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Question écrite concernant l’élimination des bonbonnes de gaz hilarant par Bruxelles Énergie

de
Sevket Temiz
à
Alain Maron, Ministre du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale chargé de la Transition climatique, de l'Environnement, de l'Énergie et de la Démocratie participative (question n°1611)

 
Date de réception: 01/12/2023 Date de publication: 22/01/2024
Législature: 19/24 Session: 23/24 Date de réponse: 22/01/2024
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
05/12/2023 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    Suite à la polémique de l’élimination des bonbonnes de protoxyde d’azote par Bruxelles Énergie, des solutions avaient été envisagées afin de minimiser les coûts engagés par Bruxelles Environnement.

En effet, chaque arrêt d’un des fours de Bruxelles Énergie en raison d’une déflagration de bonbonnes non vides coûte la bagatelle de 165.000 euros..

  • Quelles sont les alternatives apportées depuis la polémique de l’arrêt de fours en raison de l’explosion de bonbonnes non vides ?

  • Quels sont les coûts de ces alternatives pour l’année 2022 ?

    • Sont-ils moins élevés que les 165.000 euros à chaque arrêt de four ?

 
 
Réponse    1.
A l’incinérateur, afin de limiter les dégâts occasionnés par les bonbonnes non vides, des travaux techniques pour renforcer ou modifier les processus au sein de l’usine se poursuivent, notamment en collaboration avec les constructeurs et les autres usines en Europe (tous les pays sont lourdement impactés).
Par ailleurs, afin de réduire la présence de bonbonnes dans les déchets apportés à l’incinérateur, de nombreuses mesures sont mises en place par l’Agence Régionale pour la propreté comme :
- des procédures spécifiques sur toutes les lignes métiers du groupe ARP (nettoiement, collecte, recypark, ...) afin de limiter les apports problématiques à la source et d’isoler autant que faire se peut les bonbonnes identifiables ;
- des contrôles échantillonnés sur le site de l’unité d’incinération, accompagnés d’exclusions temporaires des apporteurs problématiques ;
- des actions de contrôle et de répression menées par le service de Recherche et Verbalisation de l’ARP ;
- des communications spécifiques vers les logements sociaux et les syndics d’immeubles ;
- des actions de communication envers les usagers de ces bonbonnes ainsi qu’envers les fédérations horeca et de la nuit.


De plus, un travail de localisation des zones où se concentre la consommation de ce gaz hilarant et, dès lors, où se concentrent les voies d’évacuation desdites bonbonnes (sacs, containers, corbeilles, dépôts clandestins, en voiries, dans les parcs et espaces verts, …) est également mené afin d’identifier le plus finement possible les filières d’apport présentant le risque le plus élevé. Ces apports sont alors détournés et prétraités.
A ce stade, ce prétraitement est majoritairement réalisé par un prestataire privé, mais différents essais ont été menés au sein des filiales de l’Agence en vue d’internaliser cette activité de prétraitement. Un test pilote est en cours sur les déchets des corbeilles de rue collectés par l’Agence.
2.
Le phénomène de la présence massive de grandes bonbonnes de gaz hilarant a pris de l’ampleur à partir de fin octobre-début novembre 2022.
En 2022, le pré-traitement des déchets les plus à risque, qui constituent les frais les plus significatifs liés à cette crise, n’avait pas encore été mis en place.
3.
L’estimation de 165.000 EUR du coût unique d’un arrêt de four est à majorer de l’ensemble des coûts des opérations de pré-traitement. Jusqu’à présent, les couts de pré-traitement varient entre 100 et 140€/tonnes de déchets. En outre, des coûts indirects sont à considérer notamment du fait du vieillissement accéléré des installations. Pour l’année 2023, le coût total direct estimé pour l’ARP est de 10 M EUR.