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Question écrite concernant le développement de l’éducation relative à l’environnement en Région bruxelloise

de
Thomas Naessens
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1537)

 
Date de réception: 07/09/2023 Date de publication: 07/11/2023
Législature: 19/24 Session: 23/24 Date de réponse: 25/10/2023
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
20/09/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    Bruxelles Environnement a mis en place de nombreuses mesures pour faciliter l’éducation relative à l’environnement. De nombreux contenus pédagogiques à l’attention des professeurs ont ainsi été développés pour permettre aux enseignants de sensibiliser leurs élèves. Bruxelles Environnement dispose d’ailleurs ailleiurs de son propre outil de sensibilisation, BELEXPO, pour propager les bienfaits de l’éducation relative à l’environnement. Par ailleurs, Bruxelles Environnement soutient différentes associations qui proposent des activités « nature » aux écoles (fermes pédagogiques, balade nature, exposition, etc.).
 
  • Quelle proportion des élèves bruxellois sont sensibilisés à l’environnement via ces différents canaux ? Quels sont les budgets alloués par canal de sensibilisation?
 
  • Quelle proportion des espaces verts bruxellois est équipée aujourd’hui pour l’accueil de groupes (sanitaires, fontaine, abri, etc) ? Pouvez-vous m’indiquer leur répartition sur le territoire régionnal ?  La mise en place de nouvelles infrastructures est-elle prévue ?
 
  • En 2011, un accord de coopération avait été conclu entre les trois Régions pour travailler de concert sur la sensibilisation des générations futures à travers tout le pays. Selon mes informations, les mesures de mise en œuvre de cet accord portait jusqu’en 2020. Un nouvel accord a-t-il été conclu ?  À défaut, une collaboration entres les différentes Régions existe-elle en dehors d’un cadre institutionnel formel ?
 
 
Réponse    1.

La stratégie régionale d’éducation à l’environnement comporte trois grandes visées : renforcer le contact direct des enfants et des jeunes avec la nature, développer la capacité d’action des jeunes en faveur de la transition et améliorer l’exemplarité des écoles et des équipes éducatives par l’intégration de l’environnement dans les cours et par l’écogestion, etc.

A ces fins, Bruxelles Environnement déploie différents dispositifs :
- L’accompagnement de projets thématiques sur le bruit, l’eau, l’énergie, le compostage, les aménagements naturels, l’alimentation, les potagers, etc. Chaque année, une centaine d’écoles y participe, ce qui représente environ 7.500 élèves directement impliqués et environ 30.000 élèves sensibilisés. Il faut y ajouter une vingtaine d’écoles qui obtiennent le label international Eco-Schools.
Budget 2023 : 762.934 €
- La formation d’enseignants et d’écoles sur des thématiques environnementales.
Budget 2023 : environ 60.000 €/an
- La diffusion d’outils pédagogiques. A titre d’exemple, les calendriers « Jim Carotte » qui sensibilisent à la Good Food via les collations et les boites à tartines (environ 400 kits distribués à autant de classes, soit près de 6000 familles touchées).
Budget 2023 : 55.000 €
- BELEXPO, l’exposition interactive où les jeunes de 10 à 16 ans se transforment en héros climatiques qui soignent la ville et la planète. En 2022-2023, ce sont 678 groupes scolaires qui l’ont visitée, soit plus de 13.000 élèves. Le budget (700.000 €) comporte la maintenance multitechnique, l’animation et la promotion de cette exposition innovante reconnue internationalement, et de son parcours éducatif avant et après la visite.
- Le soutien à des associations d’éducation à la nature : Centre Régional d’Initiation à l’Ecologie et fermes d’animation accueillent environ 5000 visiteurs.
Budget : 535.724 €


Enfin, un programme ambitieux et innovant de gestion des déchets dans les écoles est lancé depuis la rentrée 2023 : « Opération Recyclons » vise à sensibiliser les élèves et le personnel à une plus grande propreté, un meilleur tri et une diminution des déchets. Près de 80 écoles se lanceront le défi de réduire de 75% leur production de déchets. Ce programme est financé à hauteur de 680.000 €.


Annuellement, on peut donc estimer que près de 20% de la population scolaire est sensibilisée, les écoles et groupes scolaires variant chaque année. Ajoutons-y les effets indirects des formations d’enseignants et de la diffusion des outils pédagogiques.

2.
Actuellement, nous comptons les équipements suivants :
- 32 fontaines à boire accessibles au public 
- 20 préaux/abris ouverts
- 7 toilettes
- 10 bâtiments, dont la moitié peut accueillir des groupes scolaires ; des travaux dans d’autres sont nécessaires. Un inventaire précis est prévu.


Le site web et l’application « Brussels Gardens » informent sur la localisation de ces différents équipements urbains.

3.
Dans le cadre de l’Accord de Coopération en Education à la nature, à l’Environnement et au Développement, un programme triennal 2021-2024 a été approuvé par toutes les parties prenantes.

Ses priorités sont les suivantes :

1/ l’intégration de l’environnement et du développement durable dans le cursus scolaire.
Les nouveaux référentiels du tronc commun de l’enseignement (de la maternelle à la troisième secondaire) intègrent des enjeux environnementaux : la nature, la biodiversité, le climat (dès la sixième primaire), les déchets, l’énergie, l’économie circulaire etc. Les programmes de sciences, géographie, formation manuelle, technique et technologique, citoyenneté, abordent ces sujets et seront progressivement implémentés dans les classes. Un cahier thématique sera prochainement publié pour faciliter le travail des enseignants.



2/ l’aide structurée aux écoles en matière d’écogestion.
Un cahier de charges de référence des repas chauds est publié. Il intègre les critères Good Food.

3/ La coopération dans le domaine de l’information et des échanges d’expériences.
Des rencontres et formations régulières à destination des associations ont été organisées pour leur permettre de comprendre les changements dans l’enseignement et d’ajuster leur proposition de partenariat. Des échanges réguliers ont lieu entre administrations et avec le Réseau Idée, quant aux diverses stratégies déployées et en vue d’actualiser les différents sites web à destination des enseignants.