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Question écrite concernant le pôle des cultures urbaines (suivi)

de
Pierre-Yves Lux
à
Rudi Vervoort, Ministre-Président du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale, chargé du Développement territorial et de la Rénovation urbaine, du Tourisme, de la Promotion de l'Image de Bruxelles et du Biculturel d'intérêt régional (question n°1229)

 
Date de réception: 01/02/2024 Date de publication: 11/03/2024
Législature: 19/24 Session: 23/24 Date de réponse: 11/03/2024
 
Date Intitulé de l'acte de Référence page
08/02/2024 Recevable Bureau élargi du Parlement
 
Question    En mars 2023, vous étiez interrogé sur l’avancée du projet de pôle des cultures urbaines, qui figure dans la déclaration de politique régionale. Vous aviez indiqué attendre la réalisation d’un cadastre des cultures urbaines. Le résultat de cette étude était prévu pour la fin de l’année 2023.

L’étude a-t-elle été réalisée ? Si oui, quels sont les besoins et carences en matière de programmation culturelle et d’équipements mis en évidence ? Quels objectifs ont-ils été fixés ? Avez-vous commencé à établir des partenariats avec d’autres entités, fédérées ou communales ?

 
 
Réponse    Un marché public relatif à la désignation d’un chargé de mission concernant l’établissement d’un cadastre des cultures urbaines a été approuvé par le Collège en janvier 2023. Ce marché a été attribué en mai 2023. Les résultats de cette étude ont été apportés par le soumissionnaire à savoir un consortium composé de l’asbl Lézarts Urbains, Impulsion Danse, Error 410 en décembre 2023.

L’étude de faisabilité vise à répondre à 2 objectifs spécifiques :
1. fournir des pistes de réflexion quant à la concrétisation d’une maison des cultures urbaines;
2. explorer la pertinence de la création d’une maison des cultures urbaines dans un milieu à forte densité de population.

Elle comporte deux sections distinctes. La première se focalise sur l’analyse de l’environnement dans lequel le projet s’inscrit. Elle dresse un panorama des cultures urbaines présentant le contexte historique et l’évolution de ces cultures en Région de Bruxelles-Capitale, les caractéristiques des structures opérant dans ce secteur ainsi que les principaux besoins identifiés en termes de professionnalisation. Elle dresse également une vue d’ensemble des réseaux et collaborations existantes ou non existantes entre les différents acteurs actifs dans les cultures dites urbaines. A cette analyse qualitative s’ajoute une cartographie des personnes morales proposant des activités dans le champ des cultures urbaines.

La seconde partie explore la pertinence d'une telle initiative dans un environnement urbain dense en évaluant l’impact qu’elle pourrait avoir sur l’écosystème bruxellois. Le benchmark s’attache notamment à identifier les potentielles concurrences ou complémentarités avec des acteurs économiques existants. Il présente également une analyse détaillée de deux équipements similaires (Le centre culturel hip-hop La Place à Paris et Le Flow à Lille), en mettant en avant quelques bonnes pratiques et leçons apprises.



Les résultats de l’étude seront tout d’abord présentés aux membres du Collège. Je peux toutefois avancer les éléments suivants. Il y a un réel besoin de légitimer les pratiques artistiques des cultures urbaines au sein de chaque discipline. La création d’un lieu favorisant l’émergence de talents est bien mise en avant par tous les secteurs des cultures urbaines.

Enfin, ce qui concerne l’établissement de partenariats avec d’autres entités fédérées, bien que l’étude soit réalisée par la Cocof via une allocation de base dédiée aux études, la mise en œuvre éventuelle d’une maison des cultures urbaines concernant une pluralité d’acteurs culturels bruxellois, pourrait relever tant du champs communautaire que du biculturel d’intérêt régional.