Question écrite concernant la pénurie des enseignants francophones en Région bruxelloise
- de
- Sevket Temiz
- à
- Bernard Clerfayt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-Être animal (question n°1148)
| Date de réception: 20/03/2023 | Date de publication: 23/05/2023 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 22/23 | Date de réponse: 02/05/2023 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 24/03/2023 | Recevable |
| Question | Depuis des années déjà le manque d’enseignants francophones est criant en région bruxelloise, ce constat vient encore une fois de plus être mis en évidence par le site JobEcole qui répertorie les offres et recherches d’emploi de l’enseignement libre. Plusieurs facteurs peuvent être évoqués de cette pénurie dont le plus important est le manque d’attrait de la profession..
Récemment le Segec (enseignement catholique) a mené une enquête fin janvier 2023 afin d’objectiver la pénurie des enseignants ; le constat est sans appel, en moyenne un temps plein et demi par école n’y est pas assuré1.
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| Réponse | Je vous remercie pour votre question. 1. Je partage ce constat et comme vous le savez les causes des pénuries sont multifactorielles et nécessitent des leviers différents pour tenter de les résorber. Les conditions de travail et de salaire participent clairement au manque d’attractivité rencontré. Il est difficile de répondre à la pénurie en mobilisant la seule compétence régionale de l’Emploi. Cependant, depuis 2020, par le biais d’une convention avec la ville de Bruxelles et via Bruxelles Formation, le minerval des chercheurs d’emploi qui s’inscrivent dans le projet « Prof demain » est pris entièrement en charge. Pour votre information, ce projet permet à des chercheurs d’emplois possédant une expérience utile de travailler à mi-temps au sein du Pouvoir Organisateur de la Ville de Bruxelles sans titre requis et suivre, en parallèle, une agrégation de l’enseignement secondaire inférieur en langues germaniques, en sciences ou en mathématiques, en horaire adapté, à la Haute École Francisco Ferrer. À l’issue de la formation, les participants possèdent les titres requis pour enseigner dans le niveau secondaire inférieur. Le cycle complet a une durée actuelle de 3 ans mais les chercheurs d’emploi peuvent être admis en 1ère, en 2ème voire en 3ème année selon leur parcours et leurs expériences valorisables. Voir le lien suivant pour plus de détails : http://ipoweb.bruxelles.be/profdemain/ Ensuite et depuis 2021, les chercheurs d’emploi qui souhaitent devenir instituteur primaire ou enseignant dans le secondaire inférieur reçoivent, via Bruxelles Formation, un incitant financier tout au long de leur cycle d’études dans une Haute École bruxelloise. Soit, une indemnité de 2 euros par heure d’étude suivie et d’une intervention dans les frais de déplacement entre leur domicile et leur école. Voir le lien suivant pour plus de détails : https://www.bruxellesformation.brussels/blog/devenez-enseignant%C2%B7e-2/ Finalement, et toujours depuis 2021, via la Cité des métiers, l’orientation des chercheurs d’emplois est axée sur les « métiers qui recrutent » et les études qui y mènent où l’on retrouve l’enseignement en tête de gondole. La Cité des métiers organise par ailleurs plusieurs séances d’informations par an, en présentiel ou en visioconférence, ciblées sur le métier d’enseignant et les formations qui y mènent. Pour votre bonne information, ces ateliers de 2h ont accueilli près de 100 participants en 2021 et une soixantaine en 2022. Voir les liens suivant pour plus de détails : https://www.citedesmetiers.brussels/fr/en-recherche-d-emploi/decouvrir-les-metiers/les-metiers-qui-recrutent/ https://www.dorifor.be/formation/devenir-enseignant-enseignante-fonctions-etudes-et-une-mesure-de-soutien-8270.html Le métier « enseignant » étant reconnu comme métier en pénurie, les chercheurs d’emploi inscrits chez Actiris peuvent bénéficier d’une dispense disponibilité concernant leur recherche active d’emploi et ainsi conserver le bénéfice des allocations de chômage à temps plein s’ils s’inscrivent et suivent les études supérieures conduisant à ces emplois. 2. Je n’ai pas ces informations en ma possession. En ce qui concerne les différents métiers d’enseignants, c‘est la Fédération Wallonie-Bruxelles qui produit la liste exacte des fonctions en pénurie par zone. Pour avoir une vue détaillée de ces éléments, je vous renvoie vers le texte légal : http://www.ejustice.just.fgov.be/eli/arrete/2022/08/25/2022021173/moniteur. Je peux par contre vous indiquer, que bien qu’Actiris ne soit pas le canal de recrutement privilégié pour les postes d’enseignants – ce qui rend encore plus flou la vue sur les offres et donc sur leur répartition géographique - le service Select d’Actiris a communiqué dernièrement à l’ensemble des directions d’écoles (FR) de la zone de Bruxelles, un courrier décrivant l’aide au recrutement qu’ils peuvent fournir dans le cadre d’une recherche d’enseignant. 3. Les actions de sensibilisation réalisées par Actiris, Bruxelles Formation et la Cité des Métiers se font sans budget spécifique ou supplémentaire et bien avec leur personnel en place et leurs enveloppes budgétaires pour réaliser leurs missions. En effet, il s’agit là de leurs missions quotidiennes et de leur participation active à informer, orienter, former et mettre à l’emploi les Bruxellois vers les métiers qui recrutent et contribuer ainsi à mettre toujours plus de Bruxellois à l’emploi, sans pour autant imposer un métier forcé. |