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Question écrite concernant l’avenir des fresques murales retrouvées rue Neuve

de
Geoffroy Coomans de Brachène
à
Ans Persoons, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, chargée de l'Urbanisme et du Patrimoine, des Relations européennes et internationales, du Commerce extérieur et de la Lutte contre l'Incendie et l'Aide médicale urgente (question n°900)

 
Date de réception: 07/09/2023 Date de publication: //
Législature: 19/24 Session: 23/24 Date de réponse: 03/10/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
19/09/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    En avril dernier, la presse faisait état de la redécouverte de mystérieuses fresques murales à l’occasion d’un chantier dans un commerce situé au numéro 20 de la rue Neuve. Rapidement dépêchée sur place, l’administration régionale du Patrimoine avait annoncé avoir lancé des recherches pour déterminer avec certitude l’origine de ces fresques inspirées de Brueghel.
  1. Quelles sont à ce jour les conclusions de la part des experts du patrimoine concernant ces fresques ? Pourriez-vous donner des détails sur les démarches effectuées à ce jour par votre administration ?

  2. Celles-ci méritent-elles finalement un classement ? Si oui, comment sera-t-il alors possible de les valoriser dans le cadre du futur commerce à venir ? Et si non, des consignes ou recommandations ont-elles tout de même été adressées à l’attention des propriétaire et locataire, pour éventuellement les maintenir et les protéger ?

  3. En cas de classement, la procédure pourrait-elle avoir un impact sur les délais des travaux en cours ? Et si nécessaire, comment les minimiser tout en préservant au mieux la valeur patrimoniale ? Cela pourrait-il faire l’objet de subsides patrimoniaux ?

  4. Si l’on devait privilégier une simple demande de protection, comment garantir alors le maintien de ces fresques derrière des cloisons ?

 
 
Réponse    Des recherches plus approfondies sur les peintures murales ont permis d'obtenir davantage d'informations. Le bâtiment d'origine, les Magasins Hiclet, datant du début du 20e siècle, a été partiellement intégré à l'hôtel Métropole sur la place De Brouckère dans les années 1928-1930. Le magasin Hiclet lui-même, situé au rez-de-chaussée, a continué d'exister jusqu'en 1940. A cette époque, une taverne est installée dans l'immeuble du n° 20 de la rue Neuve. En 1941, des transformations sont effectuées au rez-de-chaussée et à l'entresol, et la brasserie/restaurant Les Métiers s'y installe. Une nouvelle façade a été réalisée pour la brasserie : un pastiche de ce qui aurait été une auberge médiévale. On peut supposer que les peintures murales ont été réalisées à cette époque. En effet, les peintures murales évoquent le Moyen-Âge et représentent diverses professions. En 1968, la brasserie est devenue une entreprise de couture. L'entreprise conserve le nom Les Métiers, ce n'est qu'en 1971 que l'établissement du restaurant Colmar changera de nom et que les peintures murales disparaîtront derrière des panneaux.

Lors de la visite, un reportage photographique approfondi a été réalisé par Urban et un rapport patrimonial a été préparé.


Urban estime que, bien que les peintures murales aient une certaine valeur patrimoniale, il n'est pas nécessaire de les sauvegarder sur le plan juridique. Bien entendu, il convient de les préserver. Certains conseils ont été inclus dans la conclusion du rapport sur le patrimoine : L'objectif est de préserver ces peintures et de ne pas les endommager en les perçant, en les repeignant ou en les vernissant. Il est possible de peindre autour des peintures murales, car les mosaïques n'ont pas de valeur patrimoniale. Les peintures peuvent être cachées derrière des murs clairs, des coffrages ou des meubles.



En effet, le classement aurait un impact sur les délais des travaux en cours. En effet, aucun permis d'urbanisme n'est actuellement requis pour effectuer des travaux d'aménagement intérieur. Dans le cas d’un classement, des subventions sont possibles.


Une demande de permis est actuellement en cours concernant la vitrine. Elle a été présentée en commission de concertation le 20 septembre 2023. Au cours de la réunion, le demandeur a indiqué qu'il conserverait les peintures murales. Nous supposons qu'il fera de même et suivra l'avis d'Urban.