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Question écrite concernant les dégâts présents sur le viaduc du ring de Bruxelles au niveau de l’avenue Marius Renard

de
Gaëtan Van Goidsenhoven
à
Elke Van den Brandt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de la Mobilité, des Travaux publics et de la Sécurité routière (question n°1705)

 
Date de réception: 28/08/2023 Date de publication: 16/10/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 12/10/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
14/09/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    La partie du viaduc du ring située avenue Marius Renard à Anderlecht présente un état de délabrement inquiétant. De nombreux dégâts y sont d’ailleurs répertoriés et marqués à même l’édifice, avec notamment des morceaux de béton qui se sont détachés de la structure. Ce viaduc revêt une importance cruciale pour la circulation régionale et locale et, vu son état actuel, de très sérieux problèmes risquent d’apparaître si rien n’est fait.
  1. Pouvez-vous fournir une évaluation précise de l'état de délabrement de la portion du viaduc du ring située avenue Marius Renard à Anderlecht ?

  1. Quel impact ces dégâts ont-ils sur la stabilité et la fonctionnalité du viaduc et quelles en sont les conséquences ?

  1. Quelles mesures ont été prises jusqu'à présent pour surveiller et évaluer sa stabilité ?

  1. Quelles sont les causes probables de la détérioration avancée de ce viaduc et est-ce que des études ont été menées pour comprendre les facteurs à l'origine de cette dégradation ?

  1. Quelles mesures concrètes sont-elles à l’étude pour remédier à l'état de délabrement du viaduc et pour garantir la sécurité des usagers de la route ?

 

 

 
 
Réponse    La classification des ponts et viaducs s’établie sur base de leurs états de santé et conformément à la réglementation technique d’application ; elle s’étend sur six catégories, allant d’ouvrage dangereux (A) à ouvrage sans défaut (F).

Le viaduc surplombant l’avenue Marius Renard est classé en catégorie C, justifiée principalement par le mauvais état de ses joints de dilatation.
Les conclusions de la dernière inspection visuelle complète du viaduc, réalisée à ce jour et datant de septembre 2022, indiquent par ailleurs qu’aucun problème de stabilité n’est présent.

En l’état, la stabilité et l’exploitabilité du viaduc ne sont pas remises en causes par les défauts constatés.

L’inspection visuelle du viaduc est maintenue à un rythme annuel depuis 2018. L’évolution annuelle des constats n’indique par ailleurs pas d’évolution anormale des dégradations à l’heure actuelle. Ses résultats sont par ailleurs complétés par des inspections instrumentées entamées en mai 2023 et dont l’achèvement est prévu en octobre 2023, permettant de finaliser le programme technique de sa rénovation complète. En cas d’évolution anormale d’un constat ou d’apparition d’une nouvelle dégradation, spontanée ou due à l’action d’un tiers, Bruxelles Mobilité dispose d’outils contractuels (marchés d’inspection, d’études et de travaux) permettant de répondre aux situations d’urgence, dans les balises budgétaires fixées.

Les dégradations constatées résultent, pour leur grande majorité, du vieillissement normal d’ouvrages en béton précontraint construits dans années 1970 (vétusté généralisée des étanchéités et des joints de dilatation, encrassement des appuis, infiltrations dans le tablier via les défauts d’étanchéité, épaufrures et éclats de béton d’ampleur limitée) et, dans une moindre mesure, d’accidents de la circulation (glissières de sécurité abîmées ou détruites par des véhicules).

Le programme technique de la rénovation complète du viaduc, finalisé sur base des inspections instrumentées en cours, sera transposé en 2024 dans un cahier des charges portant sur son exécution. Cette rénovation s’inscrit par ailleurs dans un programme global de rénovation de l’ensemble des viaducs du complexe de la Pede, programme comprenant également l’extension du réseau de panneaux acoustiques absorbants pilotée par Beliris. Sous toutes réserves liées à la complexité de la gestion du projet global et à sa complexité technique , les entreprises de travaux seraient désignées en 2025 et les travaux exécutés, par phases, entre 2027 et 2029. Entretemps, les inspections visuelles se poursuivent à un rythme annuel.