Question écrite concernant les fab labs
- de
- Bertin Mampaka Mankamba
- à
- Barbara Trachte, Secrétaire d'État à la Région de Bruxelles-Capitale, en charge de la Transition économique et de la Recherche scientifique (question n°764)
| Date de réception: 11/10/2023 | Date de publication: 14/12/2023 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 23/24 | Date de réponse: 06/12/2023 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 18/10/2023 | Recevable | Bureau élargi du Parlement |
| Question | Les fab labs (laboratoires de fabrication) ont pour mission de faciliter les inventions et les innovations en mettant des outils informatiques a? disposition des individus. Les fab labs doivent donc être accessibles afin de permettre à tout un chacun de fabriquer ce qu’il veut et de pouvoir le partager avec d’autres.
Les fab labs sont principalement utilisés à des fins privées, bien que la commercialisation des créations ne soit pas interdite.
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| Réponse | Les fablabs, ou laboratoires de fabrication, sont nés du mouvement des « fab labs » créé par Neil Gershenfeld au Massachusetts Institute of Technology (MIT) aux États-Unis. L'idée de base était de fournir un accès à des outils de fabrication numérique et des technologies de prototypage rapide à des personnes qui n'auraient pas autrement ces ressources à leur disposition. La mission des fablabs est souvent centrée sur la démocratisation de l'innovation en offrant un accès abordable et ouvert à des technologies de fabrication numérique telles que les imprimantes 3D, les découpeuses laser, les fraiseuses CNC, et d'autres outils de prototypage rapide. L'objectif est de permettre à chacun, même sans une expertise technique préalable, de concrétiser ses idées et de transformer des concepts en produits tangibles. L'aspect de partage et de collaboration est également un élément clé des fablabs. Les individus peuvent partager leurs connaissances, compétences et ressources avec la communauté, favorisant ainsi un environnement propice à l'innovation collaborative. Les fablabs encouragent également la diffusion des connaissances en rendant les plans et les fichiers de conception des projets accessibles à d'autres, ce qui peut contribuer à l'amélioration continue des idées et des prototypes. L’importance de disposer de fablabs en Région bruxelloise ne nous a pas échappé, c’est pourquoi depuis 2018, le Gouvernement a confié à citydev.brussels la mission déléguée de création et de gestion de 3 fablabs publics « cityfabs ». Les cityfabs sont ouverts à toutes et tous et chaque fablab a des spécificités propres : - cityfab 1 vise à réduire la fracture numérique ; - cityfab 2 vise à faciliter la transition de l’industrie classique vers une production locale, durable et numérique ; - cityfab 3 vise à amener la production locale et durable à une échelle supérieure. En parallèle, afin de veiller à ce que les fablabs publics s’intègrent dans le réseau local de production et qu’ils fortifient les liens avec les autres fablabs régionaux ainsi qu’avec les autres initiatives ( ressourceries, repair cafés, etc.), j’ai également mandaté citydev.brussels pour mettre sur pied et coordonner une plateforme des fablabs et makers. Cette stratégie de soutien au fablabs et makers s’intègre dans la Shifting Economy et plus particulièrement dans les chapitres 6.4 « hébergement des entreprises », 6.6 « RDI et mise en place d’un parcours d’innovation » et 7.1 « Accès gisement, production locale et logistique ». Selon le MIT, organisme certifiant les fablabs, on référence 9 fablabs, 3 publics (cityfabs) et 6 privés, à Bruxelles : - Fablab iMAL ; - Fablab VUB ; - OpenFab ; - Fablab ULB ; - Fablab’ke ; - cityfab 1 ; - cityfab 2 ; - cityfab 3 ; - Microfactory. Il est toutefois opportun de compléter ce panel avec 4 structures qui ne sont pas certifiées MIT mais qui ont toutes les caractéristiques d’un fablab : - La GreenFabric ; - Fab O ; - Le SuperLab ; - Le fablab de l’Erasmus Hooghschool. Concernant l’évaluation du dispositif des fablabs : Il faut faire la distinction entre les fablabs publics (cityfabs) et les fablabs privés. La Région n’a pas la mainmise sur la gestion et le nombre de visiteurs des fablabs privés. Je limiterai donc ma réponse aux données que nous avons à disposition pour les 3 cityfabs. S’agissant de missions déléguées, la coordination des cityfabs et de la plateforme des fablabs sont évaluées sur base annuelle. En ce qui concerne les chiffres d’affaires : - 2021 : 61.415 EUR. - 2022 : 84.959 EUR (+21% par rapport à 2021). - 2023 (octobre inclus) : environ 73.150 EUR. Le chiffre d’affaires sera constant par rapport à 2022 selon les projections. À titre de comparaison, les cityfabs ont réalisé un chiffre d’affaires de 35.598,93€ en 2019 et 25.103,24€ en 2020. Concernant le nombre d’utilisateurs, 2.963 personnes ont utilisé les cityfabs en 2022. Parmi elles : - Au cityfab 1, 40 % des utilisateurs disposaient d’un numéro de TVA. - Au cityfab 2, 60 % des utilisateurs disposaient d’un numéro de TVA. Au cityfab 3, 60 % des utilisateurs disposaient d’un numéro de TVA. |