impact positif. Pour ce faire, visit suit les 4 points suivants :

· People : Le tourisme constitue un puissant vecteur d’échanges. À cet égard, les évènements organisés par l’asbl permettent un brassage des cultures, des opinions, l’expression des différences mais, surtout, la rencontre entre les touristes, quelle que soit leur provenance, et les Bruxellois.

· Planet : bon nombre de projets mis en place par visit.brussels accordent une importance majeure à la durabilité. Ce dévouement quotidien a permis de classer, en 2021, la Région de Bruxelles-Capitale à la quatorzième place sur septante-quatre destinations du GDS-Index (Global Destination Sustainability Movement). Ce dernier mesure les performances d’une destination en termes, notamment, de durabilité.

· Profit : visit entend privilégier le choix d’une économie circulaire bénéficiant, par ses retombées, à l’ensemble des acteurs économiques bruxellois liés au secteur touristique et jouant ainsi un rôle décisif dans leur manière de fonctionner.

· Participation : visit.brussels vise à intégrer pleinement l’ensemble des opérateurs touristiques bruxellois au processus de cocréation. De la sorte, l’asbl assure la promotion d’une vision globale et intégrée.

Depuis de nombreuses années, le Commissariat Général au Tourisme (CGT) est affilié à l’OCDE et représente la Belgique dans l’Organisation. La cotisation, valable pour deux années, se monte à 40.000 €, soit 20.000 € par an. Seule la Wallonie représente la Belgique au sein de l’Organisation. La Flandre et la Région de Bruxelles-Capitale sont simplement interrogées lorsqu’il s’agit de répondre à des enquêtes mais ne paient pas de cotisation.

Cette affiliation donne le droit au CGT de participer aux deux Comités Tourisme qui sont organisés deux fois par an (en avril et en octobre) et au Forum mondial des Statistiques du Tourisme qui a lieu tous les deux ans.

L’OCDE demande également régulièrement à ses membres de répondre à diverses enquêtes (crise covid, prévisions de reprise suite à la pandémie, actions de relance …) mais aussi de contribuer aux rapports sur les tendances/politiques touristiques et aux statistiques (qui par ailleurs sont également demandées aux Organismes statistiques nationaux).

Visit.brussels n’a pas été interrogée dans le cadre du rapport dont vous faites mention dans votre question.