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Question écrite concernant les 177 logements dans les bureaux de la Commission européenne

de
Bertin Mampaka Mankamba
à
Nawal Ben Hamou, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale en charge du Logement et de l'Égalité des Chances (question n°1234)

 
Date de réception: 03/07/2023 Date de publication: 20/09/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 08/09/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
06/07/2023 Recevable p.m.
 
Question    Madame la ministre, on apprend par voie de presse ce mercredi 13 juin que 177 logements comptent remplacer les bureaux de la commission européenne situés au boulevard léopold III.

Selon cet article de presse 422 habitants pourraient bien débarquer d'ici 2028 dans les logements qui seraient en lieu et place des bureaux loués par la Commission européenne mais vidés d’ici fin 2024. Ce projet vise également 1 348 m² de commerce au rez-de-chaussée et 1 640 m² d' équipements d’intérêt collectif.

Selon l’observatoire des bureaux au 31 mars 2021, Bruxelles comptait 12,7 millions de mètres carrés de bureaux, et en moyenne le taux de vacance est passé de 7,5 % en 2019 à 7,7 % en 2021.

Depuis des anne?es, il y a un manque cruel de production de logements sociaux a? destination d’un public e?conomiquement fragile. C’est pourquoi vous prévoyez dans la déclaration de politique régionale la re?affectation d’immeubles existants en logements a? finalite? sociale.

De ce fait, j’aimerais vous poser les questions suivantes : 

  • De quel type de logements s’agit-il dans le cadre de ce projet (sociaux, moyens, locatif, acquisitif, …)? Quelle en est la répartition?  

  • Quels sont les partenaires de ce projet ? 

  • Ce projet relève-t-il du PRL et de l’alliance habitat ? 

  • Quels sont les coûts prévus dans le cadre de ce projet ?

  • Sur la base des dispositions urbanistiques en vigueur, combien de mètres carrés de bureaux vides disponibles en Région bruxelloise sont transformables en logements publics, moyens ou sociaux ?

 
 
Réponse    Tout d’abord, il semblerait qu’il y ait méprise dans votre question, car il s’agit d’un projet privé et non public.

D’après les informations récotées aurpès de pon collègue, le Ministre-Président, ce sont des logements acquisitifs développés par le secteur privé. Leur commercialisation sera également organisée par le développeur privé.  Les acteurs publics pourront éventuellement se porter acquéreurs si le projet les intéresse.

Le porteur de projet est un privé. Il s’agit de Matexi. Il n’y a pas de partenariat en place avec le public, il ne relève donc pas du PRL ni de l’AH et nous ne pouvons donc vous en dire plus concernant les coûts.

Enfin, toujours suite aux informations récoltées auprès mon collège, sur le plan urbanistique, tous les bureaux vides sont suusceptibles d’être transformés en logements.

D’après le rapport de synthèse de la task force bureau ( 
https://perspective.brussels/fr/actualites/la-conversion-des-bureaux-lappui-du-projet-de-ville-bruxellois-enjeux-conditions-et-potentiel), on estimait fin 2022, à 200.000 m² le nombre de m² de bureaux disponibles (et donc en théorie également disponibles à la transformation, même si certains projets ont encore un avenir en bureau, du fait de leur localisation favorable, par exemple).

A titre de comparaison, sur ces 2 dernières années, les réunions de projet ont vu défiler environ 200.000m²/an de projets résidentiels issus d’anciens bureaux (démolitions-reconstructions et reconversions confondues).

Par ailleurs, d’un point de vue urbanistique, il n’y a pas de différence entre les logements privés et les logements publics, ce qui ne permet pas de répondre à la question du nombre de mètres carrés spécifiquement disponibles à la transformation en logements publics.

Enfin, à titre de complément d’information, les immeubles Ariane (40.000 m² à Woluwé-Saint-Lambert, Palais (13.000 m² à Schaerbeek), Bordet (8.000 m² à Evere), Birmingham (7.500 m² à Molenbeek), Lavoisier (9.000 m² à Molenbeek) et Luttre (6.500 m² à Forest) sont autant d’immeubles de bureaux acquis par la SLRB en vue d’y développer du logement social.