Question écrite concernant les retards dans la réalisation des travaux sous le Palais du Midi
- de
- Marie Nagy
- à
- Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1490)
Date de réception: 10/01/2023 | Date de publication: 20/03/2023 | ||
Législature: 19/24 | Session: 22/23 | Date de réponse: 09/03/2023 |
Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
19/01/2023 | Recevable |
Question |
La consultation du site metro3.be permet de voir que le chantier de la station de métro Stalingrad/Toots Thielemans situé près du Palais du Midi connaît un retard de 2 ans et demi et que les travaux sont à larrêt. Vous avez indiqué dans une réponse à une question parlementaire que, je cite: Au niveau du Palais du Midi, les sous-sols du marais de Bruxelles et du lit de la Senne posent actuellement certains défis techniques à lentreprise générale. Des tests sont en cours pour vérifier létanchéité des différentes techniques de construction envisagées. Un tronçon d'environ 120 mètres est concerné. À ce stade, des négociations sont en cours avec lentrepreneur afin dobjectiver limpact éventuel des difficultés rencontrées sur le calendrier et le budget prévus pour la réalisation des travaux sur ce tronçon. Il me revient que les alternatives envisagées seraient les suivantes : soit la démolition du Palais du Midi, avec un retard significatif sur le planning initial, soit un retard encore plus considérable et des coûts supplémentaires pour ce tronçon.
Enfin, vu les retards considérables qui découleront inévitablement des problèmes liés aux travaux sous le Palais du Midi, pour la construction de la station Stalingrad/Toots Thielemans, se pose évidemment la double question :
|
Réponse | Le problème concerne uniquement la construction d’un tunnel de 120 mètres sous le Palais du Midi. Le Palais du Midi est situé au-dessus de l’ancien lit de la Senne. Le sous-sol y est hétérogène. Les risques du sous-sol étaient listés par le bureau d’études et faisaient partie du cahier des charges de la STIB. Des sondages en amont avaient été réalisés. Lors du démarrage des travaux de cette partie du tunnel sous le Palais du Midi l’entrepreneur devait adapter les paramètres d’exécution de la technique du jet-grouting en fonction de l’ampleur constatée de l’hétérogénéité de ce sous-sol afin de répondre aux exigences d’étanchéité et de portance. Le consortium chargé de l’ouvrage a alors indiqué qu’ils n’étaient pas en mesure de réaliser le tunnel selon la technique prévue dans le contrat (pieux en jet-grouting afin de former une paroi étanche et portante, permettant à la fois la réalisation du tunnel et la reprise en sous-œuvre du palais du Midi). Deux solutions sont actuellement sur la table : - Réaliser les travaux tels que spécifiés par la STIB au consortium, avec la même technique que celle prévue dans le contrat, en augmentant la profondeur et la largeur des pieux, et en utilisant des injections et des renforcements par micropieux; - Si le consortium s’estime incapable de le faire, passer par un démantèlement partiel du Palais du Midi pour réaliser le tunnel par l’intérieur, grâce à une autre technique comme celle des parois moulées ou des pieux forées, techniques déjà utilisées à de nombreuses reprises, notamment pour la station située à côté du Palais du Midi et les tunnels la raccordant. La STIB attend une réponse du consortium par rapport à l’impact budgétaire et sur la durée du chantier pour chacune des options. Ces données seront challengées et transmises au gouvernement, qui prendra la décision. Le Gouvernement bruxellois prendra donc une décision en concertation étroite avec la Ville de Bruxelles et par ce biais avec les riverain(e)s, associations, commerçant(e)s et autres usager(e)s du Palais du Midi. Le Palais du Midi étant un lieu très important dans le quartier de Stalingrad, il a une fonction sociale, économique et patrimoniale essentielle. C'est pourquoi le gouvernement abordera cette question non seulement sous l'angle de la mobilité, mais aussi sous l'angle économique, social et urbanistique. En ce qui concerne les voyageurs sur la ligne 51, ils devront effectuer une correspondance à Albert vers les lignes 3 et 4. La ponctualité de la ligne 51 sera toutefois meilleure, étant donné que les trajets seront plus courts et donc moins soumis aux aléas de la circulation. De plus, les travaux de transformation de la station ont également pour objectif d’assurer que cette correspondance se fera dans les meilleures conditions possibles, notamment avec la mise en service d’ascenseurs à tous les niveaux. En plus, la STIB a introduit une demande de permis pour prolonger la ligne 7 et lui rajouter un terminus et correspondance dans la station Albert. Par ailleurs, d’autres lignes relient les communes d’Uccle et de Forest au centre-ville et constituent des solutions alternatives : bus 48 et 52, tram 92. De nombreux marchés sont liés au projet de métro 3. Les marchés de génie civil pour l’extension de la ligne vers Bordet ont été publiés. Tous les marchés de génie civil pour le tronçon Nord-Albert sont adjugés et en exécution : Albert, Toots Thielemans, arrière-gare du Nord, locaux techniques et adaptations des quais. Pour les autres techniques, certains sont déjà réalisés (ex. adaptation au niveau du rail d’alimentation…), d’autres sont publiés (ex. études complémentaires), d’autres adjugés (ex. marché relatif aux percements) et d’autres en rédaction. Étant donné le nombre important de marchés liés à ce projet, il n’est pas possible d’en fournir le détail dans le cadre d’une question parlementaire. |