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Question écrite concernant la charte pour l’inclusion numérique en Région bruxelloise

de
Ridouane Chahid
à
Bernard Clerfayt, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de l'Emploi et de la Formation professionnelle, de la Transition numérique, des Pouvoirs locaux et du Bien-Être animal (question n°1264)

 
Date de réception: 26/11/2023 Date de publication: 11/01/2024
Législature: 19/24 Session: 23/24 Date de réponse: 11/01/2024
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
29/11/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    La charte pour l’inclusion numérique a pour but de mieux encadrer l’accompagnement des citoyens en inclusion numérique. Selon l’IBSA, 84 % des démarches administratives sont disponibles en ligne et 68 % des Bruxellois utilisent ces services en ligne. Il importe donc que tout Bruxellois puisse avoir accès à l’internet et apprenne à utiliser ces services en ligne. L’IBSA relève aussi que les 4 % des Bruxellois qui n’ont pas un accès internet à leur domicile sont principalement des Bruxellois aux revenus les plus faibles. L’inclusion numérique passe donc aussi par des formations en inclusion numérique nécessaires afin que tout un chacun puisse bénéficier de ces services en ligne.
  • Quels sont les principaux publics qui suivent ces formations en inclusion numérique ?

  • Quels sont les moyens de communication utilisés pour informer les Bruxellois sur la possibilité de participer à ce genre de formation ?

  • Avez-vous déjà eu des retours par le pôle formation-emploi des métiers du numérique, Digitalcity, par rapport aux formations au numérique ?

 
 
Réponse    1/
En 2022, une étude portant sur le profil des visiteurs des EPN labellisés a une fois de plus souligné la diversité des publics fréquentant ces espaces : 17% sont des étudiants, 14% des travailleurs, 20% des retraités et 12% des demandeurs d'emploi. D’ailleurs, il est à noter que le niveau d'éducation influence l'utilisation de ces espaces : 29% des visiteurs n'ont aucun diplôme, 18% ont un diplôme d'études secondaires inférieures et 23% ont obtenu leur CESS. Environ 55% des visiteurs des EPN possèdent un ordinateur et 65% ont un smartphone.

Concernant les formations organisées par easy.brussels, il s’agit principalement des agents des administrations locales et régionales et des OIP qui les suivent. Ces formations mettent particulièrement l'accent sur les premières lignes en contact direct avec les citoyens.



2/
Chaque EPN communique de manière individuelle envers son public concernant ses offres de formations, car celles-ci évoluent régulièrement. D’autre part, nos études sur le public fréquentant les EPN labellisés ont démontré que la communication par les intervenants de première ligne constitue le moyen le plus efficace pour atteindre les publics vulnérables qui fréquentent les EPN. En effet, plus de 30% du public est orienté vers un EPN des agents communaux, de CPAS, d’Actiris, etc. De plus, certains EPN envoient régulièrement des newsletters à leur public ainsi qu'à ces intermédiaires.

D’ailleurs, en 2021, Paradigm a lancé la campagne de communication « Maintenant ils savent ! », diffusée à travers plusieurs canaux (stations de métro, affichage dans les bus et les abribus, distribution de flyers). L'objectif était de sensibiliser le grand public à la présence des EPN et aux services qu'ils proposent, tels que l'accès à Internet, aux outils numériques, ainsi que l'accompagnement et/ou les formations. Les flyers répertoriant les EPN par commune ont été distribués dans toutes les boîtes aux lettres de la région.

easy.brussels communique sur ces formations via Brulocalis, le SPRB, les sites web d’easy.brussels et de Paradigm, et les réseaux de l’agence, ainsi que par des brochures et des vidéos : annuellement, plus de 40 000 brochures (FR/NL/EN) sont distribuées via le réseau de communicants des communes et des CPAS, couvrant des sujets tels que les guichets virtuels, l'authentification en ligne, le principe Once Only, l’eBox, etc..


Parallèlement à ces actions de communication et aux formations organisées au niveau régional, d'autres entités contribuent dans le cadre de leurs compétences à lutter contre la fracture numérique, notamment la Cocof via Bruxelles formation.


3/
Le Pôle Formation Emploi (PFE) Digitalcity.brussels a pour mission l’insertion dans les métiers du numérique (informaticien, graphiste, développeur web, etc.). Les formations qui y sont proposées portent donc sur l’acquisition de compétences numériques professionnelles et non sur l’acquisition d’une autonomie numérique via l’apprentissage des compétences numériques de base, qui sont plus d’ordre transversales et concernent tous les citoyens.

Néanmoins, le PFE joue son rôle en matière d’inclusion numérique via l’organisation de campagnes de sensibilisation aux métiers et qualifications recherchées dans le secteur numérique. En pratique, le PFE utilise les médias sociaux (Facebook, Twitter, YouTube…) pour diffuser des infos et vidéos permettant de comprendre les grandes problématiques liées aux enjeux digitaux et de découvrir les métiers du secteur. Cela afin de toucher les jeunes, les étudiants, les chercheurs d’emploi et les personnes en réorientation professionnelle. Le but est de susciter des vocations pour rejoindre un secteur dynamique mais confronté à une grande pénurie de talents.

C’est pourquoi, une partie des moyens qui ont été accordés à digitalcity.brussels dans le cadre du « Plan pour la Reprise et la résilience » est prévu pour réaliser des actions de communication axées notamment sur l’inclusion des femmes dans le secteur IT.


Son offre de formation est d’ailleurs ouverte aux chercheurs d’emploi, employés, employeurs, enseignants et étudiants. Celle-ci est consultable depuis leur site :
https://digitalcity.brussels/fr/formations