Question écrite concernant la disparition des cygnes dans les parcs.
- de
- Françoise Schepmans
- à
- Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1586)
| Date de réception: 01/09/2023 | Date de publication: 15/11/2023 | ||
| Législature: 19/24 | Session: 22/23 | Date de réponse: 10/11/2023 | |
| Date | Intitulé de l'acte | de | Référence | page |
| 18/10/2023 | Recevable | p.m. |
| Question | Je tiens à attirer votre attention sur une problématique qui affecte la biodiversité au sein de nos parcs bruxellois. Les informations récentes exposées dans la presse soulève des inquiétudes quant à la diminution préoccupante de la population de cygnes dans nos plans d'eau.
Selon les informations relayées, la présence des cygnes tuberculés, aussi connus sous le nom de grands cygnes blancs, a connu un déclin notable depuis 2017. Cette situation est devenue critique, comme en témoigne le recensement de seulement 34 de ces majestueux oiseaux l'année dernière par Bruxelles Environnement. Cette baisse alarmante de leur nombre suscite des interrogations quant aux facteurs sous-jacents à cette diminution, lesquels semblent dépasser les problèmes environnementaux classiques. L'article avance une hypothèse troublante émanant de la Ligue royale pour la protection des oiseaux, suggérant que des individus défavorisés pourraient braconner les cygnes dans le but de les consommer. Cette situation, si avérée, exige une attention particulière et des mesures rigoureuses pour protéger la biodiversité et garantir le bien-être animal. Dès lors, voici mes questions :
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| Réponse | La première des mesures de protection mises en place par Bruxelles Environnement pour protéger le cygne est le suivi du nombre d’individus sur le territoire régional. Dépendant des méthodes, ce suivi annuel permet d’ailleurs de nuancer les chiffres que vous évoquez. Selon le « Dénombrement Printanier des oiseaux d’eau », la population de cygnes serait aujourd’hui d’une trentaine d’individus, éparpillés sur le territoire bruxellois. Confirmons cependant que l’effectif de population est en baisse, comparé aux chiffres de 2012 (alors une septantaine d’individus). Il est impossible de se prononcer avec certitude sur les causes de cette baisse. Cependant, et ceci constitue la seconde catégorie de mesures en faveur de la protection de l’espèce, Bruxelles Environnement s'efforce de trouver un équilibre entre les valeurs récréatives et naturelles dans tous les parcs qu'elle gère, ceci à la faveur du cygne. Concrètement, pour les plans d'eau, dont l’espèce est très dépendante, Bruxelles Environnement s'efforce d'obtenir la meilleure qualité d'eau possible et la plus grande tranquillité possible. Cette stratégie profite évidemment non seulement au cygne, mais aussi à toutes les espèces dont l'habitat naturel est l'eau libre. En recherchant et en obtenant un habitat de haute qualité, les espèces correspondantes suivront et fluctueront naturellement. En d'autres termes, les cygnes ou d'autres oiseaux d'eau ne seront pas capturés, déplacés ou relâchés, mais on les laissera choisir l'endroit où ils veulent rester. Bruxelles Environnement veille à ne pas perturber l'équilibre naturel des plans d'eau. Ainsi, il est rappelé aux visiteurs qu'il est interdit de nourrir les animaux sauvages dans les parcs, le cygne étant tout à fait capable de trouver sa nourriture de manière autonome. Il s’agit-là d’une troisième mesure de protection. Lorsque la Division Inspection de Bruxelles Environnement reçoit des signalements de suspicion de braconnage, les inspecteurs mènent une enquête, collaborent avec la police et les gestionnaires des sites concernés. Bruxelles Environnement collabore avec des associations pour informer, sensibiliser et faire aimer la nature en ville. Elle collabore par ailleurs avec la Ligue Royale Belge pour la Protection des Oiseaux (LRBPO) pour son action de revalidation de la faune sauvage. |