Logo Parlement Buxellois

Question écrite concernant le bilan des pôles formation

de
Véronique Lefrancq
à
Bernard Clerfayt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-Être animal (question n°1233)

 
Date de réception: 06/09/2023 Date de publication: 07/11/2023
Législature: 19/24 Session: 22/23 Date de réponse: 25/10/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
14/09/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
25/10/2023 Annexe à la réponse p.m. Annexe
 
Question    J’aimerais faire le point avec vous sur les quatre pôles formation emploi de la Région bruxelloise, à savoir Logisticity, Construcity, Technicity et Digitalcity. 

Les chiffres publiés indiquent que ces pôles ont formé près de 15 000 personnes à 52 métiers différents entre 2021 et 2022, avec un taux de placement moyen de 71 % pour les chercheurs d'emploi formés.

  • Pourriez-vous partager votre bilan de ces quatre pôles formation emploi ? Quels sont les principaux points forts et les domaines qui pourraient nécessiter davantage d'attention ?

  • Dans quels secteurs les chercheurs d’emploi trouvent-ils un emploi à l’issue de leur formation ?

  • Comment le Gouvernement régional compte-t-il soutenir et renforcer ces pôles à l'avenir, afin de garantir une formation professionnelle de haute qualité et une meilleure intégration des chercheurs d'emploi sur le marché du travail ?

  • Les taux de placement varient d'un pôle à l'autre, atteignant même 89,5 % pour Technicity. Quelles mesures spécifiques ont été mises en place dans ce dernier pôle pour obtenir un tel résultat exceptionnel ? Comment ces meilleures pratiques pourraient-elles être étendues aux autres pôles ?

  • Quelles sont les perspectives d'évolution pour les pôles formation emploi à moyen et long terme ? Comment envisagez-vous d'adapter leurs programmes en fonction des évolutions du marché de l'emploi et des besoins en compétences ?

  • Dans la note de politique générale, vous vous êtes engagé à la création d’un pôle lié à l’alimentation durable (production, transformation, distribution et horeca). Où en êtes-vous sur ce point ?

 
 
Réponse    Je vous remercie pour votre question.

1.
Les chiffres combinés des années 2021 et 2022 sont encourageants avec 15.000 personnes (chercheurs d’emploi et travailleurs confondus) formées dans nos 4 PFE.
A ce bilan, il est intéressant d’ajouter également les près 2.700 offres d’emploi que les conseillers d’Actiris présents dans les PFE ont gérées, les plus de 4.000 chercheurs d’emploi qui ont bénéficié d’un accompagnement sur mesure, soit à l’issue d’une formation qualifiante avec la méthodologie Link soit dans le cadre des Plans d’accompagnements individuels (PAI) et aussi le taux d’abandon des chercheurs d’emploi en formation qui est passé de 20 à 11%.

Ces résultats démontrent que les Pôles Formation Emploi permettent d’innover en faisant collaborer les secteurs avec les services publics d’emploi et de formation professionnelle dans une dynamique commune : mettre toujours plus de Bruxellois à l’emploi ! La marque « PFE » se développe aussi bien auprès des employeurs qui y font de plus en plus appel pour recruter du personnel, y former le leur ou conclure des partenariats qu’auprès des chercheurs d’emploi qui font le choix de s’y former en vue de l’obtention d’un emploi.

Concernant la mise à l’emploi, les chiffres s’avèrent positifs. A Technicity.brussels, celui-ci s’élève à 89,5% à l’issue d’un accompagnement LINK. Les taux de sortie vers l’emploi à l’issue d’une formation dans un domaine couvert par un PFE se situent entre 56,1% à 78,1%.

Vous trouverez le détail par secteur dans l’annexe 1.

Parallèlement, toute une série d’indicateurs présentent de bons résultats et une progression constante. Il s’agit notamment du nombre de stages en entreprise à l’issue d’une formation et plus particulièrement de FPI-E ou d’IBO, du nombre de personne démarrant une formation en alternance, du nombre de titres de compétences délivrés.

Concernant les points qui nécessitent une attention particulière, l’intégration de l’approche sectorielle peut certainement être encore renforcée. Il est notamment crucial d’améliorer la veille sectorielle sous la responsabilité des secteurs.
Cela en vue de bénéficier d’une meilleure prospective des besoins de compétences de demain.

2.
A l’heure actuelle, cette information n’est pas disponible. L’analyse des sorties vers l’emploi ne tient pas compte des secteurs dans lesquels les chercheurs d’emploi travaillent à l’issue de leur formation. Il s’agit là d’une difficulté technique pour obtenir l’information via les données de l’ONSS. A ma demande, des enquêtes qualitatives sont menées pour approcher au mieux cette information importante.



3.
Le soutien et le renforcement de ces pôles à l’avenir sont discutés et négociés dans le cadre de la prolongation/renouvellement des Accords-cadres sectoriels conclus par le Gouvernement.
Ce sont ces textes qui fondent l’existence des PFE et qui rassemblent les objectifs et l’ambition régionale tout autant que les budgets alloués. Ensemble, ces éléments constituent la feuille de route des PFE afin d’améliorer la mise à l’emploi des chercheurs d’emploi et tous les autres indicateurs en lien avec leurs missions.

Je tiens à souligner que les nouveaux contrats de gestion d’Actiris et de Bruxelles Formation reprennent les volontés respectives de ces organismes de s’appuyer sur les PFE pour développer leur approche sectorielle.
Notamment afin d’identifier les compétences recherchées par les entreprises, mettre à jour l’offre de formation correspondante et améliorer l’insertion des chercheurs d’emploi en entreprise.

4.
Le chiffre mentionné concerne donc la mise à l’emploi à l’issue d’un accompagnement via la méthodologie LINK. Tous les PFE en font bénéficier les chercheurs d’emploi à l’issue d’une formation qualifiante.
Même si le taux de sortie vers l’emploi est effectivement un peu plus élevé chez Technicity qu’ailleurs, les résultats sont assez similaires dans les autres PFE.
Néanmoins, et bien que cette différence soit plus que probablement multifactorielle, Technicity profite plus que certainement de l’implication d’entreprises dans ses projets et de tout le travail en amont réalisé par ses équipes.
C’est pourquoi d’ailleurs je prône et travaille à renforcer la mise en place de parcours formation-emploi sur mesure où des entreprises sont impliquées dans la réalisation du programme pédagogique et s’accordent sur une promesse ferme d’embauche à son issue.


5.
Les PFE par essence se doivent d’adapter leur programme en fonction des besoins du marché de l’emploi. C’est pourquoi la veille sectorielle y est prévue et que les différents partenaires se sont rassemblés dans une structure.

Les adaptations futures sont décidées en interne des Pôles avec les acteurs sectoriels, de l’emploi et de la formation professionnelle.


6.
Ce travail de fond et préliminaire à toute décision est mené au sein de Brupartners via le service de facilitation sectorielle en concertation avec les représentants du secteur et des syndicats, avec un pilotage du Ministre-Président et l’implication de la Secrétaire d’Etat à la Transition économique et moi-même comme Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle.
La négociation concernant l’accord-cadre sectoriel avec l’HORECA est toujours en cours.


Je dois cependant vous rassurer sur le fait que l’accord-cadre actuel porte déjà la mise en œuvre des chantiers de la Stratégie Go4Brussels 2030 et donc que les Stratégies régionales Shifting Economy et Good Food sont déjà incluses dans le plan d’action sectoriel.
C’est d’ailleurs pour cela que j’ai veillé à ce que le CDR (Centre De Référence) Horeca soit désigné de manière cohérente comme l’interlocuteur régional pour mettre en œuvre la Stratégie Good Food concernant l’emploi et la formation professionnelle.