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Question écrite concernant l’École régionale et intercommunale de police (ERIP) en Norvège

de
Sadik Köksal
à
Rudi Vervoort, Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de la Promotion de l'Image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional (question n°1053)

 
Date de réception: 24/04/2023 Date de publication: 20/06/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 09/06/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
28/04/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    Fin janvier, les instructeurs de conduite de l’école de police bruxelloise, l’ERIP, ont rendu visite à la Politihøgskolen de Norvège. Cette visite a eu lieu dans le cadre d’une coopération internationale.

Ils ont comparé leurs formations policières respectives et la formation de conduite données dans chaque école. En Norvège, la formation permettant de devenir policier(e) dure normalement 3 ans et est dispensée par l’université. En Belgique, par contre, cette même formation dure 1 an et se donne dans une école à part entière.

Les principes de base des deux formations de conduite sont fortement similaires. Il est évident que la “conduite prioritaire” est un élément essentiel dans les 2 écoles. Par ailleurs, la formation de conduite norvégienne met aussi l’accent sur la conduite sur glace et les accidents avec des élans. Les photos de paysages hivernaux illustrent l’environnement norvégien dans lequel se déroule la formation de conduite.

  • Quels constats ont pu être dégagés par les instructeurs de conduite de l’ERIP ? Est-ce que certaines pratiques vont être transposées à Bruxelles ?

  • Combien de personnes ont pu se rendre en Norvège ? Y avait-il aussi des instructrices ?

  • Est-ce que d’autres voyages de la sorte sont-ils à l’ordre du jour ?

 
 
Réponse    En réponse à vos questions concernant le voyage de l’École régionale et intercommunale de police (ERIP) en Norvège, j'ai l'honneur de vous communiquer la réponse suivante :

Dans le cadre d’une collaboration internationale entre les écoles de police, les instructeurs de l’ERIP ont rendu visite fin janvier 2023 à la Politiøgskolen de Norvège.

Voici les éléments d’enseignements essentiels qui ont déjà pu être tirés de cette visite.

En comparaison d’une formation d’un an dispensée dans une école spécifique en Belgique, la formation permettant de devenir policier·ère en Norvège dure normalement 3 ans et est dispensée par une université.

Les formations de conduite sont assez similaires dans les deux pays, faisant de la “conduite prioritaire” un élément essentiel dans les 2 écoles. En Norvège, cette formation s’étale sur 14 jours alors qu’en Belgique, elle est de 16h, sans compter que cette formation est organisée en dehors des heures de cours « officiels » et est suivie sur base volontaire par les aspirants.


Par ailleurs, la formation de conduite norvégienne met évidemment l’accent sur la conduite sur glace avec un entrainement en matière de perte d’adhérence et transferts de masse, la gestion et le contrôle d’un volant et d’un véhicule. Un autre élément qui leur est propre et qui fait l’objet d’une attention particulière est la collision avec un élan.

Ces entrainements peuvent se faire à des vitesses réelles, sur une immense piste composée de virages avec des engins et des pneus mis à disposition pour recréer des mises en situations réalistes.  Un tel niveau d’entrainement est une plus-value inestimable d’un niveau bien supérieur aux pistes glissantes de nos centres d’entraînement.
De cette visite riche d’enseignement, les responsables de l’ERIP formulent le souhait d’envoyer à nouveau une dizaine d’inspecteurs formateurs pour recevoir l’entraînement complet de sorte qu’ils enrichissent la formation qu’ils dispensent actuellement aux centaines d’élèves chaque année. Nos conditions météorologiques rendent bien souvent nos routes glissantes et cette connaissance et ces compétences en matière de conduite apporteraient plus de sécurité et moins d’accidents et de blessés dans nos services de secours et sécurité, ainsi qu’aux parties tiers impliquées.

En ce qui concerne la conduite prioritaire, ils ont constaté que les conducteurs civils norvégiens sont beaucoup plus vigilants et disciplinés et se mettent de côté rapidement pour créer un passage pour les services de police ou de secours, y compris sur leurs voies étroites où ils peuvent circuler beaucoup plus à contre sens, mais cette pratique serait trop dangereuse dans notre pays.

En ce qui concerne les participants à ce voyage, il y avait 8 instructeurs de conduite dont 3 appartenant à l’ERIP et 5 formateurs externes qui interviennent régulièrement en appui aux 3 formateurs. Ils représentaient 3 femmes et 5 hommes. Étaient également présents 2 militaires des forces spéciales qui collaborent occasionnellement avec l’ERIP et qui leur permettent de s’entraîner sur les pistes des casernes militaires et encore d’entreposer leurs véhicules dans les hangars de l’armée à Heverlee.

Pour ce qui est de l’organisation d’autres voyages, l’ERIP est partisane de s’améliorer et d’échanger des techniques avec celles de collègues étrangers. Ces rencontres sont toujours très enrichissantes.


Dans le cadre de ces échanges, l’ERIP a aussi reçu la visite de policiers espagnols de l’école de Catalogne et des policiers écossais qui avaient sollicité une visite.

En fonction des feed-back et du budget, l’ERIP irait chez eux par la suite mais rien n’est encore planifié.