Logo Parlement Buxellois

Question écrite concernant les passages piétons en Région bruxelloise

de
Aurélie Czekalski
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1639)

 
Date de réception: 26/05/2023 Date de publication: 27/07/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 28/06/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
31/05/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    Il y a quelques mois, suite à ma question au sujet du marquage luminescent pour les pistes cyclables bruxelloises, vous me répondiez que différents matériaux sont utilisés pour les marquages routiers, notamment la peinture, le thermoplastique, …Mais aussi que ces matériaux sont certifiés et répondent aux exigences d'utilisation sur la voie publique.

Cependant, j’ai reçu de nombreux témoignages de personnes inquiètes suite aux odeurs lors du marquage des passages piétons aux abords du parc du Cinquantenaire il y a quelques jours.

  • Quelle est la composition des peintures utilisées ? Quelle est la ventilation des coûts pour un passage piéton ?

  • Combien y a-t-il de passages piétons en Région bruxelloise ? Quelle est la répartition par commune ? Combien sont sécurisés par des feux ? Sur base de quels critères est-il décidé d’installer un feu de signalisation ou un feu de signalisation sonore au niveau d’un passage piéton ?

  • Pour quelles raisons les passants ont été incommodés par des odeurs ? Ces émanations sont-elles dangereuses ? Quelle en est la composition ?

  • Comment et selon quelle méthodologie suivez-vous l'évolution des produits pour répondre aux exigences les plus strictes en termes de marquage ?
     

 

 

 
 
Réponse    Les peintures utilisées en Région bruxelloise sont des peintures à base de solvant, basée sur des acrylates.
Elles répondent aux prescriptions techniques pour les peintures routières PTV883.
Dans cette norme au chapitre sur la teneur en solvants et identification des solvants, il est indiqué que pour les peintures à base de solvants, la teneur maximale en solvants aromatiques est de 0,5 % et que pour les autres solvants la teneur totale en solvants est de 2,5%.
L’identification des solvants et la teneur en solvants sont déterminées conformément à la norme EN ISO 11890-2.

Il n’y a dès lors pas d’équipement de protection individuel spécifique requis, le personnel ne porte pas de masque de protection lorsque les marquages ont lieu en voiries.

En termes de sécurisation spécifique des traversées piétonnes, la question du placement de feux au niveau de passages piétons, en section, nécessite réflexion.

En effet, le placement de feux de signalisation pour la gestion d’une traversée piétonne, peut générer des contraintes d’attente susceptibles de mener à des prises de risques de la part de certains piétons.  Il est donc préférable dès que c’est possible de tendre vers une configuration sans feux qui soit sûre, et qui intègre les grands principes de sécurisation que sont :
· L’empêchement du dépassement dangereux par mise en place d’un ilot et réduction à une seule bande de circulation par sens ;
· Le dégagement optimal de la visibilité réciproque ;
· La maitrise des vitesses en amont du passage piéton ;
· La visibilité des marquages et du passage piéton en période d’obscurité ou de visibilité dégradée ;  
· etc. 

Dans ce contexte, la décision de placer des feux pour la gestion de ce type de traversées est la plupart du temps liée à la configuration de la voirie, entendant par-là un nombre de bandes à traverser par le piéton qui ne peut être réduit à une seule bande par sens de circulation. 

A noter que dans certains cas, une demande liée à un contexte particulier (la présence d’enfants, d’un public de personnes âgées, de personnes à spécificités, etc.) peut conduire à une sécurisation par feux, même sur une traversée qui, à priori, répond aux principes de sécurisation précités.  Ceci permettant parfois également, sur base d’une activation/demande (bouton-poussoir) un allongement du temps de traversées.
 
Il est évident également que les passages piétons situés dans des carrefours à feux doivent forcément être gérés à feux, ceux-ci n’ayant pas alors uniquement une finalité de « sécurisation piétonne ».  C’est souvent le cas des voiries qui absorbent davantage de trafic.
Il importe dans ces cas-là de trouver un juste équilibre entre les contraintes d’attente « infligées » aux piétons, les impératifs de capacité de carrefour, voire la priorité du transport en commun, pour minimiser les risques de franchissement au rouge (par tout usager), avec généralement des conséquences plus importantes en termes de gravité des lésions encourues vu les vitesses généralement supérieures sur ce type d’axes.   
 
En ce qui concerne les systèmes de retentissement sonore à destination des personnes à déficiences visuelles, dès qu’un poteau de feux est (rem)placé en voirie régionale, Bruxelles Mobilité prévoit systématiquement ledit système.   Le placement des haut-parleurs peut également se faire sur demande spécifique de personnes malvoyantes.